Le retour des Juifs en Terre Sainte et le Grand Monarque.
Plongez dans l’univers des prophéties bibliques et leur réalisation dans l’histoire moderne, en particulier le retour des Juifs en Terre Sainte, grâce au Grand Monarque qui les convertira à la fois Catholique. Cet article offre une perspective unique sur les prédictions anciennes et leur impact sur les événements contemporains, soulignant la puissance et la persistance de la foi à travers les âges. Une lecture fascinante pour ceux intéressés par les croisements entre foi, prophétie et histoire.
Dans cet article, je vais aborder un sujet qui fâche et qui risque de me faire accuser d’antisémitisme. La Gestapo de la pensée va s’abattre sur moi. Ce n’est pas dramatique, il n’y a que la vérité qui m’intéresse. La fausse accusation d’antisémitisme (qui pourrait faire l’objet d’un bel article dans ma série sur les techniques de manipulation mentale) est une arme de guerre pour faire taire et intimider les Chrétiens. Car curieusement, il n’y a jamais, ou presque jamais, d’accusation d’antisémitisme contre les musulmans.
C’est un sujet que je connais bien. Lorsque j’étais étudiant en droit, il y a quelques années, j’ai fait un mémoire en maîtrise de droit sur « les protocoles des sages de Sion et les théories du complot » où j’évoquais le complot judéo-maçonnique. Je distinguais alors deux formes d’antisémitisme, celui de gauche qui accusait les Juifs d’être associés à la banque et celui de droite d’origine chrétienne qui accusait les Juifs d’avoir tué le Christ.
Aujourd’hui, je n’écrirai, sans doute, plus la même chose. Je ne le dirais pas de la même manière. La recherche universitaire pousse à l’académisme. Il est mal vu d’être rebelle. Mais justement, c’est en ayant étudié la pensée académique que l’on peut ensuite la critiquer ou l’amender. Je publierai un jour mon mémoire, en le modernisant, car il est très intéressant et anticipe avec vingt ans d’avance les arguments qu’utilise un Tristan Baphomet-France ou un Rudy TroisièmeReichstadt pour faire taire les gens. A l’époque, j’étais également étudiant en psychologie et mon mémoire développait l’aspect psychologique derrière les théories du complot. J’utilisais des concepts de psychologie clinique et de psychologie sociale. C’est devenu important aujourd’hui, car derrière la fausse accusation d’antisémitisme ou de complotisme, il y a une véritable guerre psychologique qui est menée contre une partie de la population par une élite qui cherche à conserver le pouvoir à son profit.
Je m’empresse de préciser que je ne suis pas Juif et que donc je suis entraîné, bien involontairement, sur un terrain qui n’est pas le mien. Je n’ai rien contre le Judaïsme, comme religion, car je n’oublie pas les racines du christianisme qui viennent des Juifs. Je n’oublie pas que le Christ, la Sainte Vierge et les apôtres sont tous Juifs. Enfin, je n’oublie pas, qu’à la fin des temps, les Juifs se convertiront au Christianisme. Il y aura donc une réunion de deux familles frères dans une seule religion commune. Seul l’amour de la vérité et la volonté de comprendre m’amènent à entrer sur ce terrain miné. Je le sais. C’est pour cela que j’entre avec beaucoup de prudence, en prenant bien soin de ne jamais blesser les petits gens issus du judaïsme dont parlait Charles Peguy.
I. L’expulsion des Juifs de Terre Sainte.
De son vivant, Jésus dû faire face à une secte juive très virulente : le pharisianisme. Elle ne doit surtout pas être confondue avec le Judaïsme dans son ensemble. Les pharisiens représentaient une petite minorité. Avec l’arrivée du Christ et la mission d’évangélisation des Apôtres, la plupart des Juifs se sont convertis à la nouvelle religion.
Jésus le dit lui-même lors de son célèbre sermon de la montagne :
« Ne pensez pas que je sois venu abolir la Loi ou les Prophètes ; je ne suis pas venu les abolir, mais les accomplir. Car, je vous le dis en vérité, jusqu’à ce que passent le ciel et la terre, un seul iota ou un seul trait de la Loi ne passera pas, que tout ne soit accompli. Celui donc qui aura violé un de ces moindres commandements, et appris aux hommes à faire de même, sera le moindre dans le royaume des cieux ; mais celui qui les aura pratiqués et enseignés, sera grand dans le royaume des cieux. Car je vous dis que si votre justice ne surpasse celle des Scribes et des Pharisiens, vous n’entrerez point dans le royaume des cieux. » (Mathieu, V : 17-20)
Il déclare ne pas venir pour abolir la « loi » (sous-entendu « juive ») mais pour l’accomplir. En gros, les prophètes de l’Ancien Testament annonçaient la venue d’un messie. Jésus dit que ce messie, c’est lui. Donc, les Juifs doivent se convertir. Le message est clair et très simple. Il sera entendu par un grand nombre de personnes qui se convertiront.
Cependant, dans le même message, il vitupère contre les Pharisiens qu’ils accusent d’avoir violés la volonté de Dieu. Pour ce motif, ils n’entreront pas au royaume de Dieu. Une lutte à mort s’engage donc entre le Christ et les Pharisiens. Les Pharisiens ne représentent pas tous les Juifs. Ils en sont une petite minorité. Eux ne se convertiront pas.
On ne peut pas parler d’antisémitisme chrétien. C’est un mensonge de le dire. La colère du Christ ne se porte que contre les Pharisiens qui sont eux-mêmes une petite minorité dans le Judaïsme. L’immense majorité des Juifs du temps du Christ se sont convertis. Les Juifs qui sont restés dans l’ancienne religion sont en réalité les Pharisiens. Ils n’ont pas voulu reconnaître le Messie lorsque celui-ci est venu. Ils continuent de le nier de nos jours. Ils auront une session de rattrapage à la fin des temps.
Dieu reproche aux Pharisiens un certain nombre de fautes (A) et d’avoir tué le Christ, (B) ce qui a entraîné leur expulsion de Terre sainte (C).
A. Les fautes des Juifs.
L’évangile de saint-Mathieu reproduit un très important discours de Jésus contre les Pharisiens. Il fait contre-poids au sermon de la Montagne. L’un porte sur l’enseignement de l’Eglise (le sermon de la montagne), l’autre désigne l’ennemi (le discours contre les pharisiens).
“Alors Jésus, s’adressant au peuple et à ses disciples, parla ainsi :
” Les Scribes et les Pharisiens sont assis dans la chaire de Moïse. Faites donc et observez tout ce qu’ils vous disent ; mais n’imitez pas leurs œuvres, car ils disent et ne font pas. Ils lient des fardeaux pesants et difficiles à porter, et les mettent sur les épaules des hommes, mais ils ne veulent pas les remuer du doigt. Ils font toutes leurs actions pour être vus des hommes, portant de plus larges phylactères et des houppes plus longues. Ils aiment la première place dans les festins, les premiers sièges dans les synagogues, les salutations dans les places publiques, et à s’entendre appeler par les hommes Rabbi. Pour vous, ne vous faites point appeler Rabbi ; car vous n’avez qu’un seul Maître, et vous êtes tous frères. Et ne donnez à personne sur la terre le nom de Père ; car vous n’avez qu’un seul Père, celui qui est dans les cieux. Qu’on ne vous appelle pas non plus Maître ; car vous n’avez qu’un Maître, le Christ. Le plus grand parmi vous sera votre serviteur. Mais quiconque s’élèvera sera abaissé, et quiconque s’abaissera sera élevé.
” Malheur à vous, Scribes et Pharisiens hypocrites, parce que vous fermez aux hommes le royaume des cieux ! Vous n’y entrez pas vous-mêmes, et vous n’y laissez pas entrer ceux qui y viennent.
” Malheur à vous, Scribes et Pharisiens hypocrites, parce que, sous le semblant de vos longues prières, vous dévorez les maisons des veuves ! C’est pourquoi vous subirez une plus forte condamnation.
” Malheur à vous, Scribes et Pharisiens hypocrites, parce que vous courez les mers et la terre pour faire un prosélyte, et, quand il l’est devenu, vous faites de lui un fils de la géhenne, deux fois plus que vous !
” Malheur à vous, guides aveugles, qui dites : Si un homme jure par le temple, ce n’est rien ; mais s’il jure par l’or du temple, il est lié. Insensés et aveugles ! lequel est le plus grand, l’or, ou le temple qui sanctifie l’or ? Et encore : Si un homme jure par l’autel, ce n’est rien ; mais s’il jure par l’offrande qui est déposée sur l’autel, il est lié. Aveugles ! lequel est le plus grand, l’offrande, ou l’autel qui sanctifie l’offrande ? Celui donc qui jure par l’autel, jure par l’autel et par tout ce qui est dessus ; et celui qui jure par le temple, jure par le temple et par celui qui y habite ; et celui qui jure par le ciel, jure par le trône de Dieu et par celui qui y est assis.
” Malheur à vous, Scribes et Pharisiens hypocrites, qui payez la dîme de la menthe, de l’aneth et du cumin, et qui négligez les points les plus graves de la Loi, la justice, la miséricorde et la bonne foi ! Ce sont ces choses qu’il fallait pratiquer, sans omettre les autres. Guides aveugles, qui filtrez le moucheron, et avalez le chameau !
” Malheur à vous, Scribes et Pharisiens hypocrites, parce que vous nettoyez le dehors de la coupe et du plat, tandis que le dedans est rempli de rapine et d’intempérance. Pharisien aveugle, nettoie d’abord le dedans de la coupe et du plat, afin que le dehors aussi soit pur.
” Malheur à vous, Scribes et Pharisiens hypocrites, parce que vous ressemblez à des sépulcres blanchis, qui au dehors paraissent beaux, mais au dedans sont pleins d’ossements de morts et de toute sorte de pourriture. Ainsi vous, au dehors, vous paraissez justes aux hommes, mais au dedans vous êtes pleins d’hypocrisie et d’iniquité.
” Malheur à vous, Scribes et Pharisiens hypocrites, qui bâtissez les tombeaux des prophètes et ornez les monuments des justes, et qui dites : Si nous avions vécu aux jours de nos pères, nous n’aurions pas été leurs complices pour verser le sang des prophètes. Ainsi vous rendez contre vous-mêmes ce témoignage, que vous êtes les fils de ceux qui ont tué les prophètes. Comblez donc la mesure de vos pères ! Serpents, race de vipères, comment éviterez-vous d’être condamnés à la géhenne ? C’est pourquoi voici que je vous envoie des prophètes, des sages et des docteurs. Vous tuerez et crucifierez les uns, vous battrez de verges les autres dans vos synagogues, et vous les poursuivrez de ville en ville : afin que retombe sur vous tout le sang innocent répandu sur la terre, depuis le sang du juste Abel jusqu’au sang de Zacharie, fils de Barachie, que vous avez tué entre le temple et l’autel. En vérité, je vous le dis, tout cela viendra sur cette génération.
