La stratégie du diable pour la domination du monde 1.
La vieille de son départ, en 2013, Benoît XVI dit que « Dieu ne laissera pas couler son église (…) il y a eu aussi des moments pas faciles, dans lesquels les eaux étaient agitées et le vent contraire, comme dans toute l’histoire de l’Eglise, et le Seigneur semblait dormir », ajoutant ensuite « Je suis vraiment ému et je vois l’Eglise vivante ». En conclusion, il termine par ses mots lourds de significations pour son successeur, « j’ai toujours su que la barque de l’Eglise n’est pas mienne, n’est pas notre mais qu’elle est sa barque et qu’Il ne la laisse pas couler ».
A l’époque, les propos du pape m’ont fait penser a un texte extraordinaire de l’abbé Augustin Lemann qui relate la chute Sennachérib, le roi de Ninive. C’est « le dénouement de la persécution » que l’on peut lire sur le site des Amis du Christ Roi de France en version traitement de texte dans la partie bibliothèque de A à Z.
http://www.a-c-r-f.com/principal.html
L’abbé analyse le huitième chapitre du livre d’Isaïe et semble y découvrir la stratégie de Satan afin de dominer le monde et surtout « l’intervention divine » pour y mettre fin. Car l’objectif de Satan est de faire croire que tout est perdus pour nous, mais sachez que Dieu intervient toujours pour vaincre le mal. Augustin Lehman assimile Sennachérib à un instrument de « Dieu dans sa colère s’était choisi pour châtier ». Pour notre époque, dit-dit que « la secte maçonnique » utilise la même méthode.
« Ces projets du roi d’Assur, nous allons constater, en approfondissant davantage le texte biblique, nous allons constater, dis-je, que ces projets du roi d’Assur sont aujourd’hui identiquement repris par les sectes maçonniques.
En effet, quatre projets se trouvaient secrètement nourris par Sennachérib. ».
Le texte d’Isaïe ne concerne pas seulement Sennacherib, mais également notre époque. Dans l’Ecclésiastiques, on nous dit qu’Isaïe est le prophète qui annonce les événements qui doivent survenir jusqu’à la fin des temps.
« Pendant ses jours, le soleil rétrograda, et Isaïe prolongea la vie du roi. Sous une puissante inspiration, il vit les temps à venir, et consola les affligés dans Sion. Il annonça ce qui doit arriver jusqu’à la fin des temps, et les choses cachées avant leur accomplissement. » (Ecclesiastique, XLVIII, 23, 24).
Voyons d’abord la stratégie du Diable avant d’aborder celle de Dieu dans une série d’articles.
La stratégie du Diable.
Concernant les projets des sectes maçonniques, Augustin Lemann dénonce quatre stratégies ou projets permettant de dominer le monde. J’ai quelque peu modifié les quatre projets tels qu’ils ont été définis par l’Abbé pour les adapter au XXIe siècle et à la situation exceptionnelle que nous vivons actuellement. L’idée reste cependant la même. J’ai fait entrer dans son texte, l’évolution historique depuis le XIXe siècle que ne pouvais pas connaître l’auteur ainsi que les travaux sur les deux corps du roi d’un Ernst Kantorowicz ou d’un Jean-Marie Apostolides.
L’abbé Lemann évoquait quatre projets de Satan contre la chrétienté. J’ai cependant divisé le premier projet en deux puisque celui-ci comportait deux éléments, la chute du trône et le pillage des Nations qu’il convient de soigneusement distinguer.
Il y a donc, selon-moi cinq projets du diable. Le premier projet concerne le renversement du trône, le deuxième projet parle de renverser le pouvoir religieux, le troisième vise à remplacer Dieu par des idoles, le quatrième projet vise à faire courber la tête de tout le monde sous un pouvoir tyrannique, enfin le cinquième et dernier projet concerne le pillage de la richesse des Nations.
Premier projet : renverser le trône.
« Car il a dit : “Par la force de ma main j’ai fait cela, et par ma sagesse, car je suis intelligent ! J’ai déplacé les bornes des peuples, j’ai pillé leurs trésors, et, comme un héros, j’ai renversé du trône ceux qui y étaient assis. Ma main a saisi, comme un nid, les richesses des peuples, et, comme on ramasse des œufs abandonnés, j’ai ramassé toute la terre, sans que nul ait remué l’aile, ouvert le bec ou poussé un cri ! » (Isaïe, X : 13-14).
Le texte d’Isaïe évoque le renversement du trône. Satan s’attaque d’abord au monde matériel, au royaume temporel pour reprendre la classification de Saint-Augustin. Le théologien distingue deux royaumes : le royaume spirituel et le royaume temporel.
Dans son livre, « la cité de Dieu », Saint-Augustin oppose deux cités, celle de la terre et celle du ciel. Les deux cités doivent rester distinctes. Ce ne sont pas les mêmes personnes qui exercent l’autorité à l’intérieur. Le pape pour la cité de Dieu et le roi pour la cité de la terre.
