IsaïeProphétiesynarchie

La stratégie du diable pour la domination du monde 5

Nous arrivons à l’avant-dernier article de la série sur la technique de domination du monde par Satan. Il s’agit d’aborder l’organisation du pillage économique des Nations. Après avoir mis en place une dictature, les membres de l’oligarchie vont voler la richesse des peuples.

Cinquième projet : pillage des Nations.

Le pillage des Nations est évoqué dans deux endroits du dixième chapitre du livre d’Isaïe.

« Car il a dit : “Par la force de ma main j’ai fait cela, et par ma sagesse, car je suis intelligent ! J’ai déplacé les bornes des peuples, j’ai pillé leurs trésors, et, comme un héros, j’ai renversé du trône ceux qui y étaient assis. Ma main a saisi, comme un nid, les richesses des peuples, et, comme on ramasse des œufs abandonnés, j’ai ramassé toute la terre, sans que nul ait remué l’aile, ouvert le bec ou poussé un cri ! » (Isaïe, X : 13-14).

Il est question de pillage des trésors et de richesses des peuples.

« Malheur à ceux qui rendent des arrêts iniques, et aux scribes qui écrivent des sentences injustes, écartant du tribunal les faibles, et dépouillant de leur droit les affligés de mon peuple, faisant des veuves leur proie, et pillant les orphelins ! Que ferez-vous au jour de la visite, et dans la catastrophe qui viendra de loin ? Vers qui fuirez-vous pour avoir du secours, et où déposerez-vous vos trésors ? Il ne reste qu’à se courber parmi les captifs, ou à tomber parmi les tués. Avec tout cela, sa colère ne s’est point détournée, et sa main reste étendue. » (Isaïe, X : 1-4).

Le texte nous annonce que des scribes voteront des lois et prendront des décrets pour écarter, de l’accès aux tribunaux, les faibles qui auront été dépouillés de leur droit. De mêmes des veuves et des orphelins seront pillé. Cela signifie qu’une petite minorité au pouvoir se votera des lois sur-mesure pour détourner l’argent public et voler le pécule des gens modestes. Lorsque ces petites gens oseront contester le vol dont ils sont victimes, les oligarques au pouvoir utiliseront des juges à leurs soldes pour valider leurs larcins.

Cette idée du vol des peuples au profit d’une minorité, remonte au XVIIe siècle a travers la naissance du mouvement messianique de Sabbataï Tsevi et sa continuation au XVIIIe siècle avec Jacob Frank.

Le groupe des « croyants » qui restèrent fidèles à Sabbataï Zevi forma une secte très unie qui compta parmi ses membres un nombre considérable de kabbalistes très savants et de rabbins, dont les familles bénéficièrent plus tard d’un statut spécial en tant que branche la plus ancienne de Dunmeh.” (Gershom Scholem, le messianisme juif, p. 226).

Toutefois, il ne s’agit pas d’une forme traditionnelle du judaïsme, mais d’une vision hérétique dénoncé par Geshom Scholem.

L’attitude de Sabbataî Zevi, dont nous pouvons tracer aujourd’hui les traits avec une grande précision correspond fort peu à ces données traditionnelles. Qu’un tel homme ait pu devenir la figure centrale du mouvement demeure une des énigmes les plus surprenantes de l’histoire juive. Sabbataï Zevi fut un type de saint assez étrange, très éloigné du type qu’un Juif traditionnel pouvait admettre ou même simplement imaginer pour le Messie. Il ne fut pas un Messie venant mener toutes choses à leur accomplissement, comme le voulait la tradition, et il ne fut à aucun titre un conquérant ayant fait trembler les rois de ce monde. Il fut un homme affecté d’un grave déséquilibre mental, oscillant entre l’euphorie de l’extase et l’angoisse de la mélancolie et qui passa par des états maniaques dépressifs successifs.” (Gershom Scholem, le messianisme juif, p. 116).

Il ajoute, pour être le plus clair possible.

Le sabbatéisme devint ainsi une hérésie au sein du judaïsme.” (Gershom Scholem, le messianisme juif, p. 119).

Nostradamus dans son épître à Henry Second parle de plusieurs sectes qui manipuleront secrètement les peuples.

Et les contrées, villes, cités, et provinces qui auront laissé les premières voies pour se délivrer, se captivant plus profondément seront secrètement fâchez de leur liberté et parfaitement religion perdue, commenceront de frapper dans la partie gauche, pour retourner à la dextre.” (Nostradamus, épître Henri, 51).

Le destin des pays sera manipulé secrètement par les sabbatéens. Ils lutteront contre le catholicisme et voleront la liberté des peuples.

La “vraie foi” ne peut être une foi que les hommes professent en public. Au contraire, la “vrai foi” doit toujours demeurer cachée. Chacun a le devoir de la nier extérieurement, car elle est comme une semence qui a été plantée dans le lit de l’âme et qui ne peut croître sans avoir d’abord été recouverte. Pour cette raison, tout Juif est tenu de devenir un marrane.

De même, un “acte vrai” ne peut pas être un acte accompli en public, aux yeux de tous. Comme la “vrai foi”, l'”acte vrai” demeure caché, car c’est seulement en le cachant qu’on peut nier la fausseté de ce qui est explicite. Par un renversement des valeurs, ce qui auparavant était sacré devint profane et ce qui auparavant était profane devint sacré.” (Gershom Scholem, Le messianisme juif, Les belles lettres, p. 176.

Le mouvement sabbatéo-frankiste s’inscrit dans la tradition antinomiste, que nous avions vu dans l’article précédent, qui distingue une élite éclairé et une masse de gueux inculte. Selon eux, il y a l’obligation de pratiquer sa religion dans le secret.

La violation de la Tora est maintenant son véritable accomplissement.

Les “radicaux” se mirent à insister sur la sainteté éventuelle du péché et il cherchèrent à justifier cette croyance en citant hors de son contexte la sentence talmudique (nazir, 23b) : “Commettre une transgression pour elle-même est plus grave que de ne pas accomplir un précepte pour lui-même”. Cette idée de la sainteté par le péché choqua et offensa plus qu’aucune autre le Juif moyen et elle provoqua entre les “croyants” et eux-mêmes le plus grave des conflits.

Quand, en histoire des religions, on rencontre la doctrine de la sainteté du péché, c’est toujours en relation avec une quelconque secte de spirituels. En particulier les “pneumatiques”. (…) L’univers spirituel dans lequel vit le pneumatique est au-dessus du monde des hommes ordinaires et les opinions que ceux-ci peuvent avoir touchant les lois nouvelles dans lesquelles le pneumatique a choisi de vivre n’ont pour lui aucun intérêt. Il est au-dessus du péché (idée commune à de nombreux groupes sectaire, et qu’on rencontre aussi parfois dans la littérature hassidique) et par conséquent il peut faire ce que l’Esprit lui dicte sans avoir besoin de tenir compte des normes morales de la société qui l’entoure.” (Gershom Scholem, Le messianisme juif, Les belles lettres, p. 176-177).

L’existence d’un système politique et religieux antinomiste implique nécessairement “la sainteté du péché”, c’est-à-dire la pratique du péché et du mal dans la vie quotidienne. La glorification du péché est de nature sataniste.

En fait, l’attitude antinoméenne eut deux sortes de justifications, quelques peu contradictoires, côte à côte. D’aune part, il y avait ceux qui disaient : dans le monde de la rédemption, il n’y a pas de place pour le péché, donc tous sont saints et tout est permis. Mais d’autres leur répondaient : c’est juste le contraire ! Ce qu’il faut, c’est renier totalement la beriah, la création (ce mot en était venu à désigner tout ce qui touche à l’ancienne vie et à ses institutions), il faut piétiner ses valeurs ; c’est seulement en rejetant les derniers vestiges de celles-ci que nous deviendrons vraiment libres. (…) Malgré les nombreuses nuances psychologiques qu’il faudrait mettre dans les idées de “transgression commise pour elle-même” et de péché sacré, les sabbatéens “radicaux” croyaient tous dans le pouvoir sanctifiant du péché.” (Gershom Scholem, Le messianisme juif, Les belles lettres, p. 180-181).

Cette idée complétement folle de promotion du mal pour faire venir le bien va influencer de nombreux mouvements religieux, politiques et surtout économique. Je ne ferait pas l’historique du mouvement sabbatéen, pour ne me concentrer que sur deux résurgences modernes au XXe et XXIe siècle concernant l’économie en particulier dans sa branche néo-libérale (pour l’Europe) ou néo-conservateur (pour l’Amérique).

A la fin du XIXe siècle et au début du XXe siècle va se développer un projet politique connu sous le nom de Pangermanisme. Il fut révélé avec un brio exceptionnel par André Cheradame. Personnellement, j’admire cet auteur. Il est selon moi l’un des plus grands spécialistes de la géopolitique du siècle dernier. Il a compris beaucoup de choses très importantes, ce qui lui value un ostracisme de la part des journalistes et des auteurs de son temps. Ostracisme qui se perpétue jusqu’à nos jours. En effet, ce qu’il avait découvert concerne également notre temps. La simple évocation de son nom dans une conversation mondaine de gens partisans du système ou même de l’opposition contrôlé provoque des sueurs froides… un silence gênant s’installe… sujet tabou et pour cause.

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André Cheradame (1914).

Dans “L’Europe et la question d’Autriche” ainsi que dans “La Macédoine et le chemin de fer de Bagdad“, André Cheradame dénonçait le projet allemand de domination des Balkans et de prise de contrôle de l’Empire Ottoman. Le IIe Reich entendait construire une ligne de chemin de fer entre Berlin et Bagdad. C’est la Bagdad-Bahn.

Le baron Moritz de Hirsch, Bavarois, membre de la secte frankiste, signa le 17 avril 1869, un traité avec la Turquie pour la construction de la voie ferrée allant de l’Europe occidentale à Constantinople. Il sera soutenu dans son projet par le banquier frankiste Gerson Bleichröder, le banquier personnel de Bismarck. A la mort du baron de Hirsch, en 1896, la deutsche bank prendra le contrôle du projet. Il y aurait beaucoup à dire sur les liens entre Jacob Frank et la banque pangermaniste, elle-même liée au frankisme.

Mayer Amschel Rothschild, le fondateur de la banque du même nom est né en 1744 à Francfort-sur-le Main. C’est justement dans la banlieue de Francfort, à Offenbach, que s’installa la célèbre cour de Jacob Frank. Il fit ensuite fortune en gérant les biens de Guillaume de Hesse-Cassel, protecteur de Jacob Frank. Les enfants de Mayer Amschel Rothschild édifieront un puissant empire financier à travers le monde. Salomon Mayer (1774-1855) sera le fondateur de la branche autrichienne, Nathan Mayer (1777-1836) fondera la branche anglaise, Calmann Mayer (1788-1885) s’occupera de créer la branche napolitaine et enfin James Mayer (1792-1868) fondera la branche française. Les liens puissants entre la banque Rotschild et le frankisme n’est plus à démontrer.