” Jérusalem, Jérusalem, qui tue les prophètes et lapides ceux qui lui sont envoyés ! Que de fois j’ai voulu rassembler tes enfants, comme une poule rassemble ses poussins sous ses ailes, et vous ne l’avez pas voulu ! Voici que votre maison vous est laissée solitaire. Car, je vous le dis, vous ne me verrez plus désormais jusqu’à ce que vous disiez : ” Béni soit celui qui vient au nom du Seigneur ! ” (Mathieu, XXIII : 1-39)
Le discours comporte un certain nombre de reproches adressés aux Pharisiens. Ces reproches commencent tous avec l’expression “Malheur”. On peut regrouper ces reproches en cinq éléments : le détournement des croyants vers l’Enfer (1), la préférence de l’or (2), l’oubli des fondamentaux de la loi (3), l’absence de conversion intérieure (4) et de mépriser les desseins de Dieu en persécutant les prophètes qu’il envoie (5).
1. Le détournement des croyants vers l’Enfer.
Le Christ va accuser les Pharisiens de détourner les croyants de la vraie foi.
“Malheur à vous, Scribes et Pharisiens hypocrites, parce que vous fermez aux hommes le royaume des cieux ! Vous n’y entrez pas vous-mêmes, et vous n’y laissez pas entrer ceux qui y viennent. Malheur à vous, Scribes et Pharisiens hypocrites, parce que, sous le semblant de vos longues prières, vous dévorez les maisons des veuves ! C’est pourquoi vous subirez une plus forte condamnation. Malheur à vous, Scribes et Pharisiens hypocrites, parce que vous courez les mers et la terre pour faire un prosélyte, et, quand il l’est devenu, vous faites de lui un fils de la géhenne, deux fois plus que vous !” (Mathieu, XXIII : 13-15).
Les Pharisiens iront en enfer et entraîneront avec eux ceux qui les suivent. Les portes du Paradis leur seront fermées. C’est le drame que dénonce le Christ. Les Pharisiens sont accusés d’être hypocrites, car ils annoncent partout la venue du Messie et lorsque celui-ci est venu, ils le dénoncent comme venant des fourneaux de l’enfer, la Géhènne.
“Je connais ta tribulation et ta pauvreté, — mais tu es riche, — et les insultes de ceux qui se disent Juifs et ne le sont pas, mais bien une synagogue de Satan. Ne crains rien de ce que tu auras à souffrir. Voici que le diable va jeter quelques-uns de vous en prison, afin que vous soyez mis à l’épreuve, et vous aurez une tribulation de dix jours. Sois fidèle jusqu’à la mort et je te donnerai la couronne de la vie.” (Apocalypse, II : 9-10).
C’est également ce que reproche Saint-Jean aux Juifs, c’est-à-dire d’être la synagogue de Satan et donc d’emmener ses fidèles en enfer.
2. La préfèrence de l’or.
Le Christ reproche aux Pharisiens de préférer l’Or à Dieu.
“Malheur à vous, guides aveugles, qui dites : Si un homme jure par le temple, ce n’est rien ; mais s’il jure par l’or du temple, il est lié. Insensés et aveugles ! lequel est le plus grand, l’or, ou le temple qui sanctifie l’or ? Et encore : Si un homme jure par l’autel, ce n’est rien ; mais s’il jure par l’offrande qui est déposée sur l’autel, il est lié. Aveugles ! lequel est le plus grand, l’offrande, ou l’autel qui sanctifie l’offrande ? Celui donc qui jure par l’autel, jure par l’autel et par tout ce qui est dessus ; et celui qui jure par le temple, jure par le temple et par celui qui y habite ; et celui qui jure par le ciel, jure par le trône de Dieu et par celui qui y est assis.” (Mathieu, XXIII : 16-22).
Jésus compare le Temple à l’Or. Le Temple est la maison de Dieu. Il a été construit par le roi Salomon pour accueillir l’arche d’Alliance. Il accuse les Pharisiens de préférer l’Or au Temple. Il dira plus tard que l’on ne peut servir deux maîtres en même temps, le Christ et Mamon. Mamon symbolise l’argent, les valeurs matérielles. Ils sont plus attirés par le matérialisme que par les valeurs spirituelles.
3. L’oubli des fondamentaux de la loi.
Le Christ accuse les Pharisiens de ne pas comprendre l’esprit de la loi.
“Malheur à vous, Scribes et Pharisiens hypocrites, qui payez la dîme de la menthe, de l’aneth et du cumin, et qui négligez les points les plus graves de la Loi, la justice, la miséricorde et la bonne foi ! Ce sont ces choses qu’il fallait pratiquer, sans omettre les autres. Guides aveugles, qui filtrez le moucheron, et avalez le chameau !” (Mathieu, XXIII : 23-24).
La loi, c’est la loi religieuse donnée par Yahvé aux Juifs. Jésus accuse les Pharisiens de respecter la loi à la lettre au détriment de l’esprit. Il applique la loi à la lettre au détriment des éléments les plus importants, comme la justice ou la miséricorde, c’est-à-dire d’aider les plus modestes, les plus pauvres.
C’est dans ce sens que doit être compris le passage de la deuxième épître aux Corinthiens de Saint-Paul sur la distinction entre le ministère de l’esprit et le ministère de la lettre. Même si Saint-Paul n’utilise pas le terme Pharisiens, nous comprenons tous qu’il parle d’eux.
“Recommençons-nous à nous recommander nous-mêmes ? Ou bien avons-nous besoin, comme certains, de lettres de recommandation auprès de vous ou de votre part ? C’est vous-mêmes qui êtes notre lettre, écrite dans nos cœurs, connue et lue de tous les hommes. Oui, manifestement, vous êtes une lettre du Christ, écrite par notre ministère, non avec de l’encre, mais par l’Esprit du Dieu vivant ; non sur des tables de pierre, mais sur des tables de chair, sur vos cœurs.
Cette assurance, nous l’avons par le Christ en vue de Dieu. Ce n’est pas que nous soyons par nous-mêmes capables de concevoir quelque chose comme venant de nous-mêmes ; mais notre aptitude vient de Dieu. C’est lui également qui nous a rendus capables d’être ministres d’une nouvelle alliance, non de la lettre, mais de l’esprit ; car la lettre tue, mais l’esprit vivifie.
Or, si le ministère de la mort, gravé en lettres sur des pierres, a été entouré de gloire au point que les fils d’Israël ne pouvaient fixer leurs regards sur la face de Moïse à cause de l’éclat de son visage, tout passager qu’il fût, combien plus le ministère de l’esprit ne sera-t-il pas entouré de gloire ? C’est qu’en effet, si le ministère de la condamnation a été glorieux, le ministère qui confère la justice le surpasse de beaucoup. Et même, sous ce rapport, ce qui a été glorifié autrefois ne l’a pas été, en comparaison de cette gloire infiniment supérieure. Car, si ce qui était passager a été donné dans la gloire, à plus forte raison ce qui est permanent sera-t-il glorieux.
Ayant donc une telle espérance, nous usons d’une grande liberté, et nous ne faisons pas comme Moïse, qui mettait un voile sur son visage pour que les fils d’Israël ne vissent point la fin de ce qui était passager. Mais leurs esprits se sont aveuglés. Car jusqu’à ce jour quand ils font la lecture de l’Ancien Testament, le même voile demeure sans être ôté, parce que c’est dans le Christ qu’il est levé. Aujourd’hui encore, quand on lit Moïse, un voile est étendu sur leurs cœurs ; mais dès que leurs cœurs se seront tournés vers le Seigneur, le voile sera ôté. Or le Seigneur, c’est l’esprit, et là où est l’esprit du Seigneur, là est la liberté. Pour nous tous, le visage découvert, réfléchissant comme dans un miroir la gloire du Seigneur, nous sommes transformés en la même image, de plus en plus resplendissante, comme par le Seigneur, qui est esprit.” (2 corinthiens, III)
4. L’absence de conversion intérieure.
Jésus va reprocher aux Pharisiens d’être hypocrites, de ne s’occuper que des apparences extérieures au détriment de l’intérieur.
“Malheur à vous, Scribes et Pharisiens hypocrites, parce que vous nettoyez le dehors de la coupe et du plat, tandis que le dedans est rempli de rapine et d’intempérance. Pharisien aveugle, nettoie d’abord le dedans de la coupe et du plat, afin que le dehors aussi soit pur. Malheur à vous, Scribes et Pharisiens hypocrites, parce que vous ressemblez à des sépulcres blanchis, qui au dehors paraissent beaux, mais au dedans sont pleins d’ossements de morts et de toute sorte de pourriture. Ainsi vous, au dehors, vous paraissez justes aux hommes, mais au dedans vous êtes pleins d’hypocrisie et d’iniquité.” (Mathieu, XXIII : 25-28).
Le Christ utilise une image spectaculaire pour qualifier les Pharisiens. Ils sont, selon-lui, des sépulcres blanchis, beaux en apparence, mais qui à l’intérieur sont remplis d’ossements et de pourriture. Il vaut mieux l’inverse, une apparence extérieure en apparence repoussante et une vie intérieure belle.
5. Le mépris du dessein de Dieu en persécutant et en tuant les prophètes.
Enfin, le Christ termine son discours en accusant les Pharisiens de ne pas respecter les volontés de Dieu, en tuant et en persécutant les prophètes envoyés par lui.
“Malheur à vous, Scribes et Pharisiens hypocrites, qui bâtissez les tombeaux des prophètes et ornez les monuments des justes, et qui dites : Si nous avions vécu aux jours de nos pères, nous n’aurions pas été leurs complices pour verser le sang des prophètes. Ainsi vous rendez contre vous-mêmes ce témoignage, que vous êtes les fils de ceux qui ont tué les prophètes. Comblez donc la mesure de vos pères !” (Mathieu, XXIII : 29-32).
Il se lance alors dans une violente diatribe contre les Pharisiens qui lui vaudrait aujourd’hui, s’il vivait de nos jours, des poursuites judiciaires par le CRIF et la LICRA pour antisémitisme.
“Serpents, race de vipères, comment éviterez-vous d’être condamnés à la géhenne ? C’est pourquoi voici que je vous envoie des prophètes, des sages et des docteurs. Vous tuerez et crucifierez les uns, vous battrez de verges les autres dans vos synagogues, et vous les poursuivrez de ville en ville : afin que retombe sur vous tout le sang innocent répandu sur la terre, depuis le sang du juste Abel jusqu’au sang de Zacharie, fils de Barachie, que vous avez tué entre le temple et l’autel. En vérité, je vous le dis, tout cela viendra sur cette génération.” (Mathieu, XXIII : 33-36).