« De fait, les deux cités sont mêlées et enchevêtrées l’une dans l’autre en ce siècle, jusqu’au jour où le jugement dernier les séparera. Je vais donc, dans la mesure où la grâce divine m’y aidera, exposer ce que j’estime devoir dire sur leur origine, leur développement, la fin qui les attend. Je servirai par-là, la gloire de la cité de Dieu qui, comparée ainsi à l’autre, se détachera par opposition avec un plus vif éclat » (Saint-Augustin, la cité de Dieu, I : 35).
Si les deux cités ont deux chefs différents avec son domaine d’intervention, le problème est que les deux autorités vivent dans la même cité. Ils doivent collaborer. Le roi doit protéger matériellement l’Eglise contre ses ennemis et l’Eglise doit aider le roi par ses prières. Les fidèles sont obligés de respecter l’autorité du roi.
Saint-Augustin indique que les deux royaumes retrouveront leurs indépendances au moment du jugement dernier. Nous y reviendront dans l’article concernant l’intervention divine.
Les chrétiens appartiennent à l’une et à l’autre à la fois. Dans la cité terrestre, ils vivent au milieu des païens. Ils doivent collaborer avec eux.
Les deux cités sont différentes quant à leurs principes de vies, leurs objets, leurs moyens d’actions et leurs fins. Il oppose les deux royaumes sur chacun de ses points. Il existe deux principes de vie distinct pour chacune des cités. Physique et concrète pour la cité terrestre. Morale pour la cité de Dieu. L’une concerne le monde matériel et l’autre le domaine spirituel. Elles n’ont pas le même objet. Pour la cité terrestre, l’objet est la vie extérieure des peuples, pour la cité de Dieu, c’est la vie intérieure.
Les deux royaumes de Saint-Augustin se recoupent avec celui des deux glaives élaboré par Saint-Bernard à partir de deux versets du Nouveau Testament :
« Et il leur dit : ” Quand je vous ai envoyés sans bourse, ni besace, ni sandales, avez-vous manqué de quelque chose ? ” Ils dirent : “De rien.” Il leur dit : “Mais maintenant, que celui qui a une bourse la prenne, et de même la besace ; et que celui qui n’a pas de glaive vende son manteau et en achète un. Car, je vous le dis, il faut encore que cette Ecriture s’accomplisse en moi : Et il a été compté parmi les malfaiteurs. Aussi bien, ce qui me concerne touche à sa fin.” Ils lui dirent : “Seigneur, voici ici deux glaives.” Il leur dit : “C’est assez.” » (Luc, XXII : 35-38).
Jésus avait conseillé à un de ses apôtres de vendre son manteau pour acheter une épée. Il revient avec deux épées. Jésus dit, “c’est assez”. Pour Saint-Bernard de Clervaux, les deux épées représentent les deux pouvoirs : le spirituel et le temporel. Le glaive temporel et le glaive spirituel.
« Et voilà qu’un de ceux qui étaient avec Jésus, mettant la main à son glaive, le tira et, frappant le serviteur du grand prêtre, lui emporta l’oreille. Alors Jésus lui dit : “Remets ton glaive à sa place ; car toux ceux qui prennent le glaive périront par le glaive. Ou penses-tu que je ne puisse pas recourir à mon Père, qui me fournirait sur l’heure plus de douze légions d’anges ? » (Mathieu, XXVI : 51-52).
Saint-Pierre, futur premier pape tente de s’opposer à l’arrestation de Jésus. Il utilisa l’une des deux épées contre le serviteur du grand-prêtre en lui tranchant l’oreille. Jésus intervient et l’en empêche en lui déclarant que celui qui prend l’épée périra par l’épée. Le Christ n’interdit pas l’utilisation de l’épée, sinon, pourquoi avoir une épée. Il interdit à Pierre de l’utiliser. Pierre sera le premier pape et donc le détenteur du glaive spirituel. Il dispose de l’épée, mais ne peut pas tuer lui-même pour défendre l’Eglise. C’est le rôle de l’autre épée détenue par les rois.
La doctrine des deux glaives est repris par Boniface VIII dans la très importante bulle « Unam sanctam ».