Une autre banque prendra naissance à Francfort-sur-le-Main dans les milieu frankiste. Il s’agit de la banque Speyer qui établira ses tentacules partout dans le monde à partir de la maison mère de Francfort. Elle donna naissance à deux succursales, l’une à Londres et l’autre à New-York.

A l’époque on ne parlait pas encore de Bagdad bahn, mais d’orient-express. Il partait de Londres, de Calais ou de Paris pour aller à Constantinople. Il ne transportait que des voyageurs. L’Allemagne utilisait également la ligne pour importer du pétrole irakien. C’est l’un des éléments du projet pangermaniste de 1895 puis de celui de 1911 qu’André Cheradame dénonça toute sa vie. Il fut également en vigueur pendant la Deuxième Guerre mondiale, mais également aujourd’hui. Une constante géopolitique.

Pour bloquer le projet, les Anglo-saxons vont provoquer des guerres incessantes dans les Balkans. Le conflit éclata en juin 1913. Voici ce qu’en dit André Cheradame dans “le plan pangermaniste” :

Les incitations germaniques déterminèrent ainsi les Bulgares à attaquer le 17 juin 1913 leurs alliés : les Serbes et les Grecs. Mais les calculs du kaiser furent encore déjoués. La Roumanie, échappant, pour la première fois, à la tutelle allemande, intervient contre la Bulgarie aux prises avec ses anciens alliés et assura sa défaite. Or, le nouvel état des choses qui résultat du traité de Bucarest du 10 août 1913 constitua brusquement un obstacle formidable à la réalisation du pangermanisme vers l’Orient.” (André Cheradame, Le plan pangermaniste, p. 61).

Le résultat de la guerre fut catastrophique pour l’Allemagne. Un mur serbo-roumain se forma entre elle et la Turquie empêchant le passage de la liaison ferroviaire vers Bagdad.

Si la paix eût duré seulement quelques années, la nouvelle situation balkanique se fût cristallisée et renforcée : l’obstacle aux ambitions pangermanistes vers l’Orient qui en résultait fût ainsi devenu plus puissant encore. C’est pour diverses raisons qu’à Berlin, on décida d’intervenir directement. La Serbie était incontestablement le pivot du nouvel équilibre balkanique. On résolut donc de la détruire sans délai en déchaînant en même temps la conflagration européenne afin de réaliser du même coup le plan de 1911.” (André Cheradame,
Le plan pangermaniste, p. 65
).

C’est en raison de la nouvelle situation que le IIe Reich fut poussé à la guerre. La petite Serbie devenait un obstacle à la ligne de chemin de fer.

Dans un article de l’écho de Paris du 24 novembre 1915, on apprend qu’un amiral allemand très proche du kaiser aurait annoncé le déclenchement de la guerre contre la France quinze ans auparavant. La mise en œuvre du plan pangermaniste par le déclenchement d’une guerre était dans les cartons depuis de nombreuses années.

Dans environ quinze ans, mon pays commencera sa grande guerre. En deux mois, nous serons à Paris. Mais ce ne sera qu’un premier pas vers notre but réel : le bouleversement de l’Angleterre. Chaque chose se produira à l’heure dite ; car nous serons prêts et nos ennemis ne le seront pas.” (L’écho de Paris, 24 novembre 1915).

Le kaiser Guillaume II aurait déclaré au roi des Belges Albert, le 6 novembre 1913, lors de son séjour à Potsdam, qu’il était déterminé à déclencher la guerre. Nous étions six mois après le conflit des Balkans. La nouvelle donne géopolitique, le poussait à enclencher une guerre afin de briser le mur serbe (Baron Beyens, L’Allemagne avant la guerre, p. 24.). Le roi des Belges était de la famille Hohenzollern, comme le Kaiser. C’est ce qui explique la confidence entre les deux hommes. Cela n’empêchera pas le souverain belge d’avoir un comportement irréprochable pendant la guerre. Ce qui ne fut pas le cas de son fils lors de la Deuxième Guerre mondiale.

L’Allemagne sera vaincu militairement par la France et ses alliés. Cependant, André Cheradame ne va pas cesser son combat contre le pangermanisme. Dans un livre souvent méconnu, “La Mystification des peuples alliés“, il accuse l’Allemagne, la Grande-Bretagne et l’Amérique de reprendre le projet dans une troisième mouture. A lire le livre on comprend que l’auteur annonce la crise économique de 1929 et sa conséquence, le nazisme. Le livre date de 1922. Stupéfiant. Mais intéressons nous uniquement à l’aspect économique du projet.

Dans “la mystification des peuples alliés“, André Cheradame accuse les Allemands d’organiser l’insolvabilité de leur pays afin de ne pas payer les réparations de guerre et de provoquer la faillite de l’économie française. Ce qui se réalisa, presque mot pour mot, en 1929. Une crise qui permettra l’accession au pouvoir d’Hitler.

Article Le Matin, 19 septembre 1919.

On apprend, à la lecture d’un article du journal “Le Matin” du 19 septembre 1919, que l’Allemagne menace les alliés de mettre son pays en faillite. Cette faillite aura bel et bien lieu et elle sera la conséquence de plusieurs mécanismes d’une étrange modernité. Il faut en donner quelques exemples pour comprendre ce que nous prépare nos dirigeants dans un avenir très proche. Rien a changé. Les mêmes dingues sont au pouvoir pour la destruction de notre civilisation. C’est la rédemption par le péché du frankisme dans son aspect économique.

Le nouveau pouvoir politique allemand né de la défaite de 1918 avec l’aide des Anglais (Le Premier ministre Lloyd-Georges) et des Américains (la présidence de Wilson) vont mettre en œuvre une gigantesque opération de fuite des capitaux et des entreprises allemandes à l’étranger pour provoquer une banqueroute. Lloyd-Georges et Wilson sont deux rouages au service du pangermanisme en lien avec le sabbatéo-frankisme.

Le plan pangermaniste de 1895 prévoyait d’utiliser les citoyens allemands partout dans le monde pour agir dans l’intérêt de l’Allemagne.

« Les Allemands, après 1895, se sont livrés à un véritable inventaire des éléments allemands répandus dans l’univers. Notre document est dressé d’après les données de la carte 5 de l’Atlas pangermaniste de Paul Langhans qui résume cet inventaire. Notre carte établit qu’elle était vers 1890 la proportion des Allemands nés en Allemagne et ayant émigré aux Etats-Unis par rapport au reste de la population américaine. On constate que cette proportion était considérable puisque sur certains point (voir la carte) elle atteignait jusqu’à 35 p. 100. (…) Se conformant aux instructions secrètes des autorités officielles berlinoises, s’est ingénié à dégager de cette masse allemande aux Etats-Unis tous les éléments propres à servir au moment voulu, lors de la conflagration européenne, dans les domaines les plus divers, la cause du militarisme prussien. Ainsi depuis vingt ans surtout, la majeure partie des 10 à 15 millions d’Américains d’origine allemande a été organisée. Peu à peu, s’est créé au sein de la Grande République américaine un véritable Etat dans l’Etat, doté des moyens d’influence les plus puissants. En effet, parmi les Germano-Américains, des industriels, des commerçants ou des banquiers aux fortunes énormes influent sur le sort de centaines de mille d’ouvriers ou d’employés qui vivent dans leur dépendance. Les germano-américains possèdent encore des journaux et des associations multiples. Ils ont donc put exercer sur la politique des Etats-Unis une influence considérable et même faire entrer au Congrès de Washington des hommes à eux. » (André Cheradame, Le plan pangermaniste, p. 304-306).

Les Etats-Unis d’Amérique, en 1895, comportaient trente-cinq pourcent de citoyen d’origine allemande qui furent utilisés dans l’intérêt du plan pangermaniste. Ils contrôlaient des entreprises, des médias et des banques. Ces gens vont faire la promotion de Woodrow Wilson et le faire élire président des Etats-Unis en novembre 1912 contre Théodore Roosevelt (président de 1901 à 1908) et Walter Taft (président de 1908 à 1912).

C’est la division du Parti Républicain entre ses deux derniers présidents qui va favoriser l’élection du démocrate Wilson. Le livre d’Anthony Sutton, « Le complot de la réserve fédérale » évoque le soutien de Wall Street pour faire élire Woodrow Wilson afin de permettre la création de la réserve fédérale et la prise de contrôle du pays par les banquiers. Parmi ses soutiens et financeurs, nous retrouvons un certain nombre de militants pangermanistes, comme Paul Warburg ou John Pierpont Morgan (JP Morgan).

David Lloyd George occupa plusieurs postes ministériels de grandes importances (chancelier de l’échiquier de 1908 à 1915 et ministre des munitions de 1915 à 1916) avant de devenir Premier ministre, le 7 décembre 1916. Comme en ce qui concerne Woodrow Wilson, David Lloyd George fut entouré d’un certain nombre de banquiers frankiste (Philip Sassoon, Lord Reading de son vrai nom Rufus Isaacs, Lord Edwin Samuel Montagu, Herbert Samuel ou Arthur Mond).

Le cas d’Edgar Speyer, dirigeant de la banque Spreyer de Londres, est très intéressant sur le double jeu des frankiste qui soutiennent le Premier ministre lloyd-George. Speyer né à Francfort, haut lieu du frankisme comme nous l’avons vu, fut naturalisé anglais en 1892. Un Anglais de papier, comme il existe actuellement des Français de papier. C’est ce que révèle un article du journal « Le Temps » du 15 décembre 1921. Edgar Speyer se fit retirer la nationalité anglaise pour avoir livré des informations à l’ennemi allemand durant la guerre. Cela montre très bien que les gens binationaux trahissent nécessairement leur patrie d’adoption, en cas de guerre entre les deux pays.




Article, Le Temps, 15 décembre 1921.

Les entreprises allemandes seront vendues partiellement à des puissances étrangères, surtout anglaises et américaines. Les Anglo-saxons ayant des parts dans les entreprises, les Français ne pourront pas les saisirent aux titres des réparations. Les Anglais et les Américains s’y opposeront. Le mécanisme est bien huilé. Il fonctionnera à tour de bras dès la fin de la guerre.