Reprenons mot par mot les propos de Jésus. Cela vaut le détour. D’autant que les versets 33 à 36 ont donné naissance au fameux “antisémitisme chrétien” qui en réalité n’est que de la “christianophobie juive”, car comme vous le savez déjà, (ceux qui me lisent habituellement) le diable aime inverser les accusations et les rôles.
Les pharisiens seraient des “serpents” et une “race de vipères” qui termineront en enfer (la géhenne). Il ajoute, « voici que je vous envoie des prophètes, des sages et des docteurs. Vous tuerez et crucifierez les uns, vous battrez de verges les autres dans vos synagogues, et vous les poursuivrez de ville en ville ». Ils sont accusés de persécuter et de tuer les prophètes que Dieu leur envoie.
Il cite un certain nombre de noms : Abel (tué par Caïn) ou Zacharie. Il y aura bientôt le Christ lui-même, ils le tueront. Ils continueront de persécuter les Chrétiens à travers les siècles. C’est pour cela que je parle de christianophobie juive dont le chantage à l’antisémitisme est une arme de guerre psychologique et judiciaire. Nous allons voir quelles conséquences a eut la mort du Christ sur la religion juive. Ce qui est intéressant dans ce passage, c’est que le Christ, évoque également sa propre crucifixion. Il avait senti qu’il connaîtrait le même sort que Zacharie.
Il dit enfin, cette phrase que nous retrouverons plus tard, « afin que retombe sur vous tout le sang innocent répandu sur la terre« , avant de préciser « en vérité, je vous le dis, tout cela viendra sur cette génération. » Cette génération, c’est la sienne et le sang versé, c’est le sien. Sa mort, effectivement, justifiera une énième punition divine contre les Juifs.
Dans le passage de l’Apocalypse de saint-Jean qui parle de la “synagogue de Satan”, il est question de persécution des chrétiens devant les tribunaux.
“Je connais ta tribulation et ta pauvreté, — mais tu es riche, — et les insultes de ceux qui se disent Juifs et ne le sont pas, mais bien une synagogue de Satan. Ne crains rien de ce que tu auras à souffrir. Voici que le diable va jeter quelques-uns de vous en prison, afin que vous soyez mis à l’épreuve, et vous aurez une tribulation de dix jours. Sois fidèle jusqu’à la mort et je te donnerai la couronne de la vie.” (Apocalypse, II : 9-10).
La question des Pharisiens relève plus largement du problème des élites juives. La dérive des élites concerne également le catholicisme, qu’elles soient issues de Vatican II ou des traditionalistes. C’est toujours le petit peuple, qu’il soit juif ou catholique, qui trinque pour les erreurs de leurs chefs. Sans doute que la conversion des Juifs à la fin des temps relèvera surtout du petit peuple du judaïsme, qui viendra se joindre au petit peuple du catholicisme, contre leurs élites respectives. J’en suis presque persuadé. C’est à eux que je m’adresse en écrivant cet article. Que l’on ne se trompe pas en me lisant.
B. La mort de Jésus-Christ.
Plus encore que les propos contre les Pharisiens tenus par le Christ, les conditions de sa mort ont soulevé une vaste polémique. Étudions ce qui s’est passé, point par point, afin de bien comprendre de quoi nous parlons.
Il faut lire à ce sujet l’intégralité des chapitres 26 et 27 de l’évangile selon Saint-Mathieu.
Le chapitre 26 concerne l’arrestation et le jugement de Jésus.
« Ceux qui avaient arrêté Jésus l’emmenèrent chez Caïphe, le grand prêtre, où s’étaient assemblés les Scribes et les Anciens du peuple. Pierre le suivit de loin jusqu’à la cour du grand prêtre, y entra, et s’assit avec les serviteurs pour voir la fin.
Cependant les Princes des prêtres et tout le Conseil cherchaient quelque faux témoignage contre Jésus afin de le faire mourir ; et ils n’en trouvèrent point, quoique plusieurs faux témoins se fussent présentés. Enfin il en vint deux qui dirent : » Cet homme a dit : Je puis détruire le temple de Dieu et le rebâtir en trois jours. » Le grand prêtre, se levant, dit à Jésus : » Ne réponds-tu rien à ce que ces hommes déposent contre toi ? » Jésus gardait le silence. Et le grand prêtre lui dit : » Je t’adjure par le Dieu vivant de nous dire si tu es le Christ, le Fils de Dieu ? « Jésus lui répondit : » Tu l’as dit ; de plus, je vous le dis, dès ce jour vous verrez le Fils de l’homme siéger à la droite du Tout-Puissant et venir sur les nuées du ciel. «
Alors le grand prêtre déchira ses vêtements, en disant : » Il a blasphémé, qu’avons-nous encore besoin de témoins ? Vous venez d’entendre son blasphème : que vous en semble ? » Ils répondirent : » Il mérite la mort. « Alors ils lui crachèrent au visage, et le frappèrent avec le poing ; d’autres le souffletèrent, en disant : » Christ, devine qui t’a frappé. « » (Mathieu, XXVI : 57-68)
Le Christ est arrêté et présenté devant Caïphe, le grand juge et le Sanhédrin pour être jugé. Ils vont chercher à le compromettre par de faux témoignages afin de le faire condamner. On l’accuse en citant des propos hors contexte et en les déformant. On le tourne en dérision. Des méthodes qui sont encore utilisées de nos jours par les mêmes Pharisiens.
Par exemple, on lui reproche de vouloir détruire le Temple et de vouloir le reconstruire lui-même en trois jours. Nous verrons plus tard ce qu’il en est de cette citation.
On l’accuse également de blasphémer en prétendant être le fils de Dieu, donc le Messie annoncé par les prophètes de l’Ancien Testament.
Selon les juges du Sanhédrin, pour l’ensemble de ses reproches, Jésus mérite la mort.
Il le frappent et lui crachent au visage.
On nous explique que cette scène serait antisémite, alors qu’il suffit de la lire pour voir que c’est l’inverse, ce sont des Juifs qui persécute le Christ.
Au chapitre 27, Jésus a été condamné et il est déféré devant les autorités romaines pour être exécuté. La description est tout aussi révélatrice de la christianophobie juive. Scène qui sera inversée par les Juifs modernes pour en faire une justification du prétendu antisémitisme chrétien. C’est le propre du satanisme d’inverser les rôles.
« Jésus comparut devant le gouverneur, et le gouverneur l’interrogea, en disant : » Es-tu le roi des Juifs ? » Jésus lui répondit : » Tu le dis. « Mais il ne répondait rien aux accusations des Princes des prêtres et des Anciens. Alors Pilate lui dit : » N’entends-tu pas de combien de choses ils t’accusent ? » Mais il ne lui répondit sur aucun grief, de sorte que le gouverneur était dans un grand étonnement. » (Mathieu, XXVII : 11-14)
Ce passage est intéressant et mérite qu’on s’y arrête un instant.
Ponce Pilate, représentant de l’autorité romaine, demande à Jésus s’il est le roi des Juifs. Cette question fut soufflée à l’oreille de Ponce Pilate par les Pharisiens.
Un roi doit venir et restaurer la grandeur passée des rois d’Israël. Les Juifs reprochent à Jésus de ne pas être le messie annoncé par l’Ancien Testament, car celui-ci refuse de devenir le roi des Juifs.
Si Jésus avait répondu « oui », l’histoire aurait été différente. Mais il répond « non » et il meurt sur la croix. Nous reviendrons sur cette question plus tard.
« A chaque fête de Pâque, le gouverneur avait coutume de relâcher un prisonnier, celui que demandait la foule. Or ils avaient alors un prisonnier fameux, nommé Barabbas. Pilate, ayant fait assembler le peuple, lui dit : » Lequel voulez-vous que je vous délivre, Barabbas ou Jésus qu’on appelle Christ ? » Car il savait que c’était par envie qu’ils avaient livré Jésus.
Pendant qu’il siégeait sur son tribunal, sa femme lui envoya dire : » Qu’il n’y ait rien entre toi et ce juste ; car j’ai été aujourd’hui fort tourmentée en songe à cause de lui. » Mais les Princes des prêtres et les Anciens persuadèrent au peuple de demander Barabbas, et de faire périr Jésus.
Le gouverneur, prenant la parole, leur dit : » Lequel des deux voulez-vous que je vous délivre ? » Ils répondirent : » Barabbas. » Pilate leur dit : » Que ferai-je donc de Jésus, appelé Christ ? » Ils lui répondirent : » Qu’il soit crucifié ! » Le gouverneur leur dit : » Quel mal a-t-il donc fait ? » Et ils crièrent encore plus fort : » Qu’il soit crucifié ! » Pilate, voyant qu’il ne gagnait rien, mais que le tumulte allait croissant, prit de l’eau et se lava les mains devant le peuple, en disant : » Je suis innocent du sang de ce juste ; à vous d’en répondre. » Et tout le peuple dit : » Que son sang soit sur nous et sur nos enfants ! « Alors il leur relâcha Barabbas ; et, après avoir fait battre de verges Jésus, il le livra pour être crucifié. » (Mathieu, XXVII : 15-26)
Ponce Pilate demande au peuple de choisir entre Barabbas et Jésus afin de savoir qui allait être gracié. Le peuple de Jérusalem, à cette époque-là, était composé de Juifs. Toutefois, je me refuse à mettre la responsabilité de la mort du Christ sur le petit peuple juif. C’est un coupable idéal sur lequel on jette facilement sa haine.
La lecture minutieuse du texte montre une réalité différente.
Il est dit clairement que les Princes, les prêtres et Anciens voulaient absolument la mort de Jésus. On le voit clairement en lisant le texte, ils vont exercer une influence néfaste sur le peuple afin de l’inciter à voter pour que la vie de Barabbas soit sauvée. C’est tout le problème de la démocratie dans une société qui distingue de manière séparée une élite et le reste du peuple. l’une influence l’autre par des techniques de manipulation mentale afin de faire voter dans l’intérêt de l’élite, tout en laissant l’illusion que le choix est libre. C’est tout un art dont la scène de Ponce Pilate est un exemple typique. Le texte montre très bien une distinction entre l’élite juive et le petit peuple juif… comme de nos jours. Rien n’a changé.
Ponce Pilate se lave les mains de la mort d’un juste et remet cette responsabilité sur le peuple par cette célèbre phrase, « Que son sang soit sur nous et sur nos enfants« . C’est toujours la même logique, le mauvais choix des mauvais dirigeants retombe toujours sur le peuple dans son ensemble. C’est le grand malheur des peuples. La population a été poussée à voter pour la mort du Christ par des pressions psychologiques. Mais les conséquences de ce mauvais choix vont avoir des conséquences sur l’ensemble de la société. Une logique politique qui fonctionne même de nos jours.
