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Le journal de la campagne présidentielle de 2022 (11)

10 mars 2022.

Ce soir débat entre Zemmour et Pécresse sur TF1. Cela vole haut le débat politique. On se croirait dans une cour de récréation comme le dit si justement Ruth Elkrief. C’est celui qui dit qui l’est… toi aussi… copieur… menteur… non je n’ai jamais dit ça. Voilà un résumé en quelques mots de ce débat lamentable sous tous ses aspects. Débat lamentable en grande partie dû à la faiblesse de Valérie Pécresse.

Quelques extraits du début du duel :

Valérie Pécresse : “Vous êtes décrédibilisé pour présider la France en raison de votre soutien à Vladimir Poutine. Quand on est sous l’influence de Poutine, on ne peut pas être patriote“.

Eric Zemmour : “vous avez dit vous-même qu’il était un démocrate autoritaire“.

Valérie Pécresse : “c’est faux. Je n’ai jamais dit cela, j’ai dit que c’était un dirigeant autoritaire. Je n’aurais jamais dit cela. Il n’est pas démocrate, il emprisonne ses opposants“.

Eric Zemmour : “si vous l’avez dit“.

Valérie Pécresse : “vous mentez“.

Eric Zemmour : “pas du tout“.

Autre passe d’armes lamentable :

Eric Zemmour : “Valérie Pécresse ne cesse de dire depuis des mois qu’elle est là pour faire. Tout le problème, c’est qu’un président de la République doit savoir quoi faire. Le problème, c’est que vous ne savez pas quoi faire. Un jour, vous êtes pour lutter contre le grand remplacement, le lendemain vous dites que le grand remplacement n’existe pas. Un jour, vous manifestez contre le mariage homosexuel et puis quelques années après vous dites que c’est très bien.

Valérie Pécresse : “vous aussi.

Eric Zemmour : “pas du tout“.

Valérie Pécresse : “vous pareil“.

Eric Zemmour : “vous prenez mes mots et après vous ne les assumez pas“.

Dernier passage :

Valérie Pécresse : “Ne m’interrompez pas. J’ai le droit de m’exprimer. Les femmes ont le droit de s’exprimer”.

Eric Zemmour : “Je l’attendais celle-là“.

Valérie Pécresse : “Pourquoi l’attendiez-vous ?

Eric Zemmour : “Parce que vous êtes tellement convenu. Vous êtes tellement prévisible.

Valérie Pécresse : “Vous avez dit tellement d’horreur sur les femmes.

Eric Zemmour : “vous êtes tellement prévisible.

Valérie Pécresse : “Vous aussi vous êtes tellement prévisible.

Les deux phrases les plus utilisées durant le débat furent : “vous aussi” et “c’est faux“.

Valérie Pécresse ira même jusqu’à utiliser l’argument ultime : “je suis une femme“.

Pardon de ne pas être politiquement correct. Le problème est justement là. Valérie Pécresse est une femme, elle fait de la politique comme une femme. La politique par le petit bout de la lorgnette, une vision à court terme et uniquement basé sur les personnes. Où sont les idées ? la vision à long terme de la France ?

Le problème, c’est qu’Eric Zemmour, c’est laissé tiré vers le bas par son adversaire, au lieu de prendre de la hauteur. Les femmes sont très fortes pour le faire. Nous avons déjà deux exemples de débat du deuxième tour entre un homme et une femme qui se sont déroulés de la même manière. A chaque fois le même scénario.

2007 : débat entre Nicolas Sarkozy et Ségolène Royal.

2017 : débat entre Emmanuel Macron et Marine Le Pen.

Les deux fois, les femmes ont explosé en plein vol et ont ensuite perdu l’élection.

Les deux fois, la femme était hystériques en coupant la parole de son interlocuteur, “hommes”. L’homme était calme et laissait son interlocutrice s’enfoncer toute seule, répondant avec sérieux et imposant sa vision à long terme. Les deux débats sont remarquables sur ce point.

Eric Zemmour n’a pas tiré de leçon sur ce sujet. Il est entré dans le jeu de son adversaire et sombra avec elle dans l’hystérie.

11 mars 2022.