“Sûrement celui qui nie que le glaive temporel est au pouvoir de Pierre ne remarque pas assez la parole du Seigneur : « Mets ton glaive au fourreau ». Les deux glaives sont donc au pouvoir de l’Eglise, le spirituel et le matériel, mais l’un doit être manié pour l’Eglise, l’autre par l’Eglise ; l’un par la main du prêtre, l’autre par celle des rois et des chevaliers, mais sur l’ordre du prêtre et tant qu’il le permet. Car il faut que le glaive soit sous le glaive et que l’autorité temporelle soit soumise à la spirituelle.” (bulle unam Sanctam)
Le rôle de Satan est de désarmer les deux glaives pour rendre impuissant l’Occident. C’est ce que déclare Nostradamus dans un passage de son épître à Henri :
“Et étant proche d’une autre désolation, qui atteindra son apogée lorsque se dresseront des potentats et des puissances militaires, alors que lui seront ôtez les deux glaives, et ne lui demeurera que des enseignes” (Nostradamus, épitre à Henri, 54)
On comprend, pourquoi, le premier projet consiste à désarmer le glaive temporel, celui des Rois, le deuxième étant de s’occuper du glaive spirituel, celui du Pape, ensuite, viendront les potentats (le quatrième projet) dont le pouvoir aura coupés tout les liens avec Dieu (le troisième projet). En un verset, Nostradamus a tout dit de la prophétie d’Isaïe.
Ernst Kantorowicz raconte dans son livre “les deux corps du roi“, l’extraordinaire processus qui a amené à la confusion entre la fonction spirituelle et temporel pour le pape et le roi. Une sorte de course infernale à la puissance entre les deux royaumes dont je ne présenterai ici que les éléments principaux, au risque de la simplification. Kantorowicz relate dans le détail cette guerre fondamentale en presque neuf cents pages. Mon article prendrait alors des dimensions homériques et ne ferait que redire d’une autre manière ce que l’auteur a déjà écrit avant moi.
“Des relations réciproques innombrables entre Eglise et Etat, vivaces à tous les siècles du Moyen-âge ont donné naissance à des hybrides dans les deux camps. Des emprunts mutuels et des échanges d’insignes, de symboles politiques, de prérogatives et de droits d’honneur avaient eu lieu en permanence entre les chefs spirituels et séculiers de la société chrétienne. Le pape décorait sa tiare d’une couronne dorée, revêtait la pourpre impériale, et, se faisait précéder des bannières impériales quand il chevauchait à travers Rome en procession solennelle. L’empereur portait une mitre sous sa couronne, revêtait les souliers pontificaux et autres vêtements cléricaux, et recevait, comme un évêque, l’anneau à son couronnement.” (Ernst Kantorowicz, Les deux corps du roi, folio histoire, p. 235).
Le processus a commencé au sein de l’église avec la personnalisation du pouvoir. Cette personnalisation du pouvoir ayant lieu en raison d’une modification de la notion de temps à l’intérieur de la doctrine de l’Eglise. Une de ses révolutions silencieuses et inconnus du peuple qui bouleverse l’ordre établi et la société dans ses fondements.
Je parle de l’introduction de l’Avérroïsme, en 1230. Le mouvement fut diffusé par saint-Thomas d’Acquin à travers l’œuvre d’Aristote et ses commentaires du philosophe arabe Averroès. Saint-Thomas, tout en critiquant l’averroïsme, en permis la diffusion dans le monde occidental. Le mouvement fut condamné par la papauté en 1277, ce qui n’empêcha pas certains éléments de cette doctrine de pénétrer dans le catholicisme via Saint-Thomas d’Acquin en particulier l’idée d’une éternité du monde.
“La permanence illimitée de la race humaine même conférait une nouvelle signification à beaucoup de chose. Par exemple, elle donnait un sens au désir de gloire terrestre, au perpetuandi nominis desiderium (désir de perpétuer son nom) qui devint de plus en plus un motif décisif des actions humaines.” (Ernst Kantorowicz, Les deux corps du roi, folio histoire, p. 321).
Auparavant, l’église parlait des deux natures du Christ. Une nature terrestre qui correspond à l’homme Jésus et une nature céleste qui était le Christ. Une seule personne, mais avec deux natures afin d’éviter de tomber dans l’hérésie.
A partir du XIIe siècle, cette notion va être remplacé par les deux corps du Christ, un corps naturel, individuel, personnel (la personne physique) et un corps politique supra-individuel collectif (le corpus mysticum). Par extension, la notion fut appliquée au monde politique, à l’empereur et aux rois. Deux corps dans une seule personne. Le corpus mysticum va petit-à-petit se transformer jusqu’au XVIe siècle en Royaume puis en Etat au sens moderne du terme.
Pour la France, cette séparation en deux corps va apparaître au moment de la Guerre de Cent ans et de l’épisode qui opposa le roi d’Angleterre qui revendiquait le trône français et le roi de France Charles VII. Elle fut matérialisée par l’introduction de l’effigie lors des obsèques du roi. La bataille, pourtant essentielle, est souvent négligée par les historiens et les politiciens. Elle se joua sur la matérialisation du corps mystique du Roi et sa représentation symbolique par une effigie puis un gisant. Or, les batailles ne se gagnent pas (ou pas seulement) sur le terrain militaire, mais aussi au niveau symbolique.