« Comme ils sortaient, ils rencontrèrent un homme de Cyrène, nommé Simon, qu’ils réquisitionnèrent pour porter la croix de Jésus. Puis, étant arrivés au lieu appelé Golgotha, c’est-à-dire, le lieu du Crâne, ils lui donnèrent à boire du vin mêlé de fiel ; mais, l’ayant goûté, il ne voulut pas le boire. Quand ils l’eurent crucifié, ils se partagèrent ses vêtements en les tirant au sort, afin que s’accomplit la parole du Prophète : » Ils se sont partagés mes vêtements, et ils ont tiré ma robe au sort. » Et, s’étant assis, ils le gardaient. Au-dessus de sa tête ils mirent un écriteau indiquant la cause de son supplice : » Celui-ci est Jésus, le roi des Juifs. « En même temps, on crucifia avec lui deux brigands, l’un à sa droite et l’autre à sa gauche.
Et les passants l’injuriaient, branlant la tête et disant : » Toi, qui détruis le temple et le rebâtis en trois jours, sauve-toi toi-même ! Si tu es Fils de Dieu, descends de la croix ! » Les Princes des prêtres, avec les Scribes et les Anciens, le raillaient aussi et disaient : » Il en a sauvé d’autres, et il ne peut se sauver lui-même ; s’il est roi d’Israël, qu’il descende maintenant de la croix, et nous croirons en lui. Il s’est confié en Dieu ; si Dieu l’aime, qu’il le délivre maintenant ; car il a dit : Je suis Fils de Dieu. « Les brigands qui étaient en croix avec lui, l’insultaient de la même manière. » (Mathieu, XXVII : 32-44)
Jésus va être tourné en dérision et moqué. Une pratique qui, deux mille ans plus tard, perdure, que ce soit à la télévision, au théâtre, au cinéma, dans la littérature ou dans la presse.
Un exemple d’un tweet d’un pharisien moderne.
Mathias Wargon, médecin de plateau télé, au QI d’huître, ancêtre des scribes du temps du Christ, ne se gêne jamais pour railler et moquer le christianisme et ses symboles. En revanche, imaginez le même tweet avec une blague sur la Shoah et le même Tartuffe surjouerai la victime effarouchée d’antisémitisme.
C. L’expulsion de la Terre Sainte.
Venons-en a l’étude de cette phrase du Christ que les Juifs de sont temps aimaient lui jetter à la figure : « Toi, qui détruis le temple et le rebâtis en trois jours« . Jésus annonce donc la destruction du Temple (1) qui surviendra trente-sept ans plus tard (2)
1. L’annonce de la destruction du Temple par le Christ.
La citation que prête le Sanhédrin au Christ est la rencontre, la contraction de deux phrases différentes du Christ, qui ont été déformées pour les tourner en dérision. Une technique rhétorique typique du judaïsme pharisien.
« Comme Jésus s’en allait, au sortir du temple, ses disciples s’approchèrent de lui pour lui en faire remarquer les constructions. Mais, prenant la parole, il leur dit : » Voyez vous tous ces bâtiments ? Je vous le dis en vérité, il n’y sera pas laissé pierre sur pierre qui ne soit renversée. » (Mathieu, XXIV : 1-2)
Jésus, lors d’un célèbre discours où il annonce ce qui va arriver à la fin des temps, dit que le Temple de Jérusalem sera détruit. A aucun moment, il ne dit qu’il le détruira lui-même. On déforme un propos pour le ridiculiser et le tourner en dérision.
Une autre fois, il parle de la reconstruction du Temple en trois jours :
« Les Juifs prenant la parole lui dirent : » Quel signe nous montrez-vous, pour agir de la sorte ? » Jésus leur répondit : » Détruisez ce temple et je le relèverai en trois jours. » Les Juifs repartirent : » C’est en quarante-six ans que ce temple a été bâti, et vous, en trois jours vous le relèverez ! » Mais lui, il parlait du temple de son corps. Lors donc qu’il fut ressuscité d’entre les morts, ses disciples se souvinrent qu’il avait dit cela, et ils crurent à l’Ecriture et à la parole que Jésus avait dite. » (Jean, II : 18-22)
Jésus parle avec des Juifs. Ceux-ci lui demandent une action qui prouverait que le Christ est bien le Messie annoncé par l’Ancien Testament. Jésus leur répond que les Juifs détruiront le Temple et que Jésus le reconstruira en trois jours. Face à l’étonnement des Juifs, le texte explique que le Christ lorsqu’il parlait du Temple, évoquait son propre corps, conçu comme un nouveau temple. Son corps connaîtra la résurrection en trois jours. Là encore, le passage est volontairement mal compris et déformé afin de le tourner en dérision.
2. La destruction du Temple par Titus.
Cependant, trente-sept ans environ après la mort du Christ sur la croix, le Temple de Jérusalem va être réellement détruit à la suite de la Révolte des Maccabées de Bar Kochba. Les armées romaines de Titus, en 70, vont prendre Jérusalem, détruire le Temple et la cité de Jérusalem. La scène est relatée par Flavius Josèphe dans sa « Guerre des Juifs« .
“On déplorera profondément la perte de cet édifice, le plus admirable de tous ceux qu’on ait vus ou entendu vanter, tant pour sa construction, sa grandeur, la perfection de ses détails, que pour la célébrité de son sanctuaire ; mais on tirera une très haute consolation en songeant au Destin, dont la puissance s’étend également sur les oeuvres d’art, les lieux consacrés et les êtres vivants. On admirera, dans cette fatalité, le rapport exact des temps révolus ; elle a observé, comme je l’ai dit, le même mois et le même jour où le Temple avait été, auparavant, incendié par les Babyloniens. Depuis sa première construction, que le roi Salomon avait commencée, jusqu’à la date récente de sa destruction, qui arriva la deuxième année du principat de Vespasien, s’étend une durée de mille cent trente ans, sept mois et quinze jours ; depuis sa reconstruction, entreprise par Aggée, la seconde année du règne de Cyrus, jusqu’à sa ruine par Vespasien, il s’écoula six cent trente neuf ans et quarante-cinq jours.” (Flavius Josephe, Guerre des Juifs, Livre VI, IV, 8).
Les trésors du Temple seront pillés et donneront naissance à une fresque célèbre.
“Tandis que le Temple brûlait, les soldats ravirent tout le butin qu’ils trouvèrent et massacrèrent en foule ceux qui furent surpris, sans pitié pour l’âge, sans respect pour ce qui en était digne : enfants et vieillards, laïques et prêtres, étaient également mis à mort ; la guerre enveloppait tout le monde, les suppliants avec les combattants. Le crépitement des flammes déchaînées se mêlait aux gémissements de ceux qui tombaient ; la hauteur de la colline et la grandeur de l’ouvrage incendié donnaient l’impression que la ville entière brûlait. A cela s’ajoutait un bruit terrible qu’on ne peut imaginer, fait de la clameur victorieuse des légions romaines s’élançant en masse, des hurlements des factieux pris dans un cercle de fer et de feu, de la fuite éperdue du peuple, surpris sur la hauteur, tombant avec stupeur sur les ennemis et poussant des lamentations dans sa détresse. Aux cris des Juifs de la colline se mêlaient ceux de la multitude répandue dans la ville. Beaucoup, déjà épuisés par la faim, devenus silencieux en voyant le Temple en flammes, retrouvèrent des forces pour gémir et pour crier. L’écho de la Pérée et des montagnes des alentours redoublait l’intensité du bruit. Mais les souffrances étaient plus affreuses encore que le tumulte ; il semblait que la colline du Temple, parmi ces flammes qui l’enveloppaient de toutes parts, bouillonnât jusque dans ses fondements, que le sang se répandît plus abondamment que le feu, que le nombre des morts dépassât celui des meurtriers. Nulle part, la terre n’apparaissait sous les cadavres ; les soldats marchaient sur des monceaux de corps pour courir sus aux fuyards. La foule des brigands, repoussant les Romains, se fraya à grand’peine un passage jusqu’à la cour extérieure du Temple et de là dans la ville ; ce qui restait de la population se réfugia dans le portique extérieur. Parmi les prêtres, quelques-uns commencèrent par arracher du Temple les piques avec leurs douilles de plomb et les lancèrent contre les Romains ; mais ensuite, comme ils n’obtenaient aucun résultat et que le feu les menaçait, ils se réfugièrent sur le mur, large de huit coudées, et y restèrent. Deux d’entre eux, fort distingués, qui pouvaient se sauver en passant aux Romains, ou attendre avec patience l’instant de partager le sort de leurs compagnons, se jetèrent dans le feu et furent consumés avec le Temple[29] : ils se nommaient Meiros, fils de Belgas, et Joseph, fils de Dalée.” (Flavius Josephe, Guerre des Juifs, Livre VI, V, 1).
Finalement, la ville de Jérusalem fut rasée.
“Quand l’armée n’eut plus rien à tuer ni à piller, faute d’objets où assouvir sa fureur – car si elle avait eu de quoi l’exercer, elle ne se serait abstenue par modération d’aucune violence – César lui donna aussitôt l’ordre de détruire toute la ville et le Temple, en conservant cependant les tours les plus élevées, celles de Phasaël, d’Hippicos, de Mariamme, et aussi toute la partie du rempart qui entourait la ville du cité de l’ouest. Ce rempart devait servir de campement à la garnison laissée à Jérusalem ; les tours devaient témoigner de l’importance et de la force de la ville dont la valeur romaine avait triomphé. Tout le reste de l’enceinte fut si bien rasé par la sape que les voyageurs, en arrivant là, pouvaient douter que ce lieu eût jamais été habité. Telle fut la fin de Jérusalem, cité illustre, célèbre parmi tous les hommes, victime de la folie des factieux.” (Flavius Josephe, Guerre des Juifs, Livre VII, I, 1).
Au moment de la mort du Christ, Ponce Pilate s’était lavé les mains de sa mort et avait dit que le sang d’un juste retombe sur le peuple juif et leurs enfants. Cela se manifesta concrètement par la destruction du Temple et l’expulsion des Juifs de Terre Sainte avec interdiction d’y revenir.
II. Interdiction des Juifs de revenir en Terre Sainte avant la fin des temps.
La destruction du Temple et l’expulsion de Terre Sainte seront perçues par le judaïsme comme une punition divine qui ne pourra être levée que lors de l’avènement du Messie à la fin des temps. Elle sera théorisée à travers deux triples interdictions inspirées du « Cantique des cantiques », un texte qui servira de fil rouge pour cette partie de l’article.