Un article du “Matin” du 3 mai 1919 relate les manœuvres anglo-saxonne pour racheter à bas prix les joyaux industriels allemands. En mars 1919, la “National Metal and Chemical Bank”, une banque anglaise rachètera la totalité des avoirs de la firme allemande “Bessler-Waechter”. “L’American Merchandise Interchange Compagny” s’installait à Berlin pour exporter les produits allemands vers l’Amérique. La “National City Bank” de New York ouvrira des succursales en Suisse et aux Pays-Bas afin d’organiser la prise de contrôle des entreprises allemandes par les Etats-Unis.

Article Le matin, 3 mai 1919.

Les établissements bancaires anglo-saxons utiliseront comme intermédiaire Hugo Stinnes (1870-1924) afin de faciliter la prise de contrôle des sociétés germaniques. En remerciement Hugo Stinnes sera désigné “nouvel empereur d’Allemagne” par le magasine “Time” de 1923.

TIME Magazine Cover: Hugo Stinnes - Mar. 17, 1923 | Time magazine, Magazine  cover, Cover
Time, 17 mars 1923, Hugo Stinnes,

Le baron von Sinner, un membre de la haute noblesse suisse, va lui aussi servir de relais pour permettre l’évasion des capitaux germaniques vers l’étranger comme le relate un article du “Temps” du 6 juin 1920.

Article, Le Temps, 6 juin 1920.

Il ne faut pas seulement empêcher par tous les moyens, les Français de saisir les entreprises teutonnes aux titres des réparations de guerres. Au pillage des sociétés allemandes, va s’ajouter une politique de planche à billets intensive, à partir de 1922, qui va ruiner définitivement l’économie allemande. Elle touchera les plus pauvres, en même temps qu’elle enrichira les industriels. L’inflation monétaire va atteindre des sommets jamais vus à partir de 1923.

André Cheradame arrête son travail de recherche en 1924. Pour connaître la suite de l’histoire économique allemande, il faut lire un autre auteur occulté par la bien-pensance de notre époque. Je parle d’Anthony Sutton et de son livre “Wall Street et l’ascension d’Adolf Hitler“. Une étude remarquable sur les racines occultes du nazisme.

Face à la menace de guerre civile et d’effondrement économique, les alliés vont former une commission de banquiers pour venir au secours de l’Allemagne. Elle sera dirigée par un banquier de la JP Morgan, Charles Dawes, également vice-président des Etats-Unis. Ce n’est pas première fois qu’un banquier occupe un poste politique important. Ce ne sera pas la dernière non plus. Une vieille habitude de confusion des postes et des fonctions. Nous connaissons bien cela également en France.

Le plan Dawes de 1925 va proposer un prêt de plus de deux cent milliards de dollars pour aider l’Allemagne. L’argent n’ira pas chez le petit peuple (comme souvent) mais servira a renflouer l’industrie allemande et permettre la création d’immense cartels, les “konzerns”, dans la chimie, la sidérurgie ou l’électricité.

Le cartel IG farben fut crée en 1925 au moment du plan Dawes. Il recevra un prêt bancaire de trente millions de dollars pour financer le regroupement de six entreprises, dont Bayer, AGFA et BASF dans IG Farben. La majorité du capital d’IG Farben était détenue par la “Standard Oil” de David Rockfeller. Le siège social se trouvait à Francfort-sur-le-Main, une place forte du frankisme.

logo de IG Farben
Logo d’IG Farben.

Le cartel “Vestag” (Vereinigte Stahlwerke AG) fut fonde en 1926 par le regroupement de plusieurs industries sidérurgiques et minières, dont ThyssenKrupp AG, Phenix AG et Rheinische Stahlwerke AG. Elle touchera soixante-dix millions de dollars d’aide par le plan de Dawes pour favoriser la fusion.

logo de Krupp (entreprise)
logo Krupp.AG.

La crise de 1929 va favoriser la création d’un autre cartel dans le domaine de l’électricité. AEG, au bord de la faillite va se réunir avec Siemens et Koppel sous la coupe du General Electric American. C’est d’ailleurs AEG qui exploitera les inventions de Thomas Edison en Allemagne. Edison ayant fondé la General Electric.

publicité AEG, 1913.

Il faut bien comprendre une chose très importante. Les entreprises qui auront échappé à la prise de contrôle française, à la fin de la guerre, seront réorganisées sous l’impulsion des Anglais et des Américains pour former les “konzern”, les Cartels qui mettront ensuite au pouvoir Adolf Hitler en 1933.

Avant d’aborder la question de la cartellisation de l’économie dans le nazisme, il faut dire quelques mots sur les étapes de la gestion économique du pangermanisme.

On observe deux étapes dans le processus. Dans un premier temps, on détruit volontairement la structure économique d’un pays pour ensuite la reconstruire au profit d’une petite minorité, d’une oligarchie. Le pillage de l’économie est bien huilé dans le système de pensée du pangermaniste et du frankisme. La première phase ruine la classe moyenne et prolétarienne pour ensuite aspirer les richesses vers les hautes sphères économico-politiques. André Cheradame avait très bien compris le lien entre le frankisme et le pangermanisme. Il avait abordé la question dans son livre “la mystification des peuples alliés“.

C’est justement cette crise économique qui va permettre la mise en place d’un système politique totalitaire, dont le nazisme est le meilleur exemple. On parle de capitalisme corporatiste. Le capitalisme corporatiste est une concentration de l’activité économique entre les mains de quelques entreprises en situation monopolistique. Un décret du 15 juillet 1933 obligea les entreprises allemandes à se regrouper en “conglomérat”. C’est la mise en place de l’organisation corporatiste de la société allemande. Le gouvernement est contrôlé et financé par le grand patronat qui dirige les cartels.

La population est embrigadée de la maternelle jusqu’à la mort. C’est en ce sens que le nazisme est totalitaire, car il cherche à dominer et à contrôler tous les aspects de la vie des citoyens. Ils sont embrigadés dès l’enfance dans toutes sortes d’associations au service du parti : Jeunesses hitlériennes, Association des jeunes filles allemandes, Association des femmes allemandes, Association des Allemands de l’étranger, Secours populaire du parti nazi, Secours d’Hiver du peuple allemand, etc.

On retrouve à travers le système politique du national Socialisme, la pensée antinomique du frankisme. Hitler aura été l’un des nombreux pantins du sabbatéo-frankisme pour détruire encore plus la civilisation occidentale. La rédemption par le péché atteindra des sommets entre 1933 et 1945. Et après ? Il ressurgira sous les traits des néo-conservateurs.

Milton Friedman (1912-2006) reprendra a son compte les idées du nazisme pour lui faire atteindre des sommets jamais égalés. C’est justement la pensée de Milton Friedman qui domine notre époque.

Milton Friedman est un Juif américain dont la famille vient de la région ukrainienne de Transcarpathie. Une région proche du lieu de naissance de Jacob Frank. Nous n’avons pas de preuve d’un lien entre sa famille et les milieux frankistes d’Europe de l’Est et de Russie. En revanche, nous pouvons dire sans beaucoup nous tromper que sa théorie du économique est l’exacte mise en œuvre des idées de Sabbataï Tsevi et de Jacob Frank à travers sa stratégie du choc. Elle en est presque le chef d’œuvre. Une idée sortie d’un esprit démoniaque. Derrière son sourire bon enfant se cache l’un des plus grands criminels de tous les temps. Un génocide inégalé du petit peuple. Gracchus Babeuf parlait de “populicide” au sujet de la Révolution “française”.

Milton et Rose Friedman

La pensée politique de Milton Friedman fut bien résumée dans le livre de Naomi Klein, “la stratégie du choc“. Ecrit en 2008, il date donc de douze ans et relate les premières décennies de la bataille des néo-conservateurs pour détruire la civilisation occidentale en utilisant le pillage de la richesse des peuples. Un des meilleurs livres politiques de ce début de XXIe siècle. Il est la clef pour comprendre ce qui se passe aujourd’hui avec la crise du corona-virus et le “Great reset”. Il n’est jamais évoqué dans les grands médias meanstream ou de la dissidence (sauf rare exception). Et pour cause, il va à l’encontre de leurs intérêts. Et comme vous le savez, j’aime mettre les pieds dans le plat et dire les vérités essentielles dont personne ne parle. C’est sans doute l’une des missions que je me suis données dans la vie. Il faut dire la vérité pour désarmer le diable. Car le prince du mensonge n’aime pas qu’on tienne un discours de vérité face à lui. Il n’y a rien qu’il déteste le plus.

Friedman envisageait de déstructurer les sociétés et de rétablir un capitalisme pur, purgé de toutes les ingérences – réglementation gouvernementale, entraves au commerce et groupes d’intérêts particuliers.” (Naomi Klein, La stratégie du choc, Babel, p. 80).

Le projet de Milton Friedman est de revenir au capitalisme des origines. Une sorte de société idéalisée ou l’argent serait roi. Le paradis perdu du libéralisme qu’il conviendrait de retrouver. C’est une forme de millénarisme qui relève de l’eschatologie protestante. Une sorte d’âge d’or qui reviendra à la fin des temps.

Les forces économiques – l’offre et la demande, l’inflation et le chômage – s’apparentent aux forces de la nature, fixes et immuables. (…) Ces forces sont en équilibre parfaites, l’offre influant sur la demande à la manière dont la lune attire les marées.” (Naomi Klein, La stratégie du choc, Babel, p. 81).

La société capitaliste idéale serait fondée sur les lois de la nature économique qui reproduirait celle de la physique.

De la même façon que les écosystèmes se régissent et s’équilibrent eux-mêmes, les marchés, pour peu qu’on le laisse se débrouiller sans ingérence, créera, au juste prix, la quantité précise de produits requise. Les produits en question seront fabriqués par des travailleurs qui gagnent exactement assez d’argent pour pouvoir les acheter.” (Naomi Klein, La stratégie du choc, Babel, p. 81).

Or, selon Friedman, la société américaine n’assurait pas cette liberté du commerce permettant le fonctionnement du marché et de ses lois naturelles.

Les Etats-Unis formaient déjà un pays capitalistes, mais, du point de vue de Friedman et de ses disciples, à peine. Aux Etats-Unis comme dans toutes les nations réputées capitalistes, ils voyaient des ingérences partout. Pour que les produits fussent abordables, les politiciens fixaient les prix ; pour prévenir l’exploitation à outrances, ils imposaient un salaire minimum ; pour garantir l’accès universel à l’éducation, ils laissaient les écoles aux mains de l’Etat. Ces mesures donnaient l’impression de venir en aide aux gens, mais Friedman et ses collègues croyaient fermement – et “prouvèrent” à l’aide de leurs modèles – qu’elles causaient des préjudices inestimables à l’équilibre du marché et à la capacité de ses divers indices à communiquer entre eux. L’école de Chicago avait donc une mission purificatrice ; débarrasser le marché des ingérences et le laisser donner sa pleine mesure en toute liberté.” (Naomi Klein, La stratégie du choc, Babel, p. 85).