Déclaration de patrimoine des candidats. Toujours un régal. C’est une grande source d’information nos hommes politiques. Une bonne manière d’observer le décalage entre nos vies et celle de l’élite oligarchique.

Une première remarque générale s’impose. La déclaration des conflits d’intérêts n’a aucune valeur informative. Elle est rédigée de telle façon que les vrais conflits d’intérêts (ceux qui ont une influence sur les décisions politiques) ne sont pas indiquée. Par exemple, la section III concernant, “la participation aux organismes publics ou privés” ne concerne que les fonctions dirigeantes. Donc, vous n’êtes pas obligé de le remplir, si vous n’avez pas de fonction dirigeante. Si vous êtes simple franc-maçon, mais que vous n’êtes pas grand maître de votre loge, personne ne le saura, alors même que l’appartenance a une loge, lorsqu’on occupe un poste politique est un conflit d’intérêt majeur.

Il y a cinq millionnaires sur douze candidats (mais pas Emmanuel Macron… mdr… oui, oui… ne rigolez pas).

Ils sont tous propriétaires d’un voire de plusieurs biens immobiliers, sauf Philippe Poutou et… Yves Jadot

Emmanuel Macron avait déjà remis, fin 2021, une déclaration de situation patrimoniale de fin de mandat. Une déclaration que je suis allé consulter. La haute autorité pour la transparence de la vie politique a estimé qu’il n’y avait pas eu d’évolution anormale de sa fortune. Il aurait perçu 900 000 euros de revenus nets imposables entre le début de son mandat et le 31 décembre 2021. A part cela, il n’a pas déclaré être millionnaire dans son patrimoine personnel. Allez comprendre… Quelqu’un qui gère aussi mal son argent ne devrait pas se voir confier les clefs du pays.

12 mars 2022.

Episode deux de la vidéo de Macron. On découvre les coulisses du “débat” de Poissy chez Karl Olive. Dans sa voiture avec vitre teintée, un garde du corps lui demande de relever la vitre, car des journalistes sont en train de le filmer depuis l’extérieur. Le dictateur ne veut pas être vu par les journalistes, ils ne veut pas parler aux “vrais” français ou a ses adversaires politiques. Il a peur. Il vit dans sa bulle médiatique. L’épisode deux le montre bien.

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Ca rigole, ca éclate de rire à gorge déployée au château de Versailles dans le cadre du sommet européen sur la guerre en Ukraine. Cela me rappelle la photo du même Emmanuel Macron avec Edouard Philippe, lors de l’incendie de Notre Dame. Il y a un terrible décalage entre une élite heureuse de vivre, et un peuple qui souffre.

Les bombes tombent en Ukraine, des millions de réfugiés ukrainiens submergent l’Europe occidental, des sanctions économiques contre la Russie menace le continent d’un chaos économique, mais on rigole bien sous les lambris de Versailles.

Tout ne vas si mal que cela pour eux.

13 mars 2022.

Le militant nationaliste corse Yvan Colona a été attaqué au couteau par un terroriste islamiste dans une prison lors d’une promenade. Tout va bien en France. La crise éclate dans l’île de beauté. Plusieurs jours d’émeute, un tribunal et un centre des impôts incendiés.

Grand bravo aux Corses.

Sur le continent, nous devrions faire la même chose et prendre modèle sur eux.

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Il y a des événements historiques qui permettent de faire tomber les masques des uns et des autres. La guerre en Ukraine, comme le Corona-virus ont joué ce rôle d’incubateur des esprits face à leurs contradictions et de marqueur de clivages. Je l’ai déjà dit, dans une guerre, il y a deux camps et chacun est sommé de choisir son camp. L’indécis, sous peine d’être qualifié de traître est dans l’obligation de choisir entre un camp et l’autre. Parfois, les contractions internes de l’individu, font qu’il a le cul entre deux chaises. L’événement historique fait exploser ces contradictions et l’oblige à choisir entre un élément et un autre. Il va regarder quel est l’élément le plus important, l’élément fondamental pour lui. Et parfois le choix que fait la personne va surprendre son entourage.

Si je parle de cela, c’est que j’ai perçu ce genre de choix douloureux chez Lucien Cerise. Il a dû surprendre un certain nombre de ses lecteurs.

