Site icon Laurent Chaulveron

Le journal de la campagne présidentielle de 2022 (5).

3 janvier 2022.

Journée d’émeute à Amsterdam contre le confinement. Les pays-Bas connaissent depuis plusieurs mois des manifestations des plus en plus violentes contre la dictature sanitaire. La manifestation avait été interdite par les autorités. Je m’étonne encore de voir des gens utiliser la pantomime de la manifestation pour contester une dictature.

C’est le vieux débat désormais classique, de 1905, entre les bolchéviks et les mencheviks, dans le cadre de la première révolution russe. Comment prendre le pouvoir ? Par des manifestations disaient les mencheviks. Non, vont répondre les bolchéviks, il faut un mouvement insurrectionnel. La querelle va agiter le Parti Ouvrier Social Démocrate de Russie.

La manifestation est une démonstration de force pour montrer l’existence d’une opinion et chercher à modifier les décisions d’un gouvernement. L’insurrection est une action violente organisée qui cherche à renverser de force un pouvoir politique. Attention, il peut exister des manifestations insurrectionnelles comme celle des premiers gilets jaunes sur les champs Elysée. Il existe également des violences démonstratives et symboliques dans le cadre des manifestations. Il faut bien distinguer la manifestation “bisounours” afin d’obtenir une éventuelle inflexion du pouvoir, de l’insurrection politique pour prendre le pouvoir.

Le président Macron avait parlé de guerre. Il prononça six fois de suite le mot, le martelant comme un leitmotiv. Or, on ne répond pas à une guerre par des manifestations pacifiques ou avec des violences symboliques, mais par une insurrection.

La manifestation n’est pas un combat, mais une mise en scène polie et codifié de l’opposition contrôlée. C’est du théâtre, avec ses acteurs, son scénario et son dénouement déjà écrit d’avance. La manifestation est tentative de manifestation de la force pour impressionner le pouvoir. On brûle des poubelles, des voitures, on casse quelques boutiques dans des lieux éloignés du pouvoir réel. Cela ne sert à rien. Manifestation contre insurrection, c’est Hamlet ou le Vaudeville contre Clausewitz ou Sun Tsu.

A la fin, en 1917, les bolchéviks ont pris le pouvoir et les menchéviks ont été éliminées. L’histoire est dure avec les faibles.

4 janvier 2022.

Justement, la violence physique et verbale monte de jour en jour, dans la lutte contre la dictature sanitaire. Les gens ont déserté les manifestations, car ils ont compris que cela ne servait à rien. Le pouvoir s’inquiète de ces violences alors qu’il ne s’intéresse plus aux manifestations, comme il s’était inquiété lors des gilets jaunes sur les champs Elysée, en novembre-décembre 2018. C’est a ce genre d’indice que l’on reconnaît si une stratégie est efficace.

Le Premier ministre Jean Castex dénonce des “violences inacceptables”, des “actes ignobles” contre “des dépositaires de l’autorité publique, des dépositaires du suffrage universel”. “Le recours à la violence, c’est la démocratie, le pacte républicain qu’il vient menacer”. C’est la république qui a commencé à utiliser la violence et la répression contre les gueux. Certains gueux ne font que répondre, d’abord verbalement, puis bientôt physiquement. Se pose la question classique du tyrannicide. C’est selon moi une question essentielle. Personne n’en parle. Comme à chaque fois qu’une question est essentielle. C’est la question que pose William Shakespeare dans “Richard III“. Lire et relire “Richard III”.

Le pompon de la stupidité politique revient au “républicain Damien Abad qui déclare (sans rire) “Il n’y a pas de mandat impératif, chacun est libre de son vote”. Le mandat impératif, c’est lorsque le député est obligé de voter comme ses électeurs lui demande de le faire. Il n’est que le porte-voix, le porte-parole de ses électeurs. Cela devrait être logique dans une vraie démocratie. Or, la constitution de la Cinquième République interdit le mandat impératif. Donc cela signifie que le député une fois élu vote comme il veut. Il n’a plus de compte à rendre a ses électeurs. On comprend mieux la fameuse phrase de Jean-Luc Mélenchon lorsqu’il fut interpellé par un de ses électeurs dans la rue : “je ne vous connaît pas, je ne vous doit rien“, demandant ensuite à son garde du corps de lui “pêter la gueule“. Le pacte républicain dont parlait Jean Castex, c’est cela. Une oligarchie totalement indépendante des gueux. Comment s’étonner ensuite de la montée de la violence.

Il faut noter que ce genre de division sociale de la politique, entre élite et gueux, existe aussi dans la dissidence. Détenteurs du pouvoir et opposition au pouvoir, même combat commun contre les gueux. J’ai plusieurs anecdotes personnelles à ce sujet. Pierre-Yves Rougeyron dit “Tâcheron” m’a un jour tenu des propos similaires alors que je lui demandais poliment s’il était franc-maçon. Il me jeta à la figure, du haut de ses trente ans, “vous me parlez sous pseudonyme, moi, je m’exprime sous mon vrai nom, je ne vous connaît pas, je ne vous dois rien. Dégage de ma page.“. Pourtant, il parle dans tous les médias et dans les manifestations au nom et pour le compte des opposants à la dictature sanitaire. Il est un leader d’opinion, il dirige la colère des gens vers des impasses politiques depuis des années. C’est essentiel de connaître ses conflits d’intérêts.