Dans son livre “Capitalisme et liberté“, Milton Friedman indique les réformes qui doivent être réalisé pour retourner au paradis perdu du capitalisme.

Friedman dans son premier livre grand public, Capitalisme et liberté, énonça ce qui allait devenir le credo du libéralisme économique mondial et, au Etats-Unis, le fondement du mouvement néo-conservateur.

D’abord, le gouvernement devait éliminer l’ensemble des règles et règlements qui entravaient la réalisation de profits. Ensuite, il devait vendre tous les actifs que des entreprises privées pouvaient administrer à profit. Enfin, il devait réduire de façon draconienne le financement des programmes sociaux. A propos de cette démarche en trois temps – déréglementation, privatisation, réduction des dépenses -, Friedman fournissait d’amples détails. Les impôts, s’il en faut, doivent être réduits au minimum ; les riches et les pauvres doivent être assujettis au même taux uniforme. Les sociétés doivent pouvoir vendre leurs produits dans le monde entier, et les gouvernements ne doivent rien faire pour protéger la propriété et les industries locales. Tous les prix, y compris celui de la main-d’oeuvre, doivent être déterminés par le marché, sans salaire minimum fixé par la loi. Friedman préconisait la privatisation des services de santé, de la poste, de l’éducation, des caisses de retraite et même des parcs nationaux.” (Naomi Klein, La stratégie du choc, Babel, p. 91-92).

Pour permettre le passage d’une société de solidarité envers les plus pauvres à une société capitaliste néo-conservatrice, Milton Friedman, en bon Frankiste, proposa d’utiliser les crises de grandes ampleurs pour agir dans le sens de la réforme. Il veux profiter de la faiblesse temporaire du peuple.

Pendant plus de trois décennies, Friedman et ses puissants disciples avaient perfectionné leur stratégie : attendre une crise de grande envergure, puis pendant que les citoyens sont encore sous le choc, vendre l’Etat morceau par morceau, à des intérêts privés avant de s’arranger pour pérenniser les “réformes” à la hâte.” (…) En cas de crise, le professeur de l’université de Chicago était convaincu qu’il fallait intervenir immédiatement pour imposer des changements rapides et irréversibles à la société éprouvée par le désastre. Ce n’est qu’à cette condition qu’elle échapperait durablement à “la tyrannie du statu quo”. Selon Friedman, “un nouveau gouvernement jouit d’une période de six à neuf mois au cours de laquelle il peut opérer des changements fondamentaux.” (Naomi Klein, La stratégie du choc, Babel, p. 14-15).

Milton Friedman parlera lui-même de “traitement de choc” pour qualifier sa propre théorie.

Il se caractérise au premier chef par d’immenses transferts de ressources publiques vers le secteur privé, démarche qui s’accompagne souvent d’une explosion de l’endettement, d’un accroissement de l’écart entre riches à outrance et les pauvres sans importance et d’un rationalisme exacerbé qui justifie des dépenses colossales dans le domaine de la sécurité. (…) Etant donné les désavantages manifestes pour la vaste majorité des citoyens, condamnés à rester en marge, l’Etat corporatiste doit adopter d’autres tactiques : le resserrement de la surveillance (le gouvernement et les grandes sociétés s’échangeant une fois de plus des faveurs et des contrats), le recours massif aux emprisonnements, le rétrécissement des libertés civiles et, souvent (mais pas toujours), la torture.” (Naomi Klein, La stratégie du choc, Babel, p. 29).

Pour en revenir au sujet de l’article, le principe de la thérapie de choc est le pillage de la richesse des Nations.

Le traitement de choc ne visait pas le redressement économique. Peut-être avait-il pour but de faire exactement ce qu’il a accompli – aspirer la richesse vers le haut et, à force de chocs, refouler la classe moyenne dans le néant.” (Naomi Klein, La stratégie du choc, Babel, p. 134).

La première mise en œuvre de la théorie de Friedman aura lieu en Amérique du Sud dans le cône sud de l’Amérique latine. Des junte militaire, soutenu par la CIA, vont prendre le pouvoir dans ces pays. Au Brésil, en 1964, en Uruguay et au Chili en 1973, enfin l’Argentine en 1976.

Il faut dire que le terrain était particulièrement propice. La région hébergeait depuis des siècles de nombreux héritiers de Sabbataï Tsevi et de Jacob Frank. Il faut rappeler que le sabbatéo-frankisme est une hérésie du judaïsme. Elle ne concerne qu’une petite minorité des Juifs dans le monde. Son projet eschatologique tente d’organiser le retour des Hébreux en terre sainte avant la fin des temps. Alors même que Dieu a interdit aux Juifs d’y revenir avant l’arrivée du Grand Monarque qui se fera couronner roi de Jérusalem, après son sacre à Reims et à Aix-la-Chapelle comme l’annonce de nombreuses prophéties. Alors les Juifs authentiques, pour ceux qui ne l’avais pas fait il y a deux mille ans, se convertirons à la religion du Christ.

Or, les adeptes de la secte frankiste tenteront de précipiter l’arrivé du messie par la promotion du mal et du péché. Car il est dit dans l’Ancien Testament que le Christ doit revenir au milieu de la guerre et de la révolution pour remettre les hommes dans le droit chemin. Le projet sioniste de retour anticipé des Hébreux en terre sainte s’inscrit dans la vision frankiste. Un autre projet concurrent existe aussi, c’est le plan Andinia (le plan des Andes).

L’encyclopédie en ligne Wikipédia, crée par de puissants réseaux Frankiste explique naïvement que le plan Andinia serait une théorie du complot de surcroit antisémite (deux rayons paralysant à la fois). Le plan Andinia prévoyait la création d’un nouvel Etat juif dans les Andes sur le territoire montagneux du Chili et de l’Argentine. Un peu plus loin dans l’article, Wikipédia cite le livre de Théodore Herzl, “L’Etat des Juifs” de 1882 qui évoque le projet.

Herzl propose de fonder un Etat juif non seulement en Palestine, mais aussi en Argentine.

Deux territoires entrent en considération : la Palestine et l’Argentine. (…). Faut-il préférer la Palestine ou l’Argentine ? La Society prendra ce qu’on lui donnera et ce en faveur de quoi l’opinion publique du peuple juif se sera prononcé. La Society se chargera de constater ces deux choses. L’Argentine est du point de vue naturel l’un des pays les plus riches de la terre, d’une superficie énorme, d’une faible densité de population et d’un climat tempéré. La république argentine aurait le plus grand intérêt à nous concéder une portion de son territoire. L’infiltration juive actuelle a certes provoqué là-bas de l’irritation ; il y aurait lieu d’instruire l’Argentine sur la différence essentielle que présente la nouvelle immigration juive. (…) La Palestine est notre inoubliable patrie historique. Ce nom seul agirait sur notre peuple comme un appel puissamment saisissant” (Théodore Herzl, L’Etat des Juifs, p. 29-30).

Le projet de création d’Etat Juif dans les Andes est clairement un plan Frankiste inclus dans le cadre du Pangermanisme. Nous avons même la preuve d’une connexion entre les deux. En effet, pour la réalisation concrète du plan, nous retrouvons le baron Hirsch qui avait financé le train Bagdad-Bahn à la fin du XIXe et au début du XXe siècle pour la mise en œuvre du pangermanisme. Le baron dirigeait la “Jewish Colonization Association”, une association chargé d’acheter des terres pour l’installation de colons dans la cordillère des Andes. Bien sûr, l’association dispose d’un article Wikipédia qui raconte comment fut mis en œuvre le projet de colonisation sioniste des Andes. Etonnant alors même que Wikipédia nous explique qu’il s’agirait d’une théorie du complot. Un complot qui dispose d’une association pour le réaliser. Comme c’est étrange.

Jewish Colonization Association — Wikipédia (wikipedia.org)

Les colons iront même jusqu’à construire un port qui devait permettre aux bateaux chargés de frankistes d’arriver sur place. Il portera le nom de “Mauricio Hirsch” en hommage au baron Moritz Hirsch. Un autre article de Wikipédia, dans sa version espagnole, parle du port “Moricio Hirsch”. Mais à part cela, il ne s’agit que d’une théorie du complot antisémite. Heureusement, le ridicule ne tue pas.

Mauricio Hirsch (Buenos Aires) – Wikipedia, la enciclopedia libre

Autre versant du pangermanisme, la fuite des hauts dignitaires nazis, après la défaite du IIIe Reich, en Syrie (d’où le soutien d’une certaine partie de l’extrême droite au régime de Bashar el-Asad), en Egypte et surtout en Amérique du Sud. L’Argentine de Juan Péron en accueillera un certain nombre, alors que d’autres iront au Chili ou en Bolivie.

L’Amérique latine va donc être le terreau fertile sur lequel va pouvoir revenir à la vie le capitalisme corporatiste, après sa disparition sous les bombes et l’effroi en 1945. Une étonnante résurrection tel le phénix. Le modèle le plus emblématique de ses régimes sera celui de Pinochet au Chili. Il est le modèle sur lequel va se construire la dictature de Macron en France.

Une image, surgit du passé, va provoquer la fureur de la junte autour de Macron. Un montage photographique va représenter Emmanuel Macron sous les traits de Pinochet. J’ai moi-même été bloqué durant trente jours par “facebouc” pour avoir diffusé l’image sur mon mur personnel. Le régime Elyséen ne souhaite pas que les Français fasse le lien entre Macron et la dictature de Pinochet. Il convient d’expliquer dans le détail pourquoi cette photo dérange tellement la classe politique française.

D’abord, la photo montre l’influence du Troisième Reich sur le régime de Pinochet et j’ose même le dire sur celui de Macron. L’uniforme militaire que porte le dictateur n’est pas un simple uniforme. C’est celui des officiers prussiens de la Wehrmacht. Macron en uniforme nazi… houla… On comprend le stress de ses partisans.

Ensuite, parlons de la “colonie dignidad” crée par d’anciens nazis ayant fui l’Allemagne à la fin de la guerre. Elle se constitua en 1961 autour de Paul Schäfer avec environ trois cent adeptes dont le sinistre docteur Mengele. Dans un reportage du journaliste belge François Hubert réalisé en 1984, on découvre les visites régulière de Mengele dans le camp et au Chili de Pinochet. Mais combien de docteur Mengele dans l’entourage de Macron pour gérer la crise du Corona-virus ?