J’ai écouté la dernière émission de Monsieur K sur le site d’égalité et réconciliation. Il reçoit Lucien Cerise pour parler des néo-nazis en Ukraine.

Tout de suite l’invité, comme le sujet m’ont fortement intéressé.

J’ai découvert (ou plutôt redécouvert) un Lucien très pro-ukrainien alors que depuis plusieurs années, on l’entendait parler favorablement de la Russie. Problème, la guerre éclate entre la Russie et l’Ukraine et le voilà sommé de choisir son camp : pro-russe ou pro-ukrainien. Autre problème, il y a un non-dit permanent dans une partie de l’extrême droite luciférienne, ils aiment les nazis, ils admirent Benito Mussolini et Adolf Hitler… et les néo-nazis sont dans le camp ukrainien… le voilà dans le même camp que l’OTAN, BHL et Soros… c’est ballot… dix ans de combats contre-eux pour finir dans le même camp. Je le répète, dans une guerre, il n’y a que deux camps. Donc, forcément, va se former des alliances contre nature entre des gens que tout opposait auparavant. Mais de là, à se retrouver avec des gens que l’on a combattues, c’est étrange.

Comme le nazisme est le plus important pour lui et que les nazis sont du coté du nationalisme ukrainien, il a choisi ce camp là. S’il s’oppose à la guerre contre la Russie, c’est parcequ’il a peur d’une confrontation nucléaire. Il reproche aussi au nationaliste ukrainien de choisir l’OTAN. La encore c’est logique puisque la prise de pouvoir d’Adolf Hitler a été financé par Wall Street et que les hauts dignitaires du IIIe reich ont été recyclé par les américain, via l’opération “paperclip” dans l’Union européenne, l’ONu ou l’OTAN. C’est là où les contradictions de Lucien Cerise éclate au grand jour. Je pourrait faire la même remarque à Bernard Henry Levy ou Georges Soros qui sont face aux même contradictions internes.

Mais surtout, dans cette émission culte, ce qui ma fait le plus rire, c’est l’obsession de Monsieur Cerise a vouloir rencontrer les néo-nazis ukrainiens lors de son séjour à Kiev. Il n’a pas ménagé ses efforts, allant même jusqu’à choisir un hôtel où se trouvait le chef des admirateurs du IIIe reich.

Moi, je les ai rencontrées deux fois (sans le vouloir) à deux dates différentes (qui a envie de croiser le chemin de ces gens-là). Ces deux rencontres sont resté a jamais gravé dans ma mémoire.

La première fois, ce fut le 29 décembre 2013. A l’époque, chaque, j’allais me promener sur Maïdan et le boulevard Krechtatik. Il m’arrivait donc également de passer devant la mairie de Kiev, occupé depuis plusieurs semaines par les nationalistes ukrainiens, dont le bâtiment jouxtait le boulevard. C’était la chasse gardée de “Svoboda” dont le drapeau flottait au-dessus de la porte d’entrée.

Chaulveron, 29 décembre 2013.

Je voulais entrer à l’intérieur sans trop oser le faire, sans doute par peur. Et puis un jour, je m’approche avec mon appareil photo autour du cou et je me présente au groupe d’hommes en arme qui surveillait l’entrée. Je montre mon passeport français, sans trop espéré que l’on me laisserait pénétrer à l’intérieur. Je voulais voir Svoboda de l’intérieur. La curiosité a toujours été mon pire défaut.

Chaulveron, 29 décembre 2014.

L’un des gardes désigne du doigt montre mon appareil photo et me demande “vous êtes journaliste français ?“.

Sans hésiter, je réponds “oui“.

Il me demande d’attendre quelques minutes, puis revient avec plusieurs personnes. On me demande de les suivre.

Regrettant ensuite mon audace, car je n’ai ni carte de presse, ni d’accréditation.

Un peu paniqué, je décide tout de même de les suivre. Très vite, je vais comprendre que l’on me propose une visite guidée de la mairie. Ils pensaient que je ferais un reportage “favorable” sur eux. Le guide me parlait anglais et refusait systématiquement de répondre à mes questions en russe. Pour eux, c’était déjà la langue de l’ennemi.