Lorsque quelqu’un répond “je ne vous connaît pas, je ne vous droit rien“, c’est le signe inéluctable qu’il fait partie de l’oligarchie et qu’il a un souverain mépris à l’égard des gueux d’en bas. Un gueux n’a pas le droit d’interpeller un membre de l’oligarchie. Cela ne se fait pas. C’est la même logique qui intervient dans l’interdiction du mandat impératif. Interdiction vis-à-vis de qui ? Le gueux n’a pas le droit de donner des consignes de votes à un député. Et le directeur de la banque Rothschild, le grand-maître du Grand orient, le président de la LICRA ou un PDG d’une entreprise du CAC 40 ? A votre avis ? A votre avis, que va répondre Pierre-Yves Tâcheron si Charles Gaves lui demande s’il est franc-maçon ?

5 janvier 2022.

Interview donnée par Emmanuel Macron au journal “Le Parisien”. “Le Parisien” est un journal anciennement “libéré”, a repris sa vieille tradition de collaboration avec l’occupant. Le président fut d’ailleurs interrogé par une brochette de soi-disant “Français” presque tous militants de la “Dictature en marche”. Chez moi, dans la Bourgogne qui m’a vu naître, l’expression “parisien” était une insulte. J’entends toujours mon grand-père l’utiliser dès qu’il voyait une voiture immatriculée en “75”. En effet, je constatais souvent le comportement “méprisant” et “arrogant” des Parisiens qui passait chez nous. Ils étaient toujours étonnés de nous entendre parler français, de voir que nous avions l’eau courante et l’électricité.

C’est pour cette raison que le nom du journal “Le Parisien” m’a toujours fait sourire. Un nom connoté très négativement en Province. Le nom de la région autour de Paris en dit long sur sa mentalité : île de France. Paris est une île au milieu d’une France quelle méprise et qu’elle rejette. Pour eux La France, ce n’est que Paris.

Mon Grand-père disait “Parigot tête de veau, parisien tête de chien” pour évoquer cette mentalité. Il disait également : “Radio Paris mens, radio Paris est allemand” pour parler des mensonges des médias parisiens. Un vieux slogan né sous l’occupation. Au moins avec le “Parisien libéré“, il y avait le prestige d’un journal libéré par la résistance. Avec le retrait du mot “libéré, “Le Parisien” redevenu “occupé“, c’est le retour de la vieille tradition de “radio Paris”.

Ce n’est donc pas un hasard, si c’est dans un journal que porte le nom “Parisien que le très Parisien Emmanuel Macron va se lancer dans une violente critique de la France des gueux. Le dictateur se lance dans une critique d’une violence inouïe contre les anti-vax. Du jamais-vu dans l’histoire de la “République”.

Moi, je ne suis pas pour emmerder les Français. Je peste toute la journée contre l’administration quand elle les bloque. Eh bien là, les non-vaccinés, j’ai très envie de les emmerder, donc on va continuer de le faire, jusqu’au bout, c’est ça la stratégie. Je ne vais pas les mettre en prison, je ne vais pas les vacciner de force. Et donc, il faut leur dire : à partir du 15 janvier, vous ne pourrez plus aller au restau, vous ne pourrez plus prendre un canon, vous ne pourrez plus aller boire un café, vous ne pourrez plus aller au théâtre, vous ne pourrez plus aller au ciné“.

Macron est un habitué des outrances verbales contre le gueux. Il y a ceux qui ne sont rien, il y a les ouvrières illettrées de Gad, il y a les foules haineuses et maintenant il dit “emmerder les non vaccinés“.

Que dire ?

Le mépris de classe chevillé au corps, Macron se lâche. Ce mépris est généralisé au sein de l’élite. Dans la haute hiérarchie républicaine, il est répandu au-delà du raisonnable. Journaliste, politiques, hauts-fonctionnaires, universitaires, même dans la fausse opposition. Beaucoup le pensent sans le dire ouvertement. Emmanuel Macron, dit tout haut ce que d’autres susurre dans les palais de la République. L’ultra-libéralisme décomplexé comme à l’époque de Margareth Thatcher ou de Ronald Reagan.

Le fait même que l’on pose la question du refus de soin pour des gens non vaccinés est un drôle de virus. Et ça, c’est l’immense faute morale des antivax: ils viennent saper ce qu’est la solidité d’une nation. Quand ma liberté vient menacer celle des autres, je deviens un irresponsable. Un irresponsable n’est plus un citoyen“.

Dans une autre question posée par le docteur Isabelle Berrier, il dira même que les non-vaccinés ne sont plus des citoyens.