Il est donc surprenant de fonder le prétendu antisémitisme chrétien sur le fait que les Chrétiens accusent les Juifs d’avoir tué le Christ. En effet, le Judaïsme talmudique reprend cette idée de punition divine, pour avoir tué le Messie. Une punition divine qui se manifesta par la destruction du Temple. C’est une contradiction en apparence stupide. Mais il faut comprendre leur système de pensée. Ces gens se disent à la fois « Juifs » et « athées ». C’est une contradiction surprenante. Ils ont du mal à accepter l’idée d’une punition divine, alors qu’ils ne croient pas en Dieu. Niant Dieu, ils vont nier également m’idée d’être punis pour leurs péchés. Il est logique que des gens athées qui nie l’idée de punition divine accusent les Chrétiens d’antisémitisme, car ils sont la cause de cette punition. Nous frisons la schizophrénie. Leur place est à l’asile et nous ne devrions pas accorder de l’importance à leur divagation.
Pour le judaïsme talmudique, il y a une série d’interdictions que l’on peut regrouper en deux groupes de trois promesses, la triple promesse principale (A) et la triple promesse secondaire (B).
A. La triple promesse initiale.
La triple promesse initiale trouve sa source au sein du Talmud, dans « ketoubot 111a ». Je m’empresse de préciser que, n’étant pas de confession juive, je suis dans l’incapacité de vérifier la véracité du texte. Je n’ai pas lu le « Talmud » qui, à ma connaissance, n’a pas été traduit en français. Toutefois, on peut supposer que cette référence et son contenu est exacte, car sur Internet, dans les groupes de discussion sur le judaïsme pour les Juifs, ce passage est abondamment discuté.
Nous retrouvons donc une triple promesse :
- Ne pas revenir en masse en Israël (1).
- .Ne pas se rebeller contre les Nations (2).
- Ne pas conquérir militairement ou par la force la terre d’Israël (3).
Nous allons discuter de ces trois éléments dans le détail.
1. Ne pas revenir collectivement en Israël.
L’interdiction de revenir en Terre Sainte est exprimée dans un passage du Cantique des Cantiques :
“Je vous en conjure, filles de Jérusalem, par les gazelles et les biches des champs,n’éveillez pas, ne réveillez pas la bien-aimée, avant qu’elle le veuille.” (Cantique des cantiques, II : 7 ; III:5 ; VIII:4)
Le texte demande aux jeunes filles de Jérusalem de ne pas réveiller la bien-aimée avant qu’elle ne le veuille.
La bien-aimée, c’est Jérusalem.
C’est Jérusalem, elle-même, qui décidera du moment et de l’heure pour dire aux Juifs de revenir sur leur terre. Ce n’est pas le rôle des hommes.
En résumé, les Juifs ne pourront revenir à Jérusalem que lorsque Dieu en aura décidé autrement. Le mouvement sioniste d’origine, comme d’ailleurs la plupart des sionistes d’aujourd’hui sont athées et donc ne croient pas en Dieu. C’est pour cela qu’il ne respect pas la volonté divine. Le Cantique des cantiques et la triple promesse qu’elle inspira leur passent largement au-dessus de la tête.
Bien sûr, l’interdiction de revenir n’est qu’une interdiction collective. A titre individuel, des Juifs peuvent revenir. Ce fut d’ailleurs le cas durant des siècles. Mais avec la naissance du sionisme, à la fin du XIXe siècle, c’est un retour collectif qui est organisé. C’est le problème. Il faut noter que Théodore Hertzl était athée et dû subir l’opposition des rabbins qui entendaient respecter les trois interdictions. Cela me fait bondir d’entendre certains incultes établir une filiation entre antisémitisme et antisioniste, alors que le judaïsme comme religion, interdit l’idée même de sionisme.
2. Ne pas se rebeller contre les Nations.
Cette interdiction de revenir en Terre Sainte de manière anticipée, c’est-à-dire avant l’avènement du Messie, dispose de plusieurs corollaires : l’interdiction de se révolter contre les Nations et l’interdiction d’utiliser la force armée pour reconquérir l’intégralité de la Terre Sainte (que nous verrons ensuite).
L’interdiction de se rebeller concerne le fait de ne pas s’organiser politiquement comme Juifs afin d’organiser le renversement politique ou religieux des Nations chrétiennes où vivent les Juifs. Une prise de pouvoir révolutionnaire, censée favoriser le retour des Juifs en Terre Sainte.
Pour approfondir le sujet, il faut lire le livre de Youri Slezkine, « le Siècle juif ». Une remarquable étude sur l’influence du judaïsme politique dans la Révolution russe.
« Avec l’essor du marxisme, le rôle des Juifs dans le mouvement révolutionnaire russe devint encore plus important. (…) Au moins 99 des 159 émigrés politiques (soit 62, 3 %) rentrés en Russie en 1917 en « wagon plombé » à travers l’Allemagne étaient juifs. (…) Le premier groupe de 29 expatriés qui arriva avec Lénine comprenait 17 Juifs (58, 6 %). Lors du sixième congrès du parti (bolchevique), en juillet-août 1917 marqué par une plus forte représentation des organisations de base, la proportion des Juifs était d’environ 16 % de tous les délégués et de 23, 7 % des membres du Comité central. » (Youri Slezkine, le siècle juif, la découverte poche ; p. 192-193).
Un peu plus loin :
« Au premier Congrès panrusse des Soviets, en juin 1917, au moins 31 % des délégués bolcheviques (et 37 % des sociaux-démocrates unifiés) étaient juifs. Lors de la réunion du 23 octobre 1917 du Comité central bolchevique, qui vota le lancement de l’insurrection armée, cinq des douze membres présents étaient juifs. Trois des sept membres du Politburo chargé de diriger le soulèvement d’octobre étaient juifs (Trotski, Zinoviev et Grigori Sokolnikov (Girch Brilliant). Le Comité central exécutif panrusse (VtsIK) élu par le deuxième congrès des Soviets (qui ratifia le coup d’Etat bolchevique, émit les décrets sur la terre et la paix et forma le Conseil des Commissaires du Peuple avec Lénine à sa tête) comprenait 62 bolcheviques (sur 101 membres). On comptait parmi eux 23 Juifs, 20 Russes, 5 Ukrainiens, 5 Polonais, 4 « Baltes », 3 Géorgiens et 2 Arméniens. D’après Nahum Rafalkes-Nir, qui représentait l’organisation sioniste Poaley-Tzion, les quinze orateurs participant au débat sur le coup de force, représentants officiels de leur Parti, étaient tous Juifs (en réalité ils étaient sans doute seulement quatorze). » (Youri Slezkine, le siècle juif, la découverte poche ; p. 220-221).
« Plus spécifiquement, et de façon tout à fait publique, les noms juifs (et quelques pseudonymes assez transparents) furent associés à deux des épisodes les plus dramatiques et les plus emblématiques de la Terreur rouge. Au début de la guerre civile, en juin 1918, Lénine ordonna l’élimination de Nicolas II et de sa famille. Parmi les exécutants de cette sentence de mort, figuraient les noms de Sverdlov (ancien préparateur en pharmacie et chef du Comité exécutif central panrusse à Moscou), Chaïa Golochtchékine (le commissaire du district militaire de l’Oural, un ancien dentiste), et Iakov Jourovski (le tchékiste chargé de l’exécution, qui déclara ultérieurement avoir lui-même abattu le tsar ; il était horloger et photographe avant la révolution. (…) Vers la fin de la guerre civile, entre fin 1920 et début 1921, Béla Kun (le président du Comité révolutionnaire de Crimée) et Rozalia Zemliatchka (née Zalkind) dirigeante du Comité du Parti de Crimée et fille d’un riche marchand de Kiev) présidèrent au massacre de milliers de réfugiés et prisonniers de guerre qui étaient restés à l’arrière après l’évacuation de l’armée blanche. » (Youri Slezkine, le siècle juif, la découverte poche ; p. 223-224).
Maxime Gorki, le poète russe, adressa une lettre à des représentants bolchéviques pour s’étonner des attaques des églises orthodoxes par des militants juifs. La lettre est citée par Youri Slezkine dans son livre :
« La raison de l’antisémitisme qui sévit actuellement en Russie est le manque de tact des bolcheviks juifs. Les bolcheviks juifs certes pas tous, mais quelques jeunes irresponsables parmi eux, participent à la profanation des lieux saints du peuple russe. Ils ont transformé les églises en cinémas, et en bibliothèques sans prendre en considération les sentiments du peuple russes. Les bolcheviks juifs auraient dû laisser ces tâches aux bolcheviks russes. Le paysan russe est rusé et taciturne. Extérieurement, il paraîtra doux comme un agneau, mais, derrière son sourire docile, il nourrira une haine profonde pour le Juif qui a osé s’en prendre à ses lieux saints. » (lettre de Gorki, cité par Youri Slezkine, le siècle juif, la découverte poche ; p. 223-224).
Citons enfin, le compte-rendu d’une réunion du Politburo du 18 avril 1919 :
« Le camarade Trotski affirme que les Lettons et les Juifs constituent un pourcentage important des fonctionnaires des unités de la Tcheka déployées sur le front, des Comités exécutifs du front et de l’arrière et des administrations soviétiques dans la capitale. ; que le pourcentage parmi les combattants du front est comparativement faible ; qu’on enregistre une forte agitation chauviniste à ce sujet dans les rangs de l’armée rouge et que cette agitation y rencontre un certain écho ; et qu’il est de l’opinion qu’il est essentiel de réorganiser la répartition des fonctionnaires du Parti pour obtenir une meilleure distribution du personnel de chaque nationalité entre le front et l’arrière. » (compte rendu de la réunion du Politburo du 18 avril 1919, cité par Youri Slezkine, le siècle juif, la découverte poche ; p. 223-224).
Alors bien sûr, il faut s’empresser de préciser que si nous trouvons des Juifs chez les bolchéviques, tous les bolchéviques n’étaient pas Juifs et tous les Juifs n’étaient pas bolchéviques. C’est une précision essentielle. Cela signifie que seule une minorité de Juifs, souvent athée, ne respect pas l’interdiction qui a été posée dans le Talmud en se rebellant contre les Nations chrétiennes.
3. Ne pas reconquérir militairement la Terre Sainte.
L’interdiction de revenir collectivement en Terre Sainte ne doit pas se faire militairement, nous dit la troisième interdiction. En effet, seul le Grand Monarque avec ses armées libérera Jérusalem et permettra aux Juifs de revenir. C’est que dit l’Ancien comme le Nouveau Testament. Il faut lire à ce sujet ce que dit Isaïe, Daniel ou l’Apocalypse de Saint-Jean. J’ai longuement écrit sur ce sujet depuis dix ans pour ne pas y revenir.
Or, de manière anticipée, des gens d’origine juive, mais athées, ont violé ce principe.