A l’intérieur quelques pneus pour alimenter un incendie du bâtiment en cas de prise d’assaut de la mairie par la police. Il m’expliquait cela, alors que l’arme n’avait pas encore été utilisée dans les rues de Kiev comme ça le serra à partir de février 2014.

Chaulveron, 29 décembre 2013.

On me montre fièrement un stock d’extincteur et de lance à incendie que l’on voulait utiliser comme arme de défense. Une arme redoutable. Croyez-moi, être aspergé d’eau au mois de décembre en Ukraine, c’est quelque chose. L’arme avait fait reculer la police quelques semaines plutôt lorsqu’on avait tenté de déloger “svoboda” de la mairie. Ils m’évoquent la scène fièrement.

Chaulveron, 29 décembre 2013.

La salle du Conseil municipal a été transformée en dortoir et en cantine. Lors de la visite, on me demande de quelle ville je viens. Je réponds “Lille“. Un de mes guides me montre un drapeau ukrainien dédicacé qui vient de Lille.

Chaulveron, 29 décembre 2013.
Chaulveron, 29 décembre 2013.

Soudain, c’est le drame. Alors que je descends un escalier, j’observe sur les murs des “croix gammée” et des “SS“. Je tente de prendre des photos, mais on m’en empêche. Ils exigeront de regarder mes photos dans mon appareil et me feront effacer celle où l’on aperçoit les symboles hitlériens. Tout juste me laisse-t-on dans l’appareil photo une photo d’un drapeau de “svoboda” à une fenêtre à l’étage ou une photo de Stepan Bandera sur un drapeau noir et rouge dans le sous-sol.

Chaulveron, 29 décembre 2013.
Chaulveron, 29 décembre 2013.

J’ai appris, par la suite qu’une équipe de France 2 avait eu droit à la même visite guidée que la mienne et avait réussit à filmer l’escalier où j’avais vu les croix gammées et autres symbole du IIIe Reich.

La deuxième rencontre eux lieu après la chute du président Viktor Ianoukovitch. J’étais resté enfermé plusieurs jours dans mon appartement du centre-ville. On entendait les coups de feu et les explosions de jours comme de nuits. D’immenses colonnes de fumée montaient vers le ciel. Plusieurs jours de terreurs. Cela cessa après la fuite du président vers la Russie. J’ai pu sortir, la trouille au ventre au milieu de l’ancien champ de bataille. La fumée se dégageait encore de certains bâtiments qui avaient brûlé. Une odeur indescriptible de feu, qu’aucune photo ne pourra restituer.

Sur là bien nommé place de l’Europe, le long de la façade de l’hôtel Dnipro, j’observais des centaines de cocktails Molotov. Ils étaient fabriqués à l’intérieur de l’hôtel puis entreposé dehors en cas d’affrontement avec la police. L’hôtel avait été transformé en QG de “pravy sektor“, une autre milice de néo-nazis. Je me rappelle avoir vu l’un de ces miliciens avec un tatouage “SS” sur l’une de ses tempes. Il portait un revolver de chaque côté de sa ceinture, comme dans les westerns américains.

Je tente de prendre une photo des cocktails. Un homme m’interpelle et me demande si je suis journaliste (à cause de l’appareil photo). Je réponds “oui“. Il me demande d’attendre, car il ne parle pas anglais, me dit-il. Il entre à l’intérieur de l’hôtel pour aller chercher un traducteur. J’en ai profité pour m’enfuir. Aucune envie de discuter avec l’homme au tatouage “SS”. Il faut quand même oser arborer ce genre de chose. Sympa les potes de Bernard Henry Levy.

Avant de partir, j’ai eu le temps de prendre en photo, un impact de balle sur la façade de l’hôtel. On en trouvait partout. Montrant la violence des combat que j’avais entendu de loin. Cela glace le sang.

14 mars 2022.

Plus de pass vaccinal. Plus de masque obligatoire en intérieur.

Fini l’ausweis.

Finis la muselière.

