IV-70 : La guerre d’Espagne (1807-1814).

Bien contigue des grands monts Pyrenees,
Un contre l’Aigle grand copie addresser :
Ouvertes veines, forces exterminees,
Que jusqu’à Pau le chef viendra chasser.

Aux frontières (« Bien contigue ») des Pyrénées (« des grands monts Pyrenees »), un aigle impérial (« Un contre l’Aigle ») enverra (« addresser ») une grande armée (« grand copie ») pour partir à la conquête de l’Espagne (« Pyrenees »).

La guerre d’Espagne ferra mourir (« Ouvertes veines, forces exterminees ») les meilleurs soldats de Napoléon et provoquera sa défaite en 1814 (« le chef viendra chasser »). Les soldats espagnols franchiront les Pyrénées (« Pyrenees ») vers Pau (« Que jusqu’à Pau ») et renverseront l’Empereur (« le chef viendra chasser »).

Le numéro du quatrain (70) concerne l’autre guerre d’Espagne, celle de Napoléon III en 1870.

Article Wikipédia “Invasion française du Portugal” :

Les grandes invasions napoléoniennes de la péninsule Ibérique, menées dans le cadre de la « Guerre d’Espagne (1807-1813) », donnent lieu à ce que l’on nomme la « Guerre d’indépendance espagnole » en Espagne, et à ce que l’on appelle la « Guerre péninsulaire » au Portugal.

Article Wikipédia “la guerre d’indépendance espagnole” :

La guerre d’indépendance espagnole est une guerre qui opposa la France et l’Espagne à partir de 1808. Ce conflit porte différents noms selon les pays : guerre d’Espagne pour les Français (à ne pas confondre avec d’autres conflits désignés sous le même terme) ou encore campagne d’Espagne, guerre d’indépendance pour les Espagnols, guerre péninsulaire pour les Portugais et les anglophones et pour finir guerre du Français pour les Catalans.
La guerre commence en 1808 lorsque Madrid se souleve contre l’armée française stationnée dans la capitale espagnole. L’insurrection se généralise à tout le pays après que Napoléon obtient l’abdication du roi d’Espagne au profit du frère de l’empereur, Joseph. L’armée française se heurta à une guérilla puis à l’armée britannique venue aider le Portugal. Débordés, les soldats de l’empereur durent refluer en deçà des Pyrénées en 1813. L’invasion de la France par les Espagnols, Britanniques et Portugais commandés par Wellington, devenait imminente.

(…)

La campagne de Russie obligea l’empereur à dégarnir de troupes l’Espagne. Wellington en profita et pénétra à Madrid le 12 août 181212, les troupes britanniques, espagnoles et portugaises ayant battu les troupes françaises lors de la bataille de Salamanque, le 22 juillet. Le 3 novembre, Joseph put retourner dans la capitale espagnole. Mais ce n’était que le dernier sursaut.
En quelques semaines, de mai à juillet 1813, Joseph et l’armée française reculèrent jusqu’aux Pyrénées. Napoléon comprit sa défaite et accepta, par le traité de Valençay, le retour de l’ancien roi d’Espagne, Ferdinand VII, dans son royaume. Début 1814, la Catalogne était reconquise par les Espagnols. La guerre d’Espagne s’achevait, mais à l’inverse débutait pour les Hispano-Britanniques la campagne de France qui allait amener la chute de Napoléon.

(…)

La France perdit près de 200 000 hommes et l’Espagne entre 300 000 et 500 000. Les réquisitions de nourriture, la dévastation des champs et les vols firent chuter la production agricole et le commerce alimentaire, occasionnant une hausse de la malnutrition et de la mortalité dans la population espagnole.
Napoléon l’avoua à Sainte-Hélène : « cette malheureuse guerre d’Espagne a été une véritable plaie, la cause première des malheurs de la France ». On estime que le conflit retint 300 000 soldats français. L’Espagne fut un piège et un boulet pour la politique expansionniste de l’empereur. Les Espagnols gardent un fier souvenir de cette guerre. Unis malgré leur divergences, ils ont réussi à repousser l’armée française. Grande animatrice de la résistance, l’Église catholique retrouva une nouvelle vigueur. Toutefois, à la sortie de la guerre, le pays était dévasté. Il rata d’ailleurs le virage de la modernisation agricole et industrielle au XIXe siècle.
Autre point négatif du côté espagnol, les colonies d’Amérique profitèrent de la guerre pour s’émanciper de la métropole et proclamer leur indépendance. Enfin, alors que le retour de Ferdinand VII en 1813 nourrissait beaucoup d’espoirs chez ses sujets, son règne ne permit pas de résoudre la crise politique. Le front commun né de la lutte contre Napoléon se brisa. L’Espagne retrouva ses divisions entre libéraux et ultra-conservateurs. Les Espagnols, qui luttaient dans l’espoir de rétablir leur roi sur le trône, finirent par se révolter contre ce même roi en 1820.

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