C’est l’histoire de la Haganah, du groupe terroriste Stern puis de la fondation de Tsahal. Ils n’ont pas été fondés par le Grand Monarque ou par un roi.
La Haganah, qui signifie « défense », en hébreu. C’est un groupe de défense qui est créé par des Juifs pour se protéger contre les pogroms. Il y eut des premiers groupes de ce type dans la Russie tsariste. C’est sur ce modèle que fut fondée l’Haganah en 1921, par Vladimir Jabotinski. Se protéger contre les pogroms en Russie, c’est une chose bien naturelle, mais c’est plus problématique lorsque la même mission se déroule en Palestine. On construit un kibboutz, en violant l’interdiction de revenir sur la terre de ses ancêtres, et ensuite, on se protège contre les pogroms sur un territoire que l’on n’a pas le droit d’occuper, c’est une forme de conquête militaire indirecte et par anticipation, c’est-à-dire sans attendre le Messie.
En 1931, par scission de l’Haganah, c’est la création de l’organisation terroriste de l’Irgoun qui engage une lutte armée clandestine. De la défense, déjà problématique par rapport à cette promesse, on passe à l’attaque pour tuer des Musulmans palestiniens et des Anglais.
Une ordonnance de David Ben Gourion du 26 mai 1948 va fonder l’armée israélienne par la fusion de la Haganah et de l’Irgoun. Elle mènera plusieurs guerres pour conquérir militairement la Terre Sainte : 1948-1949, 1967, 1973 et depuis 2023.
Benjamin Netanyahou évoque la réalisation de la prophétie d’Isaïe pour mener sa guerre contre le Hamas à Gaza. Petit-fils de rabbin, il se revendique pourtant ouvertement athée. Une contradiction étonnante qui explique la lecture particulière du prophète Isaïe. Il n’y a rien de pire qu’un athée parlant de religion, pour passer à côté de l’essentiel.
B. La triple promesse secondaire.
A la triple promesse initiale, il faut ajouter une autre triple promesse, beaucoup moins connue que la première. Elle n’est presque jamais citée, que ce soit dans les livres ou sur l’internet de la communauté juive. Et pourtant, elle existe. Et pour cause, elle fait obligation aux Juifs de ne pas évoquer auprès des non-juifs les conditions du retour des Israélites en Terre Sainte à la fin des temps.
La triple promesse secondaire pose trois interdictions :
- Ne pas dévoiler le terme de la Délivrance.
- Ne pas éloigner le terme.
- Ne pas dévoiler le secret aux non-Juifs.
1. Ne pas dévoiler la date de la délivrance.
La première interdiction concerne la date du retour des Juifs à Jérusalem. Ce n’est pas une interdiction de calculer la date ou de la connaître, mais de la dire aux non-juifs. La nuance n’est pas sans importance. D’ailleurs, cette interdiction, de révéler la date du retour du Christ va être également utilisée chez certains mouvements prétendument chrétiens, à partir du XVIe siècle. Une influence plus ou moins directe du judaïsme talmudique, parfois par la médiation du Protestantisme. Plus surprenants, parmi les chrétiens qui ont le discours le plus extrémiste sur ce sujet, sont également ceux qui franchissent allègrement la frontière de l’antisémitisme, voyant dans les Juifs les responsables de la plupart des maux de l’humanité. Une étonnante contradiction qui m’a toujours frappée.
Je n’expliquerai pas dans cet article comment le droit de rechercher la date de la fin des temps, en particulier, est monté progressivement dans les pays de culture catholique sous l’influence des rabbins. Les auteurs protestants évoquent d’ailleurs de manière plus ou moins explicite des textes du Talmud ou de grands rabbins. Les protestants mèneront une guerre impitoyable contre l’astrologie et le droit de chercher la date de la résurrection des morts et du retour du Christ. On pense qu’il s’agit de la mise en œuvre de cette première interdiction, mais appliquée aux Chrétiens. Le meilleur moyen d’interdire aux non-Juifs de connaître la date du retour des Juifs en Terre Sainte et de les inciter à ne pas la rechercher. Cela se fait en influençant leurs chefs en leur faisant croire que c’est interdit.
Les Juifs ont le droit de chercher et de connaître la date, mais cela est interdit aux non-juifs.
Le point de vue Catholique devrait être différent, comme je vais tenter de vous le montrer briévement.
Il est vrai que le Christ dit :
« Quant au jour et à l’heure, nul ne les connaît, pas même les anges du ciel, mais le Père seul. » (Mathieu, XXIV : 36).
Il ne s’agit nullement d’une interdiction. Jésus ne dit pas qu’il est interdit de chercher la date de son retour, mais seulement que seul Dieu connaît la date. Ce n’est pas la même chose. Cela contredit d’autres textes de l’Ancien Testament comme du Nouveau Testament. Il y a les textes des prophètes dont certains donnent des indices pour deviner la date. Je pense ici à Daniel ou à l’Apocalypse de Saint-Jean.
D’autant que les apôtres lui demandent quelles seront les signes de son retour, et le Christ répond durant de longues minutes en donnant plusieurs indices.
« Lorsqu’il se fut assis sur la montagne des Oliviers, ses disciples s’approchèrent, et, seuls avec lui, lui dirent : » Dites-nous quand ces choses arriveront, et quel sera le signe de votre avènement et de la fin du monde ? » (Mathieu, XXIV : 3-14).
De même, il suffit de lire le prophète Daniel ou l’Apocalypse de Saint-Jean pour voir qu’il n’est pas interdit, dans le Christianisme et plus particulièrement le catholicisme, de tenter de dater la fin des temps. Rien n’est caché, nous dit le Christ, tout est accessible à chacun. Vouloir cacher la date, c’est contrevenir au commandement de Jésus et donc de Dieu.
« Sur ces entrefaites, les gens s’étant rassemblés par milliers, au point de se fouler les uns les autres, Jésus se mit à dire à ses disciples :
« Gardez-vous avant tout du levain des Pharisiens, qui est l’hypocrisie. Il n’y a rien de caché qui ne doive être révélé, rien de secret qui ne doive être connu. C’est pourquoi, tout ce que vous aurez dit dans les ténèbres, on l’entendra au grand jour ; et ce que vous aurez dit à l’oreille dans l’intérieur de la maison, sera publié sur les toits. » (Luc, XII : 1-3)
Il y a parmi les catholiques beaucoup de faux croyants qui tente de cacher les choses en ayant un discours privé différent de leur discours public. On les retrouve en particulier dans le monde dit traditionaliste qui grouille de ce genre de personnages. Il faut les fuir comme la peste. Rien ne doit être caché, tout doit être publié sur les toits, y compris les spéculations sur la fin des temps. Ces gens ricanent et vous interdisent d’en parler, alors qu’entre eux, dans le secret des alcôves, ils en parlent.
C’est la reproduction gnostique de la distinction entre un dieu public pour les gueux et un dieu caché qui connaît les secrets. Les secrets du dieu caché ne sont dévoilés qu’à des initiés triés sur le volet.
D’ailleurs, certains de ces individus tentent de reprendre mon discours, alors qu’ils se taisaient auparavant ou ne parlaient qu’en privé à une audience très restreinte. Bien sûr, ils font en sorte de ne jamais citer leur source et de s’attribuer mes propos. C’est de la plus haute importance de procéder de cette manière. Il faut bien comprendre le mécanisme psychologique qui se cache derrière.
Pour eux, le plus important, c’est de prendre le contrôle de la situation, en lieu et place de celui qui le dit en premier. L’un est un initié, l’autre non. Il faut se substituer à lui, pour que cela reste un discours policé entre initiés. On exclu et on invisibilise le non-initié qui dit la vérité.
Ce qu’ils ne vous disent pas, c’est qu’ils ne prennent pas l’ensemble du discours de celui qu’ils volent. Ils prennent soin de gommer les éléments les plus importants et les plus dangereux pour le pouvoir. Ils adoptent 98 % du discours. Les 2 % manquants sont les éléments les plus importants.
C’est le rôle de l’opposition contrôlé que de cacher le plus important afin de tenter de faire échec au projet et d’empêcher la population de comprendre ce qui se passe.
Le diable aime se nicher dans les détails.
2. Ne pas éloigner la date de la délivrance.
La deuxième interdiction fait obligation aux Juifs de ne pas tenter d’éloigner la date de la délivrance. En revanche, il n’y a rien qui interdit de tenter de rapprocher la délivrance.
Cela peut paraître étonnant.
Nous pensons tous ici à la doctrine sabbatéo-frankiste de la rédemption par le péché, par le chaos qui propose de créer le chaos et le péchés afin de précipiter la venue du Messie. Cela n’est pas interdit. Ce qui est interdit c’est d’éloigner sa venue.
Nous verrons dans la dernière partie de l’article que le Christ lui-même dit qu’il viendra au milieu de la guerre et du chaos. En organisant ce chaos artificiellement, on est censé précipiter sa venue. Je propose de ne pas trop m’étendre sur le sujet, puisque nous en parlerons dans la dernière partie de l’article.
3. Ne pas dévoiler le secret aux non-juifs.
La troisième interdiction est, selon moi, la plus importante. Elle interdit aux Juifs de dévoiler le secret de la fin des temps aux non-Juifs. C’est l’interdiction de dévoiler la date de la fin des temps dont nous avons déjà parlé, mais il y a plus que cela. Il y a également une interdiction sur ce qui va se passer lors de cette fin des temps. Ce secret est à ce jour le plus grand secret que garde le judaïsme. C’est une interdiction absolue d’en parler. Une interdiction qui s’étend, de manière assez curieuse, aux catholiques dits traditionalistes. C’est le tabou absolu qui ne doit surtout pas être transgressé. Ainsi, vous pouvez voir des gens se disant catholiques nier la Parousie, c’est-à-dire le retour du Christ à la fin des temps, alors même que cette notion de base de la fois, se trouve en bonne place dans le « Credo ».
Nous allons tenter de comprendre pourquoi il est interdit de “dévoiler le secret aux non-juifs“.
Pour cela, il faut lire en détail le « Cantique des Cantiques » dont nous avions déjà vu qu’il sert de base aux trois promesses initiales.
Il faut bien regarder comment est structuré le Cantique des Cantiques pour bien comprendre de quoi il s’agit.
Une phrase, comme une sorte de refrain, est répétée à trois reprises (ce qui donna naissance à l’idée de trois interdictions).
“Je vous en conjure, filles de Jérusalem, par les gazelles et les biches des champs,n’éveillez pas, ne réveillez pas la bien-aimée, avant qu’elle le veuille.” (Cantique des cantiques, II : 7 ; III:5 ; VIII:4)
A chaque fois, se trouve des précisions importantes afin de comprendre ce qui va se passer à la fin des temps pour les Juifs et les Chrétiens.
a. Premier refrain.