Jusqu’à quand…

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Etrange débat sur TF1 entre les candidats de l’élection présidentielle. Enfin pas tous les candidats. Quatre ne seront pas invités : Nathalie Arthaud, Philippe Poutou, Nicolas Dupont-Aignan et Jean Lassalle. Sur quel critère se fonde TF1 pour invité certains candidats et en éliminer d’autres. Anne Hidalgo, qui est créditée de 2 %, est invitée, alors que Jean Lassalle ou Nicolas Dupont-Aignan, crédités de 3 %, ne le seront pas. C’est l’oligarque Martin Bouygues qui décide à la place des électeurs.

Dans ma jeunesse, le passage des cinq cents parrainages suffisait pour vous faire inviter automatiquement à la télévision ou à la radio. Désormais, ce sont les oligarques qui décident à votre place. Et l’on ose encore nous parler de démocratie et de liberté d’expression.

Ce n’est pas non plus un débat, car le “président” sortant ne veut pas débattre avec les autres. Il a la trouille. A la demande de Macron, chaque candidat viendra s’exprimer un par un devant les journalistes sans jamais se croiser. Pire, ceux qui auront été retenue par l’oligarque qui dirige TF1, n’auront pas le même temps de parole. Trente minutes pour Macron et seulement dix minutes pour Yves Jadot.

Rappelons que l’entreprise Bouygues propriétaire de TF1 obtient de l’Etat (et donc de Macron) des marchés publics dans le BTP.

Extraordinaire moment de démocratie.

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Un autre débat entre tous les candidats devrait être organisé sur BFM. Emmanuel Macron a fait savoir qu’il ne participera pas au débat. Marine Le Pen refuse également d’y participer. Deux lâches a mettre sur le même plan.

BFM annule donc le débat.

Super.

15 mars 2022.

Une journaliste de la chaîne de télévision russe “Pervy kanal“, Marina Ovsyannikova, interrompt le journal d’information, avec une pancarte sur laquelle est écrit “No war. Arrêtez la guerre. Ne croyez pas la propagande. Ils vous mentent ici.” La journaliste a été arrêtée par la police et placée en garde à vue. Elle encourrait quinze ans de prison… selon nos médias.

J’attends la même chose en France. Pourquoi aucune journaliste ne vient brandir de pancarte à l’antenne pour dénoncer les mensonges de LCI, de CNews ou de BFM. La loi française punit également le crime d’intelligence avec l’ennemi et de haute trahison avec des peines encore plus sévère (jusqu’à trente ans de prison). Des Français ont été poursuivis par la justice pour avoir brandi une pancarte… Pourquoi donner des leçons de morale à la Russie, alors que c’est pire chez nous ? Pensons à Cassandre et à sa pancarte “qui ?“.

16 mars 2022.

La journaliste russe à la pancarte sort libre du tribunal. Elle n’a été condamnée qu’à une petite amende. Étonnante scène de contorsion médiatique pour tenter d’expliquer qu’elle n’a été condamné que pour une vidéo, qu’elle sera jugé pour la pancarte dans quelques semaines. On nous annonçait les pires maux pour cette jeune femme. Elle devait aller directement en Sibérie d’où l’on ne devait plus jamais la revoir.

Pire, elle ira même jusqu’à humilier Emmanuel Macron qui lui avait proposé, un peu vite, l’asile politique. Elle refusera poliment, en expliquant qu’elle était patriote et refusait de quitter son pays. C’est dur, le retour du réel en plein visage.

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J’ai écouté le quarante-sixième entretien de Rivarol sur Internet. Jérôme Bourbon ne comprend pas la célèbre phrase de Vladimir Poutine sur la dénazification de l’Ukraine. Il explique que ses amis, qui soutiennent les puissances de l’Axe (comprendre l’Allemagne et l’Italie) sont eux aussi étonnés. Comprendre le sous-entendu. Il n’est pas admirateur du IIIe Reich, mais il a des amis qui le sont. Vieille technique du tiers médiateur. Le raciste qui a un ami noir, l’antisémite dont le meilleur ami est “juif”, etc.

Pas de nazi en Ukraine selon Monsieur Bourbon. La preuve Zelenski est Juif, il ne peut pas soutenir des nazis.

Ha bon !!!