“Au Moyen-âge, le roi était enterré avec sa couronne et ses insignes royaux, ou des copies de ceux-ci; dorénavant, cependant, il était nu dans son linceul et il arrivait au ciel comme un pauvre misérable, alors que les insignes royaux étaient réservés à l’effigie, véritable porteuse de la gloire royale et symbole d’une Dignité “qui ne meurt jamais”” (Ernst Kantorowicz, Les deux corps du roi, folio histoire, p. 474).
Au Moyen-âge, le pouvoir politique mourrait avec le roi. C’est pour cela qu’on enterrait le souverain avec ses emblèmes du pouvoir (couronne, sceptre, épée, etc.). L’interrègne (interrex en latin) était une période de grand péril. Il a fallu combler cette incertitude entre deux rois. L’interrex correspond à l’intervalle entre la mort du roi et le sacre de son successeur.
La théorie des deux corps du roi était une idée qu’il fallait matérialiser physiquement. C’est là qu’intervient l’effigie, c’est-à-dire une représentation symbolique du roi, avec sa couronne, son sceptre et son épée. L’effigie sera ensuite remplacée de manière permanente par un gisant.
L’effigie royale apparaît pour la première fois le 21 septembre 1327, lors des obsèques d’Edouard II. Il meurt au château de Berkeley. Le cercueil fut transporté à Gloucester pour l’enterrement. Durant le voyage, on exposa une effigie en bois rembourré de paille et habillé en tenue royale et portait tous les insignes de souveraineté. Il fallait montrer à la population que le roi était toujours symboliquement vivant. A l’inverse, son corps de chair et de sang reposait à l’abri des regards entouré de plomb et de bois. C’est à ma connaissance, la première fois de l’histoire qu’on matérialisait la distinction entre le corps physique du roi et son corps symbolique.
Edouard II avait épousé la fille de Philippe le bel. C’est ce mariage funeste qui favorisera les prétentions anglaises sur le trône de France. La légitimité d’Edouard II fut très contesté dans son royaume, le poussant à fuir au Pays de Galles en raison de l’effondrement de son régime au profit de son fils Edouard III.
L’invention géniale du rituel de l’effigie permet de répondre à ceux qui ont contesté sa légitimité. Avec l’effigie, on montre aux yeux de tous qu’il est bien l’incarnation physique du corps mystique du Roi, malgré la faiblesse et la médiocrité du corps physique du roi (médiocre chef militaire, médiocre dirigeant et relation homosexuel avec Pierre Gaveston).
Par la suite, l’effigie de bois et d’étoupes fut remplacé par un gisant d’albâtre pour montrer l’éternité du Roi. Comprenons bien la symbolique du gisant, comme de l’effigie. La matérialisation du double corps est aussi spatiale en deux étages. En dessous, dans un cercueil de plomb et de pierre, le corps physique d’Edouard II. Au-dessous, le gisant le Roi Edouard II en pierre qui représente le corps mystique censé être éternelle, de la même manière que le corps mystique du royaume doit vivre pour toujours. Le gisant porte une couronne sur la tête, un sceptre dans une main et un globe dans l’autre.
L’idée va être reprise dans le cadre de la couronne de France en raison de la concurrence entre les souverains anglais et français.
Par le traité de Troyes de 1420 après la tragédie d’Azincourt, le roi de France Charles VI et la reine Isabeau de Bavière reconnaissaient comme héritier légitime le roi d’Angleterre Henri V. Le couple a pourtant eu un enfant mâle, né en 1403, le futur Charles VII.
Charles VI, depuis 1392 était considéré comme un roi frappé de folie. Ce qui explique sans doute son geste insensé de donner la couronne au roi d’Angleterre, successeur du trône par la fille de Philippe le bel qui épousa Edouard II. De même, sa mère Isabeau de Bavière vouait une haine viscérale à son fils dont elle faisait courir mille rumeurs sur lui pour le discréditer. Un exemple frappant de mère destructrice. On aura le même cas de figure avec Louis XIII et sa mère qui fera tout pour l’empêcher d’accéder au trône. Un sujet que je connais, hélas très bien. Ce sont toujours dans les périodes de grande déstructuration sociale que ce genre de femme surgissent et risque d’entraîner la destruction de l’ensemble d’une société. La femme est l’élément fondamental d’une société, elle en constitue le pilier sur laquelle une civilisation se construit. Le diable essaye toujours d’agir sur la femme et ses faiblesses pour entraîner l’écroulement civilisationnel. Un peu comme aujourd’hui. Dans le cadre de Charles VII, il faudra l’intervention d’une autre femme, cette fois-ci sainte pour sauver ce très grand roi que fut Charles VII, injustement attaqué par sa mère et son père.
Henri V d’Angleterre meurt le 31 août 1422, transmettant sa prétention au trône de France à son fils Henri VI. Le 21 octobre 1422 Charles VI, roi de France meurt à son tour. Le duc de Bedford devient régent du royaume de France au profit d’Henri VI, alors mineur.