« L’ÉPOUX.
Je vous en conjure, filles de Jérusalem, par les gazelles et les biches des champs, n’éveillez pas, ne réveillez pas la bien-aimée, avant qu’elle le veuille.
L’ÉPOUSE.
La voix de mon bien-aimé ! Voici qu’il vient, bondissant sur les montagnes, sautant sur les collines.
Mon bien-aimé est semblable à la gazelle, ou au faon des biches. Le voici, il est derrière notre mur, regardant par la fenêtre, épiant par le treillis.
Mon bien-aimé a pris la parole, il m’a dit : » Lève-toi, mon amie, ma belle, et viens !
Car voici que l’hiver est fini ; la pluie a cessé, elle a disparu.
Les fleurs ont paru sur la terre, le temps des chants est arrivé ; la voix de la tourterelle s’est fait entendre dans nos campagnes ;
le figuier pousse ses fruits naissants, la vigne en fleur donne son parfum. Lève-toi, mon amie, ma belle, et viens !
Ma colombe, qui te tiens dans la fente du rocher, dans l’abri des parois escarpées. montre-moi ton visage, fais-moi entendre ta voix ; car ta voix est douce, et ton visage charmant.
Prenez-nous les renards, les petits renards, qui ravagent les vignes, car nos vignes sont en fleur. «
Mon bien-aimé est à moi, et je suis à lui ; il fait paître son troupeau parmi les lis.
Avant que vienne la fraîcheur du jour, et que les ombres fuient, reviens !… Sois semblable, mon bien-aimé, à la gazelle ou au faon des biches, sur les montagnes ravinées. » (Cantique des cantiques, II : 7-17)
Une phrase sort du lot. On apprend qu’un troupeau doit paître au milieu des lys.
“Mon bien-aimé est à moi, et je suis à lui ; il fait paître son troupeau parmi les lis.” (Cantique des cantiques, II : 16)
La fleur de lys, c’est le symbole de la monarchie française.
b. Deuxième refrain.
« L’ÉPOUX.
Je vous en conjure, filles de Jérusalem, par les gazelles et les biches des champs, n’éveillez pas, ne réveillez pas la bien-aimée, avant qu’elle le veuille.
LE CHŒUR.
Quelle est celle-ci qui monte du désert, comme une colonne de fumée, exhalant la myrrhe et l’encens, tous les aromates des marchands ? —
Voici le palanquin de Salomon ; autour de lui, soixante braves, d’entre les vaillants d’Israël ;
tous sont armés de l’épée, exercés au combat ; chacun porte son épée sur sa hanche, pour écarter les alarmes de la nuit.
Le roi Salomon s’est fait une litière des bois du Liban.
Il en a fait les colonnes d’argent, le dossier d’or, le siège de pourpre ; au milieu est une broderie, œuvre d’amour des filles de Jérusalem.
Sortez, filles de Sion, et voyez le roi Salomon, avec la couronne dont sa mère l’a couronné, le jour de ses épousailles, le jour de la joie de son cœur. » (Cantique des cantiques, III : 5-11)
Lors de la deuxième citation, on voit apparaître le roi Salomon dans une litière royale qui avance, escortée de soixante soldats en armes, sur Jérusalem afin de la réveiller de son sommeil.
Doit-on comprendre que c’est un roi en armes qu viendra réveiller la cité antique ?
Un roi, héritier des rois de l’Ancien Testament, du royaume d’Israël ? Et donc des rois de France ?
c. troisième refrain.
Pour la troisième citation, il est fait référence à une femme qui monte du désert.
« L’ÉPOUX.
Je vous en conjure, filles de Jérusalem, n’éveillez pas, ne réveillez pas la bien-aimée, avant qu’elle le veuille.
LE CHŒUR.
Quelle est celle-ci qui monte du désert, appuyée sur son bien-aimé ?
L’ÉPOUX.
Je t’ai réveillée sous le pommier, là, ta mère t’a conçue ; là, elle t’a conçue, là, elle t’a donné le jour.
Mets-moi comme un sceau sur ton cœur, comme un sceau sur ton bras ; car l’amour est fort comme la mort, la jalousie est inflexible comme le schéol. Ses ardeurs sont des ardeurs de feu, une flamme de Yahvé.
Les grandes eaux ne sauraient éteindre l’amour, et les fleuves ne le submergeraient pas. Un homme donnerait-il pour l’amour toutes les richesses de sa maison, on ne ferait que le mépriser.” (Cantique des cantiques, 4-7).
Une femme et un enfant dans le désert qui doivent combattre de grandes eaux, on pense immédiatement à l’Apocalypse de Saint-Jean qui renvoie lui-même au Grand Monarque et à la Sainte-Verge.
Voici le grand secret qui ne doit pas être divulgué aux non-juifs.
Le Messie qui doit ramener les Juifs en Terre Sainte est un roi venu de France (le lys) et qui régnera sur la France et Jérusalem. C’est la prophétie du Grand Monarque. A la vérité, je n’ai fait qu’effleurer le Cantique des Cantiques. Il faudrait le lire et l’étudier dans son ensemble pour avoir de nombreux détails sur la manière dont le Grand Monarque ira en Palestine et régnera sur Jérusalem. En ce qui me concerne, je m’arrêterais là sur le Cantique des Cantiques.
III. Retour des Juifs en Terre Sainte.
Dans l’Ancien Testament, il y a l’annonce de deux messies différents : un messie souffrant et un messie guerrier. Les Juifs de l’Ancien Testament n’avaient pas vu la distinction qui est pourtant évidente. Ils n’envisageaient la venue que d’un seul messie sous la forme d’un roi guerrier qui restaurera le royaume d’Israël. On retrouve cette distinction en lisant les prophètes et les psaumes. Elle vient du mazdéisme qui fut l’une des sources d’inspiration du judaïsme. Je vous renvoie à la lecture de la deuxième version de mon livre « le Prophète Daniel et la fin des temps » ainsi qu’à mon article sur le mazdéisme.
Le messianisme se joue donc en deux étapes : dans un premier temps, un messie dit souffrant qui émane du Judaïsme (A) mais qui va élargir le message à l’ensemble de la population avant son retour sous la forme d’un roi guerrier chargé de vaincre le diable (B).
A. Jésus : le Messie souffrant.
Le premier Messie a été rejeté par le Judaïsme. Comme nous l’avons déjà vu, cela a eu des conséquences politiques et religieuses pour les Juifs, nous l’avons déjà vu. Il faut lire et étudier sur ce sujet l’épître aux Romains de Saint-Paul. C’est un document très intéressant qui en dit long sur l’attitude de l’Église à l’égard du judaïsme durant deux mille ans. Beaucoup de catholiques devraient le lire et le relire pour savoir quelle attitude adopter.
« Je dis donc : Est-ce que Dieu a rejeté son peuple ? Loin de là ! Car moi aussi, je suis Israélite, de la postérité d’Abraham, de la race de Benjamin. Non, Dieu n’a pas rejeté son peuple, qu’il a connu d’avance. Ne savez-vous pas ce que l’Ecriture rapporte dans le chapitre d’Elie, comment il adresse à Dieu cette plainte contre Israël : « Seigneur, ils ont tué vos prophètes, ils ont renversé vos autels, je suis resté moi seul, et ils en veulent à ma vie. » Mais que lui répond la voix divine ? « Je me suis réservé sept mille hommes qui n’ont pas fléchi le genou devant Baal. » De même aussi, dans le temps présent, il y a une réserve selon un choix de grâce. Or, si c’est par grâce, ce n’est plus par les œuvres ; autrement la grâce cesse d’être une grâce. [Et si c’est par les œuvres, ce n’est plus une grâce ; autrement l’œuvre cesse d’être une œuvre.] Que dirons-nous donc ? Ce qu’Israël cherche, il ne l’a pas obtenu ; mais ceux que Dieu a choisis l’ont obtenu, tandis que les autres ont été aveuglés, selon qu’il est écrit : « Dieu leur a donné un esprit d’étourdissement, des yeux pour ne point voir, et des oreilles pour ne point entendre, jusqu’à ce jour. » Et David dit : « Que leur table leur devienne un piège, un lacet, un trébuchet et un juste châtiment ! Que leurs yeux soient obscurcis pour ne point voir ; tiens leur dos continuellement courbé ! » « (Romains, XI : 1-10).
Saint-Paul déclare que Dieu n’a pas rejeté les Juifs dans leur ensemble, après la mort de Jésus. En effet, certains Juifs de son temps ont rejoint le Christianisme. Il donne le chiffre de sept mille. Lui-même se présente comme un Juif descendant d’Abraham.
« Je demande donc, Ont-ils bronché, afin de tomber pour toujours ? Loin de là ! mais par leur chute, le salut est arrivé aux Gentils, de manière à exciter la jalousie d’Israël. Or, si leur chute a été la richesse du monde, et leur amoindrissement la richesse des Gentils, que ne sera pas leur plénitude ! En effet, je vous le dis, à vous, chrétiens nés dans la gentilité : moi-même, en tant qu’apôtre des Gentils, je m’efforce de rendre mon ministère glorieux, afin, s’il est possible, d’exciter la jalousie de ceux de mon sang, et d’en sauver quelques-uns. Car si leur rejet a été la réconciliation du monde, que sera leur réintégration, sinon une résurrection d’entre les morts ? Si les prémices sont saintes, la masse l’est aussi ; et si la racine est sainte, les branches le sont aussi. » (Romains, XI : 11-16).
La chute d’Israël a permis aux Gentils, c’est-à-dire aux non-Juifs, d’obtenir le Salut. L’enseignement de Dieu était d’abord réservé uniquement aux Juifs. Avec Jésus, il fut élargi à l’ensemble de la population. Cette entrée dans le royaume de Dieu des Gentils va provoquer la jalousie des Juifs. Il y a donc une opposition entre Juifs et Chrétiens.
Mais, dit-il, il croit qu’il est possible de sauver les Juifs. Il dit précisément qu’il est possible « d’en sauver quelques-uns« .
C’est une formule de style, car plus loin, il évoque « la masse des Juifs », en déclarant que « si les prémices sont saintes, la masse l’est aussi« .
C’est l’annonce d’une conversion de l’ensemble des Juifs qui est annoncée.
Il présente le futur retour des Juifs dans le royaume de Dieu comme une « résurrection des morts« . Or, la résurrection des morts doit venir à la fin des temps. Cette expression implique une conversion qui aura lieu à la fin des temps, c’est-à-dire au moment du retour du Christ.