Vous remarquerez que ce sont les mêmes arguments qu’utilisent BHL pour éluder la même question lancinante… le très dérangeant “tonton Adolf” et sa “croix tordue” que l’on ne veut pas voire…

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Emmanuel Macron se fait accoster par une infirmière en pleure.

Monsieur le président, pourquoi obliger les soignants à se faire vacciner ? S’il vous plaît, laissez-nous travailler !”

L’infirmière qui filmait la scène avec son téléphone portable se fait recadrer par le président :

Si vous voulez parler avec moi, d’abord, le mieux c’est de ne pas me filmer. Par courtoisie, parce que moi, je viens vous voir gentiment”.

L’infirmière s’excuse et en profite pour engager le dialogue :

Pardon, au temps pour moi. On est en souffrance, comment peut-on vivre ? Il faut qu’on puisse retourner sur le terrain. On n’a plus de masques, j’ai des collègues vaccinés mais qui ont le covid et qui peuvent travailler, pourquoi pas nous ?​

Droit dans ses bottes et nullement touché par l’émotion de la jeune femme, Macron fait une réponse purement technocratique assez glaçante.

“Le gouvernement à court terme ne va pas enlever l’obligation vaccinale. Vos collègues se sont fait vacciner. Plus de 95 %“.

Une scène d’une violence inouïe qui restera dans l’histoire.

17 mars 2022.

Après Jérôme Bourbon, voici Philippe Ploncard d’Assac qui ne comprend pas pourquoi l’Ukraine devrait dénazifier (il faut écouter la vidéo “actualité politique du 16 mars 2022“). J’ai envie de dire “encore un”. Oui encore un. Cela devient fatiguant. Lui au moins ne parle pas de ses amis qui adorent les forces de l’Axe… Mais en réalité nous en sommes pas loin. Nous comprenons tous que le bon docteur, qui par ailleurs fait de très bonnes analyses sur d’autres sujets (ce qui est le cas également de Jérôme Bourbon ou de Lucien Cerise), aime bien Poutine (au moins, nous sommes d’accord) mais a du mal à voir des néo-nazis en Ukraine. Quid des liens entre le maréchal Pétain et Adolf Hitler. Quid également de Salazar au Portugal. Hitler,,, Pétain… Salazar… la synarchie… C’est un terrain glissant pour lui… très glissant…

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Présentation du programme d’Emmanuel Macron. Macron ne veut pas débattre avec les autres candidats, mais il veut bien avec des journalistes triés sur le volet, des journalistes rémunérés par l’Etat via l’aide à la presse, des journalistes aux mains de ses amis oligarques.

La présentation dura quatre heures dix minutes, diffusées en intégralité par l’ensemble des chaînes d’information. C’est beau la démocratie française. On se serait cru à Cuba à l’époque de Fidèle Castro et ses discours fleuves. Non, ce n’est pas Cuba ou l’URSS, mais la “République française” de 2022.

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Débat Zemmour Jadot sur France 2. J’ai vu la vidéo sur youtube. Encore un débat de haute voltige. Les noms d’oiseau, les accusations réciproques pleuvent. Ce n’est pas digne d’un futur dirigeant français. C’est fut très drôle à suivre, mais cela n’élève pas l’âme de voir une telle foire d’empoigne. C’est la politique par le petit bout de la lorgnette. Lorsque les hommes n’ont plus d’idée générale sur le destin de leur pays, ils s’attachent à des petits détails, ici le casier judiciaire, là le racisme supposé de l’interlocuteur.

Cela donne une sorte de ping-pong stérile qui divertit le spectateur, mais évacue les questions essentielles : quel est le meilleur régime politique pour la France ? République… monarchie… Quelle est la source du pouvoir ? Dieu… les citoyens… Existe-t-il des lois supérieures à celle des hommes ? Quel est le contenu de ses lois supérieures ? etc… De cela, vous n’en entendrez jamais parler, dans cette campagne. Et pour cause, les douze candidats pensent pareil sur ces questions fondamentales.

Premier moment intense du débat :

Yannick Jadot : “l’Europe que vous portez, ce n’est pas celle du général de Gaulle qui serre la main d’Adenauer pour construire notre puissance collective… l’Europe que vous portez c’est celle de Pétain et Hitler à Montoire, c’est