Au même moment :
“Au Sud de Paris, à Méhun-sur-Yèvre, le dauphin Charles VII, fut acclamé par ses officiers au cri de “Vive le Roi!” tandis que l’on hissait la bannière de France. Le duc de Bedford se vit donc obligé d’agir avec rapidité et efficacité pour protéger et proclamer les droits de son seigneur et souverain le roi Henri VI d’Angleterre.” (Ernst Kantorowicz, les deux corps du roi, folio histoire, p. 458).
Pour les obsèques d’Henri V puis de Charles VI on fit préparer des effigies à l’image des deux rois. C’est à ce moment-là que la pratique de l’effigie et du gisant fut transmise en France pour montrer que Charles VI (qui avait légué son trône à Henri V) et Henri V d’Angleterre avaient tous les deux occupés le corps mystique du royaume de France.
Sur l’illustration du vigiles du roi Charles VI, réalisé par Martial d’Auvergne, le cortège funèbre est représenté avec le cercueil du roi surmonté d’une effigie avec la couronne et le sceptre. Ce ne peut pas être le corps physique puisque dans la tradition royale française, celui-ci était éviscéré et son coeur retiré.
Le gisant de Charles VI est représenté au-dessus de sa tombe avec une couronne, un sceptre et une main de justice. Lors de la profanation des tombeaux de Saint-Denis, la couronne, le sceptre et la main de justice seront détruits alors que le reste du gisant restera intact. Les attributs du pouvoir seront restaurés au XIXe siècle par Viollet-Leduc. Cela montre que les Révolutionnaires de 1789 avaient compris la haute signification symbolique des gisants royaux comme représentation symbolique du corpus mysticum. Nous y reviendront.
L’introduction de l’effigie et du gisant en France à travers Henri V et Charles VI était une manière de montrer que les souverain anglais reprenait la continuité de la monarchie française a travers son corps symbolique. Seulement voilà, nous sommes en France. Le Christ, véritable roi de France, ne l’entendait pas de cette oreille. Il fit intervenir la providence à travers une petite bergère de Lorraine pour sauver la couronne de Charles VII et l’emmener de main militaire vers Reims pour le faire couronner. Lui-même et ses successeurs finiront par adopter la pratique de l’effigie et du gisant.
Cette personnalisation du pouvoir et cette séparation en deux corps va permettre au diable de couper la tête du roi au sens figuré, mais aussi dans le monde réel, sans pour autant tuer le Roi comme Etat. Un corpus mysticum sans roi. C’est exactement la situation que nous vivons actuellement.
Le corps mystique du Roi est toujours présent en France, mais il est occupé par des imposteurs, des gens médiocre qui ne dispose pas de l’aura magique lié a un roi qui fascine la population. Certains ont parfois réussit à faire illusion pendant un certain………. temps, en raison de leur talent particulier et du fait qu’il avait compris et assimilée le phénomène des deux corps du roi. Par exemple Napoléon ou de Gaulle.
Lorsque je vois Macron descendre dans la rue et répondre aux gens qui l’interpellent en discutant et en déclarant tout de go, qu’il suffit de travailler pour s’acheter un costume, de traverser la rue, que certain ne sont rien et d’autre sont tous, etc., je me dit que l’illusion savamment construit par les médias se déchire en lambeaux. Cela, d’ailleurs ne concerne pas que Macron, mais également François Hollande ou Nicolas Sarkozy. Depuis 2007, le peuple français découvre que ses chefs de l’Etat sont des imposteurs que leur confrontation avec le peuple a fait descendre de leurs trônes. Lorsque la supercherie est découverte aux yeux de tous, cela se termine toujours mal, comme les exemples historiques le montre. Par exemple, les faux Dimitri en Russie ou Louis XVIII en France.
Pensons à cette extraordinaire caricature de William Thackeray, qui montre la faiblesse des deux corps du roi lorsque celui qui le porte n’est pas à la hauteur ou qu’il ne respect par la fonction qu’il occupe (car le vrai problème est là). William Thackelay était un romancier anglais du XIXe siècle qui rédigea le célèbre roman “Barry Lindon” mis en images avec un grand talent par Stanley Kubrick.
A travers ce dessin, Thackeray entendait se moquer de la vanité de Louis XIV et du portrait qu’en fit Hyacinthe Rigaud en 1701.
Dans celui-ci, le roi montre ostensiblement une épée qui représente le glaive temporel. Il ne porte pas la couronne. La couronne est posé à côté de lui sur un coussin fleurdelisée, comme un signe précurseur de la chute de la monarchie. Il se dépossède lui-même du principal attribut de la royauté, pensant sans doute que son talent et sa gloire se suffisait a lui-même comme légitimité. La chute d’un pouvoir commence toujours comme ca.
Plus grave, il se sert du sceptre comme d’une canne pour tenir debout. Le sceptre royal est tenu à l’envers (la fleur de lys en bas). Nous savons tous que l’inversion d’une image ou d’un symbole est la marque de Satan.
Le portrait date du début du XVIIIe siècle et n’annonce rien de bon sur l’avenir des rois de France. Quelques décennies plus tard, la Révolution française éclatait.
Le génial William Thackeray semble avoir remarqué l’incroyable vanité d’un roi qui acceptait d’être représenté de cette manière. Il va se moquer du portrait de Rigaud sur ce point précis, en la comparent aux deux corps du roi.
A droite de la caricature, se trouve dessiné le roi selon le portrait de Rigaud. A gauche on vois le roi comme corps mystique. Il ressemble à Louis XIV tel que représenté dans le portrait de Rigaud, à un détail près… Il n’a pas de visage. L’absence de visage montre que l’auteur représente bien le corps mystique. En fonction de l’être humain qui occupe le poste, le visage va changer, alors que le reste du corps avec les attributs royaux ne change pas.
Au milieu, se trouve l’homme physique Louis XIV sans ses habits royaux, chauve, moche, des jambes arqués et maigres. Il ferait presque pitié. Voilà l’homme sans les attributs royaux.
Nous pourrions presque imaginer la même caricature avec Emmanuel Macron. Il apparaîtrait telle qu’il est… un roi nue, petit, chétif et fragile.
Le phénomène des gilets jaunes et l’exceptionnelle défiance de la population contre l’autorité républicaine se trouve là. Le petit peuple veut un vrai roi pour occuper le corps mystique du Roi. Une élection (truquée) au suffrage universel ne remplacera jamais le pouvoir de fascination d’un sacre à Reims, d’une couronne sur la tête (et nous pas posé à côté sur un coussin, certes avec des fleurs de lys… Mais un coussin quand même), un sceptre d’une main et la main de justice de l’autre. La vraie déroute qui s’annonce pour la République se situe sur ce terrain-là. La symbolique est un élément fondamental pour gagner une guerre. Sur ce terrain-là, la république a déjà perdu.
Un autre champ de bataille à permis d’affaiblir le pouvoir des rois, c’est celui du sacre et en particulier de l’onction avec de l’huile et le chrême. Le sujet a été presque occulté par l’idéologie républicaine et vous allez comprendre pourquoi. Le thème a disparu de wikipédia où il est presque impossible d’obtenir des informations sur le sujet. La question du sacre fut un immense champ de bataille qui joua un rôle décisif dans la chute du trône.
Le début de la guerre remonte à la fin du Moyen-âge. Il faut noter chacune des étapes pour bien comprendre ce qui s’est joué.
Le détenteur du pouvoir temporel (empereur et rois) était sacré avec de l’huile, pour perpétuer la tradition des rois d’Israël. Lorsque le prêtre verse l’huile sur la tête du roi, le Saint-Esprit pénètre en lui. C’est ce que dit l’Ancien Testament.
“Et Yahvé dit à Samuel : «Ne prends pas garde à sa figure et à la hauteur de sa taille, car je l’ai écarté. Il ne s’agit pas de ce que l’homme voit ; l’homme regarde le visage, mais Yahvé regarde le coeur.
Isaï appela Abinadab et le fit passer devant Samuel ; et Samuel dit : «Ce n’est pas encore celui-ci que Yahvé a choisi.» Isaï fit passer Samma ; et Samuel dit : «Ce n’est pas encore celui-ci que Yahvé a choisi.» Isaï fit passer ses sept fils devant Samuel ; et Samuel dit à Isaï : «Yahvé n’a choisi aucun de ceux-ci.»
Alors Samuel dit à Isaï : «Sont-ce là tous les jeunes gens ?» Il répondit : «Il y a encore le plus jeune, et voilà qu’il fait paître les brebis.» Samuel dit à Isaï : «Envoie-le chercher, car nous ne nous mettrons point à table qu’il ne soit venu ici.»
Isaï l’envoya chercher. Or il était blond, avec de beaux yeux et une belle figure. Yahvé dit : «Lève-toi, oins-le, car c’est lui !» Samuel, ayant pris la corne d’huile, l’oignit au milieu de ses frères, et l’Esprit de Yahvé fondit sur David à partir de ce jour et dans la suite.
Samuel se leva et s’en alla à Ramatha.
L’Esprit de Yahvé se retira de Saül, et un mauvais esprit venu de Yahvé fondit sur lui. » (1 Samuel, XVI : 7-14).
Yahvé choisis le plus modeste des hommes pour en faire le roi d’Israël. Il est le dernier enfant de sa famille, rejeté par les siens, condamné à faire des tâches subalternes. Une sorte de cendrillon en terre sainte. Il n’est pas seulement modeste par sa condition sociale, mais également par sa constitution physique. Il est petit et frêle. Dieu ne regarde pas la richesse ou l’apparence, mais le coeur.
L’onction avec de l’huile permet à l’esprit de Yahvé de pénétrer dans le corps du roi. L’esprit de Yahvé, c’est l’Esprit saint de la trinité.
“Or, il arriva en ces jours-là que Jésus vint de Nazareth, ville de Galilée, et il fut baptisé par Jean dans le Jourdain.
Et, comme il sortait de l’eau, il vit les cieux s’ouvrir et l’Esprit-Saint descendre sur lui comme une colombe.
Et du ciel une voix se fit entendre : ” Tu es mon Fils bien-aimé, en toi j’ai mis mes complaisances. ” (Marc, I : 9-11).
Lors du baptême de Jésus sur les rives du Jourdain, le ciel s’ouvrit et une colombe fit son apparition. C’est le Saint-Esprit qui a pris la forme d’un oiseau. La même chose se produira lors du baptême de Clovis à Reims. Il existe une lignée d’Abraham, à David, en passant par le Christ pour aller au futur Grand Monarque. Le souverain français de la fin des temps. Pour Clovis, la colombe portait dans son bec une fiole avec le chrême.
Charlemagne en son temps avait posé un questionnaire sur le baptême dans le cadre de l’instauration par son grand-père de la cérémonie du sacre royale. Le grand roi s’interrogeait sur les effets réel du sacre, en particulier le rôle de l’huile, de l’eau et de la chrême. Nous verront cela dans le prochain article. Quoi qu’il en soit, le questionnaire et les réponses de l’Eglise furent publié dans la revue bénédictine de 1947, dans le numéro 57 entre la page 196 et 200. L’article est disponible sur Internet sous le titre “une catéchèse baptismale du IXe siècle” par André Wilmart.
https://www.brepolsonline.net/doi/abs/10.1484/J.RB.4.00180?mobileUi=0&
L’église affirme trois choses : l’huile consacrée était utilisée pour exorciser les démons, l’eau pour purifier du péché et le chrême pour l’illumination par la grâce du Saint-Esprit. Dans le sacre des rois de France, l’huile et le saint-chrême sont présent. Ce qui fait que les rois de France sont pénétrés par le Saint-Esprit. Comme par hasard, seule la sainte-Chrême va poser problème. C’est elle qui permet la transmission de l’Esprit dans le corps du roi.
La sainte ampoule donnée par la colombe en 496, ne comporte pas de l’huile, mais le chrême. Le chrême est ensuite mélangé avec de l’huile consacré par l’intermédiaire d’une aiguille d’or. C’est le seul pays au monde qui dispose d’une telle ampoule ce qui me permet d’appliquer à la France ce passage du premier livre de Pierre.
“Mais vous, vous êtes une race choisie, un sacerdoce royal, une nation sainte, un peuple que Dieu s’est acquis afin que vous annonciez les perfections de Celui qui vous a appelés des ténèbres à son admirable lumière.” (1 Pierre, II : 9).
Or, par une décrétale d’Innoncent III (1198-1216), intitulé “de l’onction sainte”, l’offensive contre les rois va être lancé par l’interdisant de l’onction sur la tête avec le chrême. L’onction sur la tête étant réservée uniquement a l’ordination des évêques. Désormais, l’onction devait se faire avec de l’huile ordinaire sur les bras, les mains et les épaules.
La décrétale n’aura aucun effet, puisque l’onction continua avec le chrême et sur la tête pour les rois de France. L’Eglise n’osa pas aller à l’encontre de la volonté de Dieu qui avait envoyé la sainte Ampoule au souverain français.
N’ayant pas réussi a porter le coup fatal à la sacralité du roi par l’abandon de la procédure traditionnelle, on tenta une autre approche. Cette première tentative heurtais de manière trop brutale la tradition et les valeurs chrétiennes. C’est la raison de son échec.
Durant le Moyen-âge, on estimait que c’est le sacre qui faisait le roi. Comme nous l’avons vu, lors de la mort d’un souverain, s’ouvrait une période périlleuse dite d’interrex jusqu’au couronnement du prochain roi. La technique de l’effigie et du gisant affublé des attributs royaux avaient constitué d’une certaine manière , une méthode pour montrer la continuité de la royauté malgré la succession des souverains.
Cela ne suffisait pas pour les destructeurs du trône, il fallait une autre étape, beaucoup plus décisive, en réduisant l’importance du sacre. C’est à ce moment-là, qu’on inventa les règles de succession au trône selon la naissance. Ne nous leurrons pas, les règles de succession de père en fils existait déjà dès l’origine, malgré quelques exceptions très rare (surtout au début). Ce qui changea, c’est qu’on attribuait un rôle royal plein et entier au nouveau roi, dès la mort du précédent souverain, sans attendre le sacre.
Auparavant, on datait les années de règne d’un roi au moment de son sacre. C’est le fameux adage “quod non valet privilegium ante coronationem” (que les privilèges du prince ne sont pas valables avant son couronnement). Entre le décès du précédent roi et le nouveau sacre, le souverain était un roi incomplet ne disposant pas de toutes ses prérogatives.
Pour la France, le changement de conception de l’entrée en fonction du roi et du rôle du sacre va intervenir en 1270 au moment de la mort de Saint-Louis. Le grand roi meurt en croisé lors de la prise de Carthage dans l’actuel Tunisie, le 25 août 1270. Il était atteint de la dysenterie ou du typhus.
Son fils Philippe III présent sur place, en Tunisie, assuma dès la mort de son père un pouvoir entier lié à sa fonction de roi. Il ne devait être sacré à Reims qu’un an plus tard, le 15 août 1271. Il commença à dater ses années de règne à partir du jour de son avènement sans attendre le sacre.
“De facto (…) la France en 1270 (….) reconnut que la succession au trône appartenait par droit de naissance au fils aîné : à la mort (ou à l’enterrement) du monarque régnant, le fils ou l’héritier légitime devenait roi automatiquement.” (Ernst Kantorowicz, Les deux corps du roi, folio histoire, p. 373).
La situation nouvelle à cause de la mort de Saint-Louis à l’étranger en pleine croisade fera dire au théologien Jean de Paris (1255-1306) :
“Le pouvoir royal vient de Dieu et du peuple qui élit le roi en sa personne ou en sa maison, in persona vel domo. Une fois le choix de la dynastie fait par le peuple, l’élection tomba en désuétude : la naissance royale elle-même était la preuve manifeste de l’élection du Prince à la royauté, de son élection par Dieu et la Providence divine. l’accession d’une personne au trône de ses ancêtres par droit héréditaire était quelques chose “qui ne pouvait être fait par personne sinon par Dieu” (Ernst Kantorowicz, Les deux corps du roi, folio histoire, p. 374). .
Autant la théorie des deux corps du roi me paraît parfaitement inscrite dans la tradition de l’Eglise et correspond à un besoin nécessaire pour assurer la continuité du Royaume, autant la nouvelle tradition né avec Philippe III de ne pas attendre le sacre pour exercer pleinement ses fonctions de roi, ne me paraît pas une bonne chose. Le sacre permet de transmettre au roi la puissance de l’Esprit Saint.
Vous aurez compris l’importance des deux notions que nous venons de voir, les deux corps du roi et le sacre. Je n’ai pas besoin d’insister et d’en dire plus.
Nous arrivons maintenant à la chute du trône français. Elle eut lieu 1793, même si le cheminement pour y arriver, c’est étendu sur plusieurs siècles par petites couches successives. La fameuse méthode des petits pas caractéristiques du diable.
Cette année-là, le 21 janvier 1793, Louis XVI fut décapités dans une sorte de rituel de destruction du corps naturel du roi pour permettre la dissociation d’avec le corps mystique du roi devenu Nation. Un Roi sans roi. Comme c’est étrange.
Cela ne devait pas suffire, il fallait aussi s’attaquer aux corps des rois mort et aux gisants de la basilique de Saint-Denis, en août 1793.
La profanation de Saint-Denis, c’est la destruction du corpus mysticum du Roi. Il fallait compléter l’œuvre de Satan en s’attaquant aux deux corps du roi. Funeste année 1793.
Enfin, le 7 octobre 1793 la destruction de la sainte-Ampoule, par le protestant allemand Philippe Rühl, rendait impossible le retour du roi sur le trône. Plus de sacre et de pénétration du Saint-Esprit. Du moins l’espérait le diable, car par un de ses miracles dont seul Dieu à le secret, des gens ont récupéré des morceaux de la fiole et de son contenu pour reconstituer l’Ampoule divine (le 22 mai 1825). Elle devra servir pour le sacre du grand roi de la fin des temps. Elle est aujourd’hui conservée à Reims. Pour mes lecteurs rémois, pensons a la protéger de nouveau lorsque les événements vont se précipiter.
Cela n’est pas la fin de la royauté en France. On ne dirige pas le corpus mysticum du Roi sans roi. Même en changeant de nom le Corps mystique du Roi, en Nation, en République… Dans l’esprit de beaucoup de Français, l’Etat reste une forme de royauté. Même le comportement de ses fonctionnaires n’a pas changé par rapport à ceux de l’époque de l’Ancien Régime. On n’efface pas mille cinq cent ans d’histoire. Cela laisse une trace très profonde dans l’âme des Français, dans l’Inconscient collectif.
C’est un fait établi, Satan a remporté la première manche. Le trône est tombé. Reste à voir la deuxième étape, le renversement du pouvoir religieux.
PS : au moment où je finis de rédiger cet article, un enseignant d’histoire géographie est décapité par un musulman Tchétchène. On nous explique que la “république” est attaquée. Le même jour, il y a 227 ans, la même “république” décapitait une grande reine de France, Marie-Antoinette.
Retour de bâton ou message de la providence. La république qui décapitait la monarchie en 1793 est décapitée à son tour.
En ce jour, mes pensées vont surtout vers la reine martyre.