Avec la prise de pouvoir par Augusto Pinochet, la colonie servira de colonne vertébrale pour la police politique, la fameuse DINA (Direction nationale du renseignement) continuatrice de la gestapo. Le film “colonia“, sorti en 2016, avec la formidable actrice anglaise Emma Watson, raconte la vie dans la colonie et ses liens avec la dictature chilienne. Il se déroule au moment du coup d’état, le 11 septembre 1973. On assiste sidéré aux effroyables violences policières, aux arrestations massives avec garde à vue géante dans les stades de foot et ses policiers cagoulés (la cagoule de gangster permet, en quelques sortes de flouter les visages).

Le seul gros problème du film, c’est qu’il présente Paul Schäfer comme un catholique fanatique qui se fait appeler “le saint-père”, en référence au pape. A aucun moment n’est évoqué son idéologie hitlérienne. Tout juste voit-on des drapeau de la RFA (à défaut de montrer celui du Troisième Reich) être agité lors de la visite de Pinochet à la colonie. Etrange occultation de la vérité. C’est bien dommage, car si cet aspect avait été montré, il en aurait fait un des films cultes sur la dictature de Pinochet.

Schäfer n’était pas catholique. Le nazisme et le catholicisme sont irrémédiablement incompatibles. Dans plusieurs discours, Hitler a déclaré toute la haine qu’il vouait au christianisme de Rome. Le film se situe dans un courant de pensée moderne qui essaye de rattacher le Christ avec celle d’Adolf Hitler, pour mieux masquer le lien, quant à lui incontestable, entre le Führer et la pensée capitaliste. C’est une inversion des valeurs et des rôles typiquement sataniste. Il a existé des gens qui soutenait le régime hitlérien tout en se disant catholique ou chrétien. Il ne suffit pas de se présenter comme chrétien pour l’être. Pour être catholique, il faut respecter les enseignements du Christ et de ses valeurs. Ce qui n’est jamais le cas avec ce genre de personne.

Pour en terminer sur les liens entre Pinochet et le nazisme voici ce qu’écrit Naomi Klein sur le sujet :

L’université catholique, fief des Chicago boys, devint l’épicentre de ce que la CIA appela la création d’un climat propice à un coup d’Etat. De nombreux étudiants rallièrent un mouvement fasciste, Patria y libertad, et imitèrent ouvertement les jeunesses hitlériennes en marchant au pas de l’oie dans les rues.” (Naomi Klein, La stratégie du choc, Babel, p. 112).

Pinochet des soldats chiliens avec un casques de l’armée allemande.

Le flirt entre néo-libéralisme et nazisme se retrouve également dans d’autres pays. Un casque militaire de l’OTAN reprend la forme dégagé autour des oreilles et sur le devant typique de l’armée allemande du IIIe Reich.

Je pense bien sûr au casque “spectra” fabriqué par l’entreprise d’armement américaine Honeywell. Il est actuellement celui de l’armée française et fut utilisé contre les gilets jaunes depuis deux ans par la police politique macronienne.

Casque spectra, Honeywell.

Le nom du casque fait penser à l’organisation “spectre” que doit combattre James Bond, Le Spectre apparaît pour la première fois dans “James Bond 007 contre Docteur No” (1962), puis dans “Bon baiser de Russie” (1963), dans “Opération Tonnerre” (1965), dans “On ne vit que deux fois” (1967), dans “Au service secret de sa majesté” (1969) et dans “les diamants sont éternels” (1971). Le spectre après avoir été vu dans les sept premiers films (un nombre symbolique) reviendra dans un film sortie en 2015 et qui portera justement le nom de “Spectre“.

Le général Augusto Pinochet prendra le pouvoir par un coup d’Etat militaire, le 11 septembre 1973 dans un scénario parfaitement conforme à la stratégie du choc :

A propos des événements du 11 septembre 1973, le général Augusto Pinochet et ses partisans évitèrent toujours l’expression “coup d’Etat”, à laquelle ils préféraient le mot “guerre”. Et il est vrai que ce jour-là, Santiago avait des allures de ville assiégée : des tanks faisaient feu en roulant lourdement sur les boulevards et les immeubles du gouvernement étaient pris d’assaut par des avions de chasse. Cette guerre avait toutefois quelque chose d’inusité : il n’y avait qu’un seul camp.

(…)

Commandant vaniteux et changeant de l’opération, Pinochet (bâti comme un tank dans lequel il avait pris place) tenait à l’évidence à ce que l’événement fût aussi spectaculaire et aussi traumatisant que possible. Même si le coup d’Etat n’eut rien d’une guerre, il s’en donna les apparences – on pourrait y voir un précurseur de la doctrine du choc et de l’effroi à la sauce chilienne.” (Naomi Klein, La stratégie du choc, Babel, p. 117-118).

La métaphore guerrière pour parler de la prise du pouvoir est l’une des stratégies du capitalisme corporatiste et de sa théorie du choc. Cela permet de prendre le contrôle d’un pays et d’imposer par la force des réformes économiques libérales.

C’est exactement la même technique qu’utilisa Emmanuel Macron lors du premier confinement, voir même lors de la crise des gilets jaunes. Il parla de guerre. La guerre est mené par le pouvoir politique contre le peuple, le peuple en jaune d’abord en 2018, puis le l’ensemble du peuple français à partir de 2020.

La guerre est mené avec l’aide de l’armée ou d’une police politique militarisé. Elle est accompagné d’une incroyable violence contre d’honnêtes citoyens afin de leur faire peur et de les tétaniser. La violence du pouvoir contre les gilets jaunes ne peut se comprendre en dehors de la stratégie du choc. Il en est de même pour les confinements à répétitions lors de la crise du corona-virus.

Au début du mouvement des gilets jaunes, j’ai été frappé par la similitude entre l’incroyable répression de la police et celle qui avait eu lieu au Chili dans les années soixante-dix. L’un comme l’autre constitue une mise en œuvre du capitalisme corporatiste. 1973-2020, quarante ans de guerre contre le peuple.

Le Chili de Pinochet et des Chicago Boys était non pas un Etat capitaliste axé sur le libéralisme économique, mais un Etat corporatiste. A l’origine, le mot “corporatisme” désignait justement le modèle mussolinien d’Etat policier reposant sur une alliance des trois grands pouvoirs sociaux – le gouvernement, les entreprises et les syndicats -, lesquels s’entendent pour défendre l’ordre établi au nom du nationalisme. Ce que le Chili expérimenta sous Pinochet constituait une évolution du corporatisme : l’alliance d’un Etat policier et de grandes entreprises qui se liguèrent pour livrer une guerre sans merci au troisième secteur – les travailleurs – afin d’augmenter la part de la richesse nationale qui leur revenait.” (Naomi Klein, La stratégie du choc, Babel, p. 133-134).

Il existe deux formes de capitalisme corporatiste. Celui qui fut mis en œuvre par Benito Mussolini en Italie et celui du nazisme reprend par le Chili. Celui de Mussolini est une alliance entre un gouvernement policier, le patronat et les syndicats pour maintenir la société capitaliste. Il faut bien veiller à distinguer dans l’horreur, le fascisme italien et le nazisme qui lui n’intégrera pas les syndicats dans son organisation politique. Le régime de Pinochet va rejeter les syndicats de l’alliance pour augmenter les bénéfices des grandes entreprises, en s’inspirant du modèle hitlérien. L’inclusion des syndicats dans le corporatisme initiale obligeait le gouvernement à donner plus aux ouvriers. Le pillage du peuple va donc se renforcer à partir de 1973, en atteignant son point final en 2020.

La guerre mené contre le peuple s’accompagne d’un vocabulaire de mépris de classe qui correspond à la vision antinomiste que j’ai développé dans l’article précédent. Elle distingue une élite propre et belle d’un prolétariat sale et vulgaire qu’il faut nettoyer.

Cet impératif se faisait d’ailleurs sentir dans les principales métaphores utilisées par les régimes militaires du Brésil, du Chili, de l’Uruguay et de l’Argentine, à savoir les clichés fascistes du “nettoyage”, du “récurage”, de “l’éradication” et de la “guérison”. Au Brésil, les arrestations de gauchistes par la junte avaient pour nom de code Operação Limpeza (Opération nettoyage). Le jour du coup d’Etat, Pinochet qualifia Allende et son Conseil des ministres de “saletés en passe de ruiner le pays”. Un mois plus tar, il s’engageait à “extirper les racines du mal au Chili”, à procéder à un “nettoyage moral” de la nation, qu’il “purifierait de ses vices”, faisant écho à l’auteur du Troisième Reich, Alfred Rosenberg, selon lequel, il fallait “balayer cette pourriture“. (Naomi Klein, La stratégie du choc, Babel, p. 162).

C’est l’image du coup de balais pour nettoyer les rues de la saleté populaire, de la même manière que l’on enlève les ordures et les détritus. Chez Degrelle, les détritus, ce sont les dirigeants politiques et syndicaux, alors que dans le capitalisme corporatiste, on parle de la masse des gueux.

On ira même jusqu’à nettoyer les rues avec des jets d’eaux. Pinochet va introduire le canon à eau pour chasser les manifestants de la rue comme le ferra Emmanuel Macron lors des gilets jaunes. Les canons à eau français ont été acheté par Nicolas Sarkozy qui parlait de nettoyer au Kärcher la banlieue française. Ils seront ensuite utilisés par ses deux prédécesseurs, François Hollande et surtout Emmanuel Macron. Cela en dit long sur la vision que ses gens-là ont de nous.

Au Chili, Pinochet était déterminé à mettre un terme à une habitude que le peuple avait prise : descendre dans la rue. Les moindres rassemblements étaient dispersés au moyen de canons à eau, l’outil de contrôle des foules que privilégiait le général.” (Naomi Klein, La stratégie du choc, Babel, p. 164).

Le nettoyage n’est pas seulement physique, il est aussi culturel en éradiquant les mauvais livres, les mauvais journaux ou les mauvais partis politiques. Depuis que Macron occupe l’Elysée, les opposants sont réduits au silence en étant jeté en prison, jeté à la rue et leurs livres censurés. Pensons par exemple, quoi que l’on pense de leurs idées, à Hervé Ryssen ou à Eric Fiorile. Moi-même je dois vivre clandestinement depuis plus de deux ans, en prenant le risque d’être jeté en prison à la moindre arrestation de la gestapo macronienne. Ayant été jeté à la rue en 2018, j’ai plusieurs condamnation pénale prononcé contre moi, en mon absence et jamais notifié par une justice française dont les méthodes d’intimidation ont beaucoup à voir avec la Sainte-Vehme. De toute façon, je conteste le régime républicain dans sa globalité, ce qui inclue sa justice politique et sa milice politique. Ces gens sont des usurpateurs qui ne sont ni juges, ni policiers. D’autres, on fuit à l’étranger. Hélas, je n’ai pas les moyens financiers de partir hors de ma terre natale. La terreur physique et intellectuel règne en France.