« Car je ne veux pas, frères, que vous ignoriez ce mystère, afin que vous ne soyez pas sages à vos propres yeux : c’est qu’une partie d’Israël est tombée dans l’aveuglement jusqu’à ce que la masse des Gentils soit entrée. Et ainsi tout Israël sera sauvé, selon qu’il est écrit : « Le libérateur viendra de Sion, et il éloignera de Jacob toute impiété ; et ce sera mon alliance avec eux, lorsque j’aurai ôté leurs péchés. » Il est vrai, en ce qui concerne l’Evangile, ils sont encore ennemis à cause de vous ; mais eu égard au choix divin, ils sont aimés à cause de leurs pères. Car les dons et la vocation de Dieu sont sans repentance. Et comme vous-mêmes autrefois vous avez désobéi à Dieu, et que, par le fait de leur désobéissance, vous avez maintenant obtenu miséricorde, de même, eux aussi, ils ont maintenant désobéi, à cause de la miséricorde qui vous a été faite, afin qu’ils obtiennent également miséricorde. Car Dieu a enfermé tous les hommes dans la désobéissance, pour faire miséricorde à tous. » (Romains, XI : 25-32).
Israël est tombé dans l’aveuglement, entraînant avec elle la punition divine. C’est ce que dit Saint-Paul. C’est la fameuse image chrétienne de la synagogue aveugle représentée sous la forme d’une belle jeune fille les yeux bandés.
Mais un chrétien ne peut pas s’arrêter à ce constat impitoyable. Beaucoup de Chrétiens oublient la suite de son discours. Cet aveuglement durera jusqu’à ce que la masse des Juifs entre dans le Christianisme. Alors, conclut-il, Israël sera sauvé. Il dit que cela se produira lorsque « le libérateur viendra à Sion« . Sion, c’est Jérusalem. Saint-Paul dit que ce sera le moment où le péché sera retiré des épaules des Juifs et que se formera une alliance nouvelle entre Chrétiens et Juifs.
Méfiez-vous toujours des gens qui se proclament catholiques, tout en ayant une critique sans nuance du Judaïsme. Ce n’est pas conforme à l’enseignement du Christ, de Saint-Paul et donc du magistère de l’Eglise.
Tous les Juifs ne doivent pas être mis au même niveau et surtout pas à toutes les époques. Il y a des distinctions essentielles à faire. Distinction entre le Judaïsme de l’Ancien Testament et celui né à partir de la venue de Jésus. Distinction pour le futur avec la période d’avant et d’après la conversion de la masse des Juifs.
J’ai toujours beaucoup de peine à voir le judaïsme talmudique être dans l’erreur, mais je sais également que nous nous rejoindrons prochainement lorsque le Christ reviendra sur Terre. C’est un espoir qui rend ma critique moins virulente et moins définitive. Or, certains faux catholiques n’applique pas ces distinctions. Cela recoupe d’ailleurs une distinction beaucoup plus essentielle entre athée et croyant.
B. Le Grand Monarque : le Messie guerrier.
Jésus évoque lui-même son retour à la fin des temps dans un passage resté célèbre de le chapitre XXIV de l’évangile de Saint-Mathieu :
« Lorsqu’il se fut assis sur la montagne des Oliviers, ses disciples s’approchèrent, et, seuls avec lui, lui dirent : » Dites-nous quand ces choses arriveront, et quel sera le signe de votre avènement et de la fin du monde ? «
Jésus leur répondit : » Prenez garde que nul ne vous séduise. Car plusieurs viendront sous mon nom, disant : C’est moi qui suis le Christ, et ils en séduiront un grand nombre. Vous entendrez parler de guerres et de bruits de guerre ; n’en soyez pas troublés, car il faut que ces choses arrivent ; mais ce ne sera pas encore la fin. On verra s’élever nation contre nation, royaume contre royaume, et il y aura des pestes, des famines et des tremblements de terre en divers lieux. Tout cela ne sera que le commencement des douleurs. Alors on vous livrera aux tortures et on vous fera mourir, et vous serez en haine à toutes les nations, à cause de mon nom. Alors aussi beaucoup failliront ; ils se trahiront et se haïront les uns les autres. Et il s’élèvera plusieurs faux prophètes qui en séduiront un grand nombre. Et à cause des progrès croissants de l’iniquité, la charité d’un grand nombre se refroidira. Mais celui qui persévérera jusqu’à la fin sera sauvé. Cet évangile du royaume sera prêché dans le monde entier, pour être un témoignage à toutes les nations ; alors viendra la fin. » (Mathieu, XXIV : 3-14).
Les apôtres demandent au Christ les signes qui annonceront la fin des temps.
Le Christ répond qu’il y aura de nombreuses personnes qui prétendront parler au nom du Christ pour séduire les gens et les amener vers l’erreur. Il faudra être prudent. Or, nous voyons surgir en ce moment de nombreuses personnes prêchant l’erreur tout en se qualifiant de chrétiens. A tel point qu’il devient difficile de s’y retrouver. C’est le danger de notre époque.
De même, le Christ évoque des bruits de guerre. On verra des Nations s’élever contre d’autres nations, des royaumes contre d’autres royaumes. Difficile de ne pas penser à ce qui se passe en ce moment en Ukraine et à Gaza. Des tensions qui montent entre la Russie et la France. Un terrible attentat à Moscou qui menace l’équilibre du monde, avec des autorités russes qui accusent l’Ukraine et les dirigeants de l’OTAN de l’avoir commandité.
Il est également question de Peste et de famine. La peste nous fait penser à la crise sanitaire du COVID et la famine à la crise alimentaire qui a commencé avec le COVID et s’empira avec l’invasion de l’Ukraine par la Russie.
« Quand donc vous verrez l’abomination de la désolation, annoncée par le prophète Daniel, établie en lieu saint, — que celui qui lit, entende ! alors que ceux qui sont dans la Judée s’enfuient dans les montagnes ; et que celui qui est sur le toit ne descende pas pour prendre ce qu’il a dans sa maison ; et que celui qui est dans les champs ne revienne pas pour prendre son vêtement. Malheur aux femmes qui seront enceintes et à celles qui allaiteront en ces jours-là ! Priez pour que votre fuite n’arrive pas en hiver, ni un jour de sabbat ; car il y aura alors une si grande détresse, qu’il n’y en a point eu de semblable depuis le commencement du monde jusqu’ici, et qu’il n’y en aura jamais. Et si ces jours n’étaient abrégés, nul n’échapperait ; mais, à cause des élus, ces jours seront abrégés. » (Mathieu, XXIV : 15-51).
C’est le passage le plus intéressant de la description du Christ sur les conditions de son retour. Il décrit de manière minutieuse les événements du 7 octobre 2023. J’ai décidé depuis plusieurs mois d’appeler la terrible guerre qui en découla, de « guerre du Shabbat » en paraphrasant la parole du Christ issue de ce passage de l’Évangile de Saint-Mathieu.
Jésus dit qu’il y aura une très grande détresse en Terre Sainte dont les femmes seront les principales victimes. Nous pensons tous aux jeunes filles tuées lors du festival de musique dont la victime emblématique est Shani Louk. Une image iconique du 7 octobre 2023.
Le Christ, dit aussi que les gens qui vivent en Terre Sainte ne devront surtout pas aller se réfugier dans leur maison lorsque le massacre aura lieu. Ils devront aller sur le toit de leur maison ou dans les montagnes pour échapper à la mort. Là aussi, cela renvoie aux nombreux morts dans les kibboutz.
Enfin, Jésus précise que le massacre se produira un jour de Shabbat en hiver. Certes, le mois d’octobre n’est pas un mois d’hiver, mais d’automne, en octobre, il commence à faire froid, comme en hiver.
Bref, le massacre de Juifs innocents, le 7 octobre, est l’un des signes de la fin des temps qui annonce le retour du Christ et la conversion des Juifs. C’est ce que dit Jésus. C’est donc un événement important annoncé par le Christ qu’il ne faut surtout pas négliger, même si de faux catholiques tenteront de vous dire le contraire.
» Aussitôt après ces jours d’affliction, le soleil s’obscurcira, la lune ne donnera plus sa lumière, les étoiles tomberont du ciel, et les puissances des cieux seront ébranlées. Alors apparaîtra dans le ciel le signe du Fils de l’homme, et toutes les tribus de la terre se frapperont la poitrine, et elles verront le Fils de l’homme venant sur les nuées du ciel avec une grande puissance et une grande majesté. Et il enverra ses anges avec la trompette retentissante, et ils rassembleront ses élus des quatre vents, depuis une extrémité du ciel jusqu’à l’autre. » (Mathieu, XXIV : 29-31).
La suite de son discours n’est pas encore réalisée. Il est question d’une éclipse, du signe du Fils de l’homme qui apparaîtra dans le ciel. Le Messie guerrier arrivera dans « une nuée du ciel ». Il fera la démonstration de sa grande puissance et de sa majesté. Il réunira alors tous les élus venus du monde entier autour de lui.
Il installera son trône royal à Jérusalem. Il restaurera l’antique monarchie d’Israël de David et Salomon. Le Christ ne parle pas de cela directement dans ce passage. Nous retrouvons cela ailleurs, dans l’Ancien comme dans le Nouveau Testament. Par exemple, citons le psaume numéro deux :
« Pourquoi les nations s’agitent-elles en tumulte et les peuples méditent-ils de vains projets ?
Les rois de la terre se soulèvent, et les princes tiennent conseil ensemble, contre Yahvé et contre son Oint.
» Brisons leurs liens, disent-ils, et jetons loin de nous leurs chaînes ! «
Celui qui est assis dans les cieux sourit, le Seigneur se moque d’eux.Alors il leur parlera dans sa colère, et dans sa fureur il les épouvantera :
» Et moi, j’ai établi mon roi, sur Sion, ma montagne sainte. «
» Je publierai le décret : Yahvé m’a dit : Tu es mon Fils, je t’ai engendré aujourd’hui.
Demande, et je te donnerai les nations pour héritage, pour domaine les extrémités de la terre.
Tu les briseras avec un sceptre de fer, tu les mettras en pièces comme le vase du potier. «
Et maintenant, rois, devenez sages ; recevez l’avertissement, juges de la terre.
Servez Yahvé avec crainte, tressaillez de joie avec tremblement.
Baisez le Fils, de peur qu’il ne s’irrite et que vous ne périssiez dans votre voie ;
Car bientôt s’allumerait sa colère ;
heureux tous ceux qui mettent en lui leur confiance. » (Psaume II)
Un roi régnera sur Sion, c’est-à-dire Jérusalem et dirigera les Nations avec son sceptre de fer (le sceptre est l’attribut des rois).
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Félicitations pour ce panorama très documenté de l’apport des textes connus à la vision du monde futur. L’extrait de la lettre aux sept églises cité dans l’article peut être complété en rappelant le débat sur un éventuel enchainement historique contenu dans cette lettre. Chaque église serait dans ce modèle la description d’une période de la vie de l’église catholique romaine.