L’interview va provoquer un vent de protestation à l’Assemblée nationale. Une protestation largement théâtralisée, un vaudeville avec l’amant dans le placard, le mari qui arrive par surprise et la femme qui dénie. Dans le vaudeville du pass sanitaire, le rôle du mari éconduit est joué par l’opposition, la femme qui trompe, c’est Jean Castex. Premier ministre qui arrive au Sénat pour éteindre l’incendie, tout en, en rajoutant une couche.

Déjà en 2017, Grégoire Potton, Directeur des Affaires Générales d’En marche concluait un mail, digne d’un ado prépubère, d’un cinglant “je baise le peuple“. Toute la vulgarité et l’inculture de la bourgeoisie soixante-huitarde.

6 janvier 2022.

La loi sur le passeport vaccinale a été votée à 5 h 25 par l’Assemblée nationale. Une partie des députés Républicains ont voté le pass au côté des députés LAREM, dont l’immonde Eric Ciotti. Valérie Pécron vs Emmanuel Macresse. Blanc bonnet et bonnet blanc.

7 janvier 2022.

Nouvelle émission fleuve de Natacha Rey sur l’affaire Jean-Michel Trogneux. On ne l’arrête plus, elle parle, elle parle et devient agressive lorsque certains internautes osent s’impatienter. L’émission est censée être dirigé par la charmante Chloé Frammery et un homme à la tête étrange qui ressemble à Raspoutine. Mais aucun des deux interviewers n’arrive pas à en placer une. Natacha Rey est totalement incontrôlable. On les entend rigoler, se pouffer de rire et nous. Cela ne fait pas sérieux. L’affaire Trogneux se transforme en farce.

Soudain, c’est le drame. Un internaute, ayant comme pseudonyme, fini par lâcher un “je suis Jean-Michel, je voudrais vous parler”. Raspoutine diffuse son adresse mail en direct à l’antenne pour que Jean-Mich lui réponde. Il attendra, en vain, une réponse (et nous avec lui) tout au long de l’émission. La scène est drôle. On se demande, si Natacha (surtout elle) et Raspoutine ont compris qu’il s’agissait d’une blague.

Finalement, après 4 h (ou 3 h… l’émission était tellement long et le ton de Natacha tellement insupportable.), Madame Rey lâche sa bombe.

Elle produit une photo d’un jeune homme qui ressemble a Jean-Michel lors d’une réunion organisé par le pasteur Doucé. Une réunion pour les pédophiles et les transsexuels. Sur la capture d’écran, on remarque le logo de l’émission de “faites entrée l’accusé“.

A aucun moment elle ne présente la vidéo tiré de l’émission.

Je suis allé chercher l’émission sur la saison 5. C’est l’épisode 4. Effectivement, à la dixième minute, on voit la photo en question. Rien à redire sur l’information présentée par Natacha Rey.

Natacha Rey, n’en reste pas là. Elle explique qu’elle échange depuis quelque temps avec le pianiste Stéphane Blet. Elle dit qu’il l’aide à comprendre l’affaire Jean-Michel et que Monsieur Blet est l’ex de Natacha Polony. On devine que c’est lui son informateur. L’homme est un ancien Franc-maçon, il a fréquenté les milieux artistiques et politiques. Il connait l’affaire du pasteur Doucé, son assassinat. Le pasteur était lui-même franc-maçon.

D’autant qu’elle explique qu’elle a d’autres documents qui prouvent le lien entre Jean-Michel et le pasteur Doucé. Ils ne sont pas chez elle, mais dans une enveloppe chez un avocat. Un grand classique. Depuis que je suis enfant, j’entends parler d’enveloppe mise chez un avocat, un notaire ou un huissier, pour faire sauter la république. Elle ne me semble pas très futée. Elle mène un jeu dangereux. Cela va mal se terminer.

8 janvier 2022.

Une manifestation contre le pass sanitaire à Saint-Pierre et Miquelon tourne mal. Un député macroniste est agressé devant son domicile. Les manifestants lui jettent de la boue et de la terre. L’île est peuplé de 6 000 habitants. Même là-bas la révolte gronde.

La majorité présidentielle est vent debout contre l’agression, dont Sébastien Lecornu. Lecornu ? Quel nom… Macron parle de la bête de l’événement et nomme dans son gouvernement un ministre qui s’appelle “le cornu”. Il ose tout.

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Affaire Natacha Rey, suite.

On apprend que Stéphane Blet a été retrouvé mort à Genève au pied d’un immeuble. Il serait tombé d’un balcon alors qu’il fumait une cigarette… On parle de suicide, d’autre parle d’un malaise. Stéphane Blet aurait rompu avec sa copine, il allait mal… Oui, oui… Personne ne parle de Jean-Michel Trogneux et de Natacha Rey. Vingt-quatre heures après la révélation de Natacha Rey. Lorsque je vous parle de trahison de la soit disant dissidence, en voici la preuve.

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