Au Chili, en Argentine et en Uruguay, les juntes orchestrèrent des opérations massives de nettoyage idéologiques : elles brûlèrent des livres de Freud, de Marx et de Neruda, fermèrent des centaines de journaux et de magazines, occupèrent les universités, interdirent les grèves et les assemblées politiques. (…) Pendant ce temps, une nouvelle culture aseptisée et purifiée voyait le jour. Au début des dictatures chilienne, argentine et uruguayenne, les seuls rassemblements publics autorisés étaient les démonstrations de forces militaires et les matches de football.” (Naomi Klein, La stratégie du choc, Babel, p. 163-164).

Profitant du choc du coup d’Etat de 1973, le général Pinochet va mettre en œuvre durant les dix-huit premier mois de son règne une série de réformes économique néo-libérale, par l’élimination de la sphère publique, la déréglementation totale des entreprises et la réduction draconienne des dépenses publiques.

Pendant les dix-huit premier mois, Pinochet suivit fidèlement les prescriptions de l’école de Chicago : il privatisa certaines sociétés d’Etats (y compris des banques), autorisa de nouvelles formes de finance spéculatives, ouvrit toutes grandes les frontières aux importations étrangères en abolissant les barrières qui protégeait depuis longtemps les fabricants chiliens et réduisit les dépenses gouvernementales de 10 % – sauf pour l’armée qui bénéficia d’une hausse substantielle de ses crédits. Il élimina également le contrôle des prix mesure radicale dans un pays qui réglementait depuis des décennies le prix, mesure radicale dans un pays qui réglementait depuis des décennies le prix de denrées de base comme le pain et l’huile de cuisson.” (Naomi Klein, La stratégie du choc, Babel, p. 123-124).

On assiste à une alliance entre de très grandes sociétés et des hommes politiques ultras riches, les oligarques.

Les seuls bénéficiaires des réformes étaient les sociétés étrangères et une petite clique de financiers connus sous le nom de “piranhas”, à qui la spéculation rapporterait gros. Les petits fabricants qui avaient été de chauds partisans du coup d’Etat faisaient faillite les uns après les autres.” (Naomi Klein, La stratégie du choc, Babel, p. 125).

Le coup d’Etat de 1973, sera suivi par la prise de pouvoir “démocratique” en Angleterre de Margareth Thatcher (1979) et de Ronald Reagan (1980). Deux adeptes des idées de Friedman. Un vent d’ultra-libéralisme va souffler sur le monde en raison de la puissance économique des deux pays. Ils utiliseront deux bras armés internationaux d’une très grande importance : le Fonds Monétaire Internationale (FMI) et la Banque mondiale.

Lorsque Thatcher et Reagan accédèrent au pouvoir dans les années 1980, leurs administrations fortement idéologiques furent en mesure d’exploiter les deux institutions à leurs propres fins, d’y accroître rapidement leur influence et d’en faire les principaux véhicules de la croisade corporatiste.

La colonisation de la Banque mondiale et du FMI par les Chicago Boys se fit pour l’essentiel tacitement, mais elle devint officielle en 1989 lorsque John Williamson dévoila ce qu’il appela le “consensus de Washington”. Il s’agissait, dit-il, d’une liste de politiques économiques que les deux institutions considéraient comme essentielles à la bonne santé économique – “le noyau de principes admis par tous les économistes sérieux”. Au moment de ces politiques faussement présentées comme techniques et consensuelles, on retrouvait des partis pris idéologiques très marqués : ainsi, toutes “les sociétés d’Etat devraient être privatisées” et “les entraves à l’implantation de sociétés étrangères devraient être abolies.” (Naomi Klein, La stratégie du choc, Babel, p. 253-254).

C’est la hausse des taux d’intérêts de la Fédéral Reserve américaine au début des années quatre-vingt qui va provoquer la crise des dettes. Il faut noter que Paul Volcker est un Américain d’origine germanique.

Le choc Volcker, expression qu’utilisèrent les économistes pour décrire l’impact de la décision prise par le président de la Réserve fédérale, Paul Volcker, à savoir de hausser les taux d’intérêt de façon spectaculaire aux Etats-Unis et de les laisser grimper jusqu’à 21 %, sommet atteint en 1981 – tendance qui se maintient d’ailleurs jusqu’au milieu des années 1980. Au Etats-Unis, la hausse des taux d’intérêt entraîna une vague de faillites ; en 1983, le nombre de personnes incapable de rembourser leurs emprunts hypothécaires tripla. (…) La montée vertigineuse des taux se traduisait par une hausse équivalente des intérêts sur les prêts étrangers ; pour les honorer, les pays devaient souvent contracter d’autres prêts.” (Naomi Klein, La stratégie du choc, Babel, p. 246).

Les Nations en faillite doivent obligatoirement faire appel au FMI et à la Banque mondiale pour être sauvé.

Confrontés aux chocs à répétition des années 1980, les pays endettés n’avaient d’autre choix que de s’adresser à la banque mondiale et au FMI. Ils se heurtaient alors au mur d’orthodoxie dressé par les Chicago Boys, qui, en raison de leur formation, voyaient les catastrophes moins comme des problèmes à régler que comme de précieuses occasions qu’il fallait saisir au vol afin d’ouvrir de nouveaux territoires au libre marché.” (Naomi Klein, La stratégie du choc, Babel, p. 252).

Le FMI ou la Banque mondiale en profite pour imposer aux pays une thérapie de choc néo-libéral.

Lors des pays frappés par une crise s’adressaient au FMI pour obtenir un allégement de leur dette ou toucher des prêts d’urgence, le Fonds répondait en leur imposant des thérapies de choc tous azimuts.” (Naomi Klein, La stratégie du choc, Babel, p. 254).

La stratégie mis en œuvre par le FMI et la Banque mondiale contribua au pillage des richesses par la privatisation forcée des services publics à un vil prix aux profits d’une minuscule oligarchie. Le plan est toujours en marche au moment où j’écris ses lignes. 1 % de la population mondiale possède la moitié de la richesse selon le crédit suisse.

Répartition du patrimoine mondial
selon le niveau de patrimoine
Nombre d’adultes
en millions
Part dans la population
en %
Part détenue dans le patrimoine mondial
Patrimoine supérieur à 1 million de dollars470,943,9
Patrimoine compris entre 100 000 et 1 million de dollars4999,838,9
Patrimoine compris entre 10 000 et 100 000 dollars1 66132,615,5
Patrimoine inférieur à 10 000 dollars2 88356,61,8
Ensemble de la population adulte5 090100100
Source : Crédit suisse – © Observatoire des inégalités.

1 % de la population possède près de la moitié de la fortune mondiale (inegalites.fr)

Le pillage des Nations fut évoqué avec brio dans le roman de Georges Orwell “1984” :

Il était possible, sans aucun doute, d’imaginer une société dans laquelle la richesse dans le sens de possessions personnelles et de luxe serait également distribuée, tandis que le savoir resterait entre les mains d’une petite caste privilégiée. Mais, dans la pratique, une telle société ne pourrait demeurer longtemps stable.

Si tous, en effet, jouissaient de la même façon de loisirs et de sécurité, la grande masse d’êtres humains qui est normalement abrutie par la pauvreté pourrait s’instruire et apprendre à réfléchir par elle-même, elle s’apercevrait alors tôt ou tard que la minorité privilégiée n’a aucune raison d’être, et la balaierait. En résumé, une société hiérarchisée n’était possible que sur la base de la pauvreté et de l’ignorance.” (George Orwell, 1984, folio, p. 269-270).

Le petit peuple est condamné à vivre pauvrement.

En pratique, les justes besoins vitaux de la population sont toujours sous-estimés. Le résultat est que, d’une façon chronique, la moitié de ce qui est nécessaire pour vivre manque toujours. Mais cela est considéré comme un avantage. C’est par une politique délibérée que l’on maintient tout le monde, y compris même les groupes favorisés, au bord de la privation. Un état général de pénurie accroît en effet l’importance des petits privilèges et magnifie la distinction entre un groupe et un autre.” (George Orwell, 1984, folio, p. 271-272).

La réalité montrait des cités délabrées et sales où des gens sous-alimentés traînaient ça et là des chaussures crevés, dans des maisons du dix-neuvième siècle rafistolés qui sentaient toujours le chou et des cabinets sans confort.” (George Orwell, 1984, folio, p. 109)

Alors que l’élite doit vivre dans le luxe :

Les membres mêmes du Parti intérieur mènent une vie austère et laborieuse. Néanmoins, le peu de confort dont ils jouissent, leurs appartements larges et bien meublés, la solide texture de leurs vêtements, la bonne qualité de leur deux ou trois domestiques, leurs voitures ou leurs hélicoptères personnels, les placent dans un monde différent de celui d’un membre du Parti extérieur ont des avantages similaires, comparativement aux masses déshéritées que nous appelons les prolétaires. (…) La conscience d’être en guerre, et par conséquent en danger, fait que la possession de tout le pouvoir par une petite caste semble être la condition naturelle et inévitable de survie.” (George Orwell, 1984, folio, p. 272).

Ce n’était qu’en de très rares occasions qu’on voyait l’Intérieur d’appartements de membres du Parti intérieur ou même que l’on pénétrait dans le quartier de la ville où ils vivaient. L’atmosphère générale de l’énorme bloc d’appartements, la richesse et les vastes dimensions de tout ce qui s’y trouvait, les odeurs non-familières de la bonne nourriture et du bon tabac, les ascenseurs silencieux et incroyablement rapides qui montaient et descendaient sans secousses, les serviteurs, en veste blanche qui se dépêchaient ça et là, tout était intimidant. (…) Dans le passage à travers lequel il les conduisait, le parquet était couvert d’un épais tapis. Les murs étaient couverts d’un papier crème, les lambris étaient blancs, le tout d’une propreté exquise. Cela aussi était intimidant. Winston ne pouvait se rappeler avoir jamais vu un couloir dont les murs ne fussent pas salis par le frottement des corps.” (George Orwell, 1984, folio, p. 240).

Le vol de l’argent du peuple entre pleinement dans la logique, jadis dénoncé par Platon dans son livre “la République“. Il parle de la “plénoxia“, le désir d’avoir plus que les autres en toute chose. Il est le facteur essentiel, selon Platon qui explique la dégradation progressive à travers le temps du Gouvernement de la cité, dont le développement ultime est la “tyrannie”. Pour une explication détaillée sur le sujet, je vous renvoie à mes développements sur Platon dans mon livre “La pensée politique pour les complotistes : l’Antiquité” de la page 144 à la page 158.

Le Christ lui-même avait compris le rôle dévastateur de l’argent et du désir de posséder plus.

Alors du milieu de la foule quelqu’un dit à Jésus : “Maître, dites à mon frère de partager avec moi notre héritage.” Jésus lui répondit : “Homme, qui m’a établi pour être votre juge, ou pour faire vos partages ?” Et il dit au peuple : “Gardez-vous avec soin de toute avarice ; car, dans l’abondance même, la vie d’un homme ne dépend pas des biens qu’il possède.”

Puis il leur dit cette parabole : “Il y avait un homme riche dont le domaine avait beaucoup rapporté. Et il s’entretenait en lui-même de ces pensées : Que ferai-je ? car je n’ai pas de place pour serrer ma récolte. Voici, dit-il, ce que je ferai. J’abattrai mes greniers, et j’en construirai de plus grands, et j’y amasserai la totalité de mes récoltes et de mes biens. Et je dirai à mon âme : Mon âme, tu as de grands biens en réserve pour beaucoup d’années ; repose-toi, mange, bois, fais bonne chère. Mais Dieu lui dit : Insensé ! cette nuit même on te redemandera ton âme ; et ce que tu as mis en réserve, pour qui sera-t-il ? Il en est ainsi de l’homme qui amasse des trésors pour lui-même, et qui n’est pas riche devant Dieu.” (Luc, XII : 13-21)

Il précise un peut plus loin lors de la même scène :

Jésus dit ensuite à ses disciples : ” C’est pourquoi je vous dis : Ne vous inquiétez pas pour votre vie, de ce que vous mangerez ; ni pour votre corps, de quoi vous le vêtirez. La vie est plus que la nourriture, et le corps plus que le vêtement. Considérez les corbeaux : ils ne sèment ni ne moissonnent ; ils n’ont ni cellier ni grenier, et Dieu les nourrit. Combien ne valez-vous pas plus que ces oiseaux ? (…) Si Dieu revêt de la sorte l’herbe, qui est aujourd’hui dans les champs et qui demain sera jetée au four, combien plus le fera-t-il pour vous, hommes de peu de foi ! Vous non plus, ne cherchez pas ce que vous mangerez ou ce que vous boirez, et ne soyez pas en suspens dans l’inquiétude. Car ce sont les gens de ce monde qui se préoccupent de toutes ces choses ; mais votre Père sait que vous en avez besoin. Au reste, cherchez le royaume de Dieu, et tout cela vous sera donné par surcroît.

Ne craignez point, petit troupeau, car il a plus à votre Père de vous donner le royaume. Vendez ce que vous avez, et donnez l’aumône. Faites-vous des bourses que le temps n’use pas, un trésor inépuisable dans les cieux, où les voleurs n’ont point d’accès, et où les mites ne rongent point. Car là où est votre trésor, là aussi sera votre cœur.” (Luc, XII : 22-24; 28-34)

Saint-Paul dans son épître aux Colossiens reprendra la pensée de Jésus sur l’effet corrupteur de l’argent.

Si donc vous êtes ressuscités avec le Christ, recherchez les choses d’en haut, où le Christ demeure assis à la droite de Dieu ; affectionnez-vous aux choses d’en haut, et non à celles de la terre : car vous êtes morts, et votre vie est cachée avec le Christ en Dieu. Quand le Christ, votre vie, apparaîtra, alors vous apparaîtrez, vous aussi, avec lui dans la gloire.

Faites donc mourir vos membres, les membres de l’homme terrestre, la fornication, l’impureté, la luxure, toute mauvaise convoitise et la cupidité qui est une idolâtrie : toutes choses qui attirent la colère de Dieu sur les fils de l’incrédulité, parmi lesquels vous aussi, vous marchiez autrefois, lorsque vous viviez dans ces désordres. Mais maintenant, vous aussi, rejetez toutes ces choses, la colère, l’animosité, la méchanceté ; que les injures et les paroles déshonnêtes soient bannies de votre bouche. N’usez point de mensonge les uns envers les autres, puisque vous avez dépouillé le vieil homme avec ses œuvres, et revêtu l’homme nouveau, qui se renouvelle sans cesse selon la science parfaite à l’image de celui qui l’a créé. Dans ce renouvellement il n’y a plus ni Grec ou Juif, ni circoncis ou incirconcis, ni barbare ou Scythe, ni esclave ou homme libre ; mais le Christ est tout en tous.” (Colossiens, III : 1-11)

De sages paroles que devraient méditer certaines personnes qui se disent catholiques traditionalistes et qui n’ont que l’argent à la bouche ou à l’esprit. Vendre quarante ou cinquante euros un livre qui pourrait être vendus moitiés moins cher, d’autant qu’ils ne se vendent pas dans le réseau traditionnel de distribution (30 % pour le libraire). Se plaindre continuellement de payer trop d’impôts ou se venter de fréquenter des hommes riches de plusieurs millions d’euros est ignoble. Jésus les aurait chassés à coups de bâton comme il chassa jadis les marchands du temple.

Nous en arrivons à 2020 et au bouquet final du plan. Le Corona-virus va permettre la mise en œuvre du “great reset” du forum de Davos. Il est selon moi le stade ultime du pillage de la richesse des Nations. Platon dans la République disait que le dernier stade de la dégénérescence était la tyrannie. Nous y sommes. Le passage de la démocratie à la tyrannie est possible à cause de l’intérêt sans cesse croissant pour la richesse. La cupidité est poussée jusqu’à son extrême.

“— Dès lors, dis-je, c’est le régime politique le plus beau, et l’homme le plus beau, qu’il doit nous rester à décrire : à savoir la tyrannie, et le tyran.

— Oui, parfaitement, dit-il.

— Eh bien voyons, de quelle façon naît la tyrannie, mon cher camarade ? En effet, qu’elle naisse d’une transformation de la démocratie, cela est presque évident.

— Oui, c’est évident.

— Or, n’est-ce pas à peu près de la même façon que la démocratie provient de l’oligarchie, et la tyrannie de la démocratie ?

— Comment cela ?

— Le bien qu’ils se proposaient, dis-je, et que l’oligarchie visait quand elle s’est instaurée

c’était toujours plus de richesse, n’est-ce pas ?

— Oui.

Or c’est ce désir insatiable, et en conséquence le désintérêt pour tout ce qui n’est pas l’acquisition de richesses, qui l’ont détruite.

— C’est vrai, dit-il.

— N’est-ce pas alors le désir insatiable de ce que la démocratie définit comme le bien, qui la détruit elle aussi ?
— Que définit-elle ainsi, selon toi ?

— La liberté, dis-je. Car tel est le bien, n’est-ce pas, dont, dans une cité gouvernée de façon démocratique, tu pourrais entendre dire que c’est sa plus belle possession, ce qui fait d’elle la seule cité où il vaille la peine de vivre, quand on est, par nature, un homme libre.

— En effet, dit-il, c’est une phrase qu’on y prononce, et même souvent.

— N’est-ce pas par conséquent, repris-je, comme j’allais le dire à l’instant, le désir insatiable d’un tel bien, et le désintérêt pour tout le reste, qui déstabilisent aussi ce régime politique, et préparent le recours à la tyrannie ?

— De quelle façon ? dit-il.

Cela arrive, je crois, lorsqu’une cité gouvernée de façon démocratique, et assoiffée de liberté, tombe sur des chefs qui savent mal lui servir à boire, lorsqu’elle s’enivre de liberté pure au-delà de ce qui conviendrait, et va jusqu’à châtier ses dirigeants s’ils ne sont pas tout à fait complaisants avec elle, et ne lui procurent pas la liberté en abondance : elle les accuse d’être des misérables, à l’esprit oligarchique.” (Platon, la République, Livre VIII, 562).

Le forum de Davos a été créé en 1971 par Klaus Schwab, un Suisse allemand (encore un), né en Allemagne sous le IIIe Reich, en 1938. Il est également membre du club Bilderberg. Nous sentons très nettement l’influence du projet pangermaniste dénoncé en son temps par André Cheradame.

Klaus Schwab ressemble de manière très étrange à Ernst Stavros Blofeld chef de l’organisation Spectre des films James Bond.

James Bond Villain N°5 - Donald Pleasence as Ernst Stavro Blofeld (1967) -  You Only Live Twice (On ne vit que deux f… | James bond girls, James bond,  007 james bond
Stavros Blofeld.
Klaus Schwab.

La tenue de Klaus Schwab fait penser à celle de Spock lors de la cérémonie du Kolinahr dans “Star Trek”. J’ai été frappé par la ressemblance avec l’habillement en repensant au premier film de la série, sortie au cinéma en 1979. Il avait marqué mon enfance et mon adolescence.

Spock's Kolinahr (avec images) | Personnages, Deep space nine, Film

Spock était un vulcain, le peuple d’une planète volcanique. Elle est appelée ainsi, car elle fait penser à la forge de Vulcain. Vulcain, c’est Héphaïstos chez les Grecs, le dieu des enfers. Il y a donc une symbolique clairement sataniste dans la symbolique du film.

Chez les Vulcains adultes, l’objectif est d’atteindre le Venlinahr, l’achèvement de la discipline par la suppression de toutes les émotions et l’adoption d’une logique totale. L’entraînement pour atteindre le kolinahr se fait avec le grand-maître et les disciples de Gol.

Lorsque l’initiation est terminée, une cérémonie se déroule sous la présidence de la Grande prêtresse de Gol. Elle procède à une fusion mentale avec l’étudiant pour vérifier si le kolinhar a été réellement atteint. Il portera ensuite autour du cou le symbole de la logique totale. Il aura été conçu par l’étudiant durant son initiation. Il est unique et différent selon les individus.

Le projet de “great reset” adopté par le forum mondial de Davos le 21 juillet 2020 fait la promotion d’un grand redémarrage de l’économie après la crise économique du corona-virus. L’idée initiale est venue de deux rapports, l’un le “Scientists’ Warning on Affluence” réalisé par plusieurs scientifiques venus d’Australie, de Suisse et du Royaume-Uni qui souhaite lutter contre la surconsommation ; l’autre d’un rapport de l’OCDE, “Reconstruire en mieux : une reprise durable et résiliente après le COVID-19“.

Il ne peut pas y avoir de projet sataniste sans que n’émerge le triple six. C’est la marque de la bête. Elle apparaît plusieurs fois. D’abord sur le logo du forum de Davos, comporte un triple six.

Avant son adoption par le forum, le “great reset” fut présenté au grand public par un article en ligne de Klaus Schwab, en anglais, daté du 3 juin 2020. Une date fortement symbolique. Le 3/6/2020. 3 et 6. 3 fois 6. Nous avons le triple six. C’est très bien caché.

Voici les liens, car s’il y a des complotistes, c’est qu’il y a aussi des comploteurs :

Pour le rapport de l’OCDE.

Reconstruire en mieux : Pour une reprise durable et résiliente après le COVID-19 (oecd.org)

Pour le forum de Davos :

https://www.weforum.org/agenda/2020/06/now-is-the-time-for-a-great-reset

https://www.weforum.org/agenda/2020/07/affluence-bigger-threat-than-coronavirus-scientists-capitalism

Strategic Intelligence (weforum.org)

COVID-19: La Grande Réinitialisation | Forum Économique Mondial (weforum.org)

Nous avons également le livre de Klaus Schwab en vente sur Amazon (rien que ça)…

Le forum de Davos explique qu’il faut profiter de la crise sanitaire du Corona-Virus pour transformer brutalement l’économie du monde. Klaus Schwab, dit qu'”il faut saisir l’occasion et profiter de cette fenêtre d’opportunité unique pour redessiner une économie plus durable pour le bien de nos sociétés.” (Klaus Schwab, COVID-19 : la grande réinitialisation, p. 117).

Nous sommes en plein dans la stratégie du choc de Milton Friedman. On provoque une crise sanitaire avec un virus sans doute inexistante. Mais il suffit de faire croire qu’il existe, par un exceptionnelle tamtam médiatique pour persuader l’immense majorité de la population que la crise sanitaire existe. Toutefois, dans un coin de sa tête, chaque Français sent qu’il y a quelque chose qui cloche. Pourquoi un tel déploiement alors que personne ne meurt du Corona-virus dans son entourage. C’est ce petit doute tapis dans un coin du cerveau qui fera échouer le plan diabolique. Le Corona n’est qu’un simple prétexte pour finaliser le pillage des peuples au profit d’une élite minorité. Il faut agit vite durant l’effet de sidération comme le suggérait Friedman. C’est pour cela que Klaus Schwab dit qu’il faut profiter de la fenêtre d’opportunité qui est selon lui unique.

Nous retrouvons également les deux étapes du plan pangermaniste de 1919, destruction de l’économie d’un pays pour ensuite profiter de la crise que cela provoquera pour reconstruire un monde ultra libéral où régnera le capitalisme corporatiste.

Le “Great reset” prévoit la destruction de 75 % des restaurants à la suite des confinements sanitaires à répétitions.

Prenez les restaurants. Ce secteur d’activité a été frappé par la pandémie à un point tel que l’on ne sait même
pas comment le secteur de la restauration pourra se rétablir un jour. Comme l’a dit un restaurateur : « Comme des centaines d’autres chefs cuistots de cette ville et des milliers dans tout le pays, je me pose maintenant la
question de savoir à quoi ressembleront nos restaurants, nos carrières, nos vies, si seulement nous les retrouvons un jour. » En France et au Royaume-Uni, plusieurs voix de l’industrie estiment que jusqu’à 75 % des restaurants indépendants pourraient ne pas survivre au confinement et aux mesures de distanciation sociale consécutives. Cela ne concernera pas les grandes chaînes et les géants de la restauration rapide. Cela laisse supposer que les grandes entreprises deviendront plus grandes tandis que les plus petites diminueront ou disparaîtront. Une grande chaîne de restaurants, par exemple, a de meilleures chances de rester opérationnelle car elle bénéficie de plus de ressources et, en fin de compte, d’une concurrence moindre à la suite des faillites de plus petits établissements. Les petits restaurants qui survivront à la crise devront se réinventer entièrement.
” (Klaus Schwab, COVID-19 : la grande réinitialisation, p. 158).

Les GOPE, les Grandes Orientations de Politique Economique sont les instructions que la Commission européenne adresse aux Etats membres de l’Union Européenne pour la mise en œuvre du programme de Milton Friedman.

La GOPE 2016 indiquait que le nombre de petite entreprises françaises était trop important par rapport aux autres pays de l’Union européenne ce qui limitait les bénéfices des autres. L’Union européenne invitait donc la France à réduire le nombre des entreprises.

Par rapport à d’autres États membres, l’économie française se caractérise par un nombre disproportionné de petites entreprises, ce qui limite leur niveau de productivité. Les initiatives prises récemment pour atténuer l’impact des critères de taille ne devraient pas avoir d’incidence significative sur la croissance des entreprises, compte tenu notamment de leur champ d’application limité et du caractère temporaire de certaines mesures. En conséquence, les effets de seuil continueront de freiner la croissance des entreprises françaises.” (GOPE 2016, considérant 15).

La France devra donc engager un certain nombre de réformes pour réduire le nombre d’entreprises de petite taille.

Eliminer les obstacles à l’activité dans le secteur des services, en particulier dans les services aux entreprises et les professions réglementées; prendre des mesures pour simplifier les programmes publics d’innovation et en améliorer l’efficacité; d’ici la fin de l’année 2016, approfondir la réforme des critères de taille réglementaires qui freinent la croissance des entreprises et continuer à simplifier les règles administratives, fiscales et comptables applicables aux entreprises en poursuivant le programme de simplification ” (GOPE 2016, recommandation 4).

Les confinements, déconfinement, puis reconfinement de l’année 2020 étaient là pour mettre en œuvre le projet de réduction des entreprises. Cela permettra de ne laisser en vie que les grands groupes capitalistes qui concentreront les bénéfices. C’est le retour du projet pangermaniste de 1919 qui avait organisé la faillite de l’économie allemande pour permettre la création d’immense conglomérat économique. Cela c’est accompagné de la disparition de la démocratie pour être remplacé par une dictature policière. Car le capitalisme corporatiste ne fait pas bon ménage avec la démocratie. La manière dont l’histoire se répète est effrayante.

Beaucoup de commerçants des centres-villes ont critiqué et combattu les gilets jaunes. Certains ont même voté Macron en 2017. Comme toujours, l’alliance avec le diable se termine mal. Le diable utilise les gens, puis une fois qu’il a atteint son objectif, il les jette comme un kleenex usagé. Le processus est toujours le même.

Je pense à une scène qui s’est déroulé à Lyon, où une commerçante agressait et insultait des gilets jaunes. Aujourd’hui que lui reste-t’il comme choix. Enfiler elle-même son gilet jaune pour engager la lutte révolutionnaire ou mourir. Le peut-elle ?

Klaus Schwab explique bien (en cas de doute) que le “great reset” n’est pas un redémarrage de l’économie, mais la destruction d’un ancien modèle économique pour être remplacé par un nouveau :

Au niveau micro, celui des industries et des entreprises, la Grande réinitialisation entraînera une série de changements et d’adaptations longue et complexe. Face à cela, certains dirigeants et cadres supérieurs de
l’industrie pourraient être tentés d’assimiler la réinitialisation à un redémarrage, dans l’espoir de retrouver l’ancienne normalité et de rétablir ce qui a fonctionné dans le passé : des traditions, des procédures éprouvées et
des façons familières de faire les choses – en bref, un retour au statu quo. Cela n’arrivera pas car cela ne peut pas arriver. Dans la plupart des cas, le statu quo a été vaincu (ou du moins infecté) par la COVID-19. Certaines industries ont été dévastées par l’hibernation économique déclenchée par les mesures de confinement et de distanciation sociale. D’autres auront du mal à récupérer les revenus perdus avant de s’engager sur une voie vers la rentabilité toujours plus étroite, causée par la récession économique qui frappe le monde entier. Cependant, pour la majorité des entreprises qui se dirigent vers l’avenir post-coronavirus, l’important sera de trouver l’équilibre approprié entre ce qui fonctionnait avant et ce qu’il faut aujourd’hui pour prospérer dans la nouvelle normalité. Pour ces entreprises, la pandémie est une occasion unique de repenser leur organisation et d’opérer un changement positif, durable et viable.
” (Klaus Schwab, COVID-19 : la grande réinitialisation, p. 141).

La GOPE 2020 pour la Belgique adopté en mai 2019 reprend les éléments des précédentes GOPE en les adaptant à la crise sanitaire. Je n’ai pas trouvé celle concernant la France sur le site de l’Union européenne. Cela n’a pas beaucoup d’importance, car le processus, qui se déroule concerne aussi bien la France que la Belgique.

Il est nécessaire de continuer à agir pour limiter et maîtriser la propagation de la pandémie, renforcer la résilience des systèmes de santé nationaux, atténuer les conséquences socio-économiques grâce à des mesures de soutien aux entreprises et aux ménages et offrir des conditions sanitaires et de sécurité sur le lieu de travail qui permettent la reprise de l’activité économique. L’Union devrait utiliser pleinement les différents outils dont elle dispose pour appuyer les efforts des États membres dans ces domaines. Dans le même temps, l’Union et ses États membres devraient travailler de concert afin de préparer les mesures nécessaires pour revenir à un fonctionnement normal de nos sociétés et de nos économies et à une croissance durable, en y intégrant notamment la transition écologique et la transformation numérique, et en tirant tous les enseignements de la crise.” (GOPE 2020, considérant 6).

Le considérant suivant précise que l’Etat devra cesser ses mesures d’aides aux entreprises et aux ménages pour permettre le fonctionnement normal du marché.

La crise liée à la COVID-19 a mis en lumière la flexibilité qu’offre le marché unique pour ce qui est de s’adapter à des situations extraordinaires. Toutefois, afin de garantir une transition rapide et sans encombre vers la phase de reprise et la libre circulation des marchandises, des services et des travailleurs, il conviendra de mettre fin aux mesures exceptionnelles qui empêchent le fonctionnement normal du marché unique dès qu’elles ne seront plus indispensables. La crise actuelle a mis en évidence la nécessité d’élaborer des plans de préparation aux crises dans le secteur de la santé, prévoyant notamment l’amélioration des stratégies d’achat, la diversification des chaînes d’approvisionnement et la constitution de réserves stratégiques de fournitures essentielles. Il s’agit là d’éléments essentiels pour l’élaboration de plans plus vastes de préparation aux crises.

Toutefois, il est prévu que les aides exceptionnels pour maintenir l’économie à flot devront cesser très rapidement afin de précipiter la chute et permettre une transition rapide vers le “great reset” et son régime capitaliste corporatiste.

Toutefois, ce projet très (trop) ambitieux parviendra-t-il a son terme. Ce n’est pas certain. C’est ce que nous verrons dans le dernier article de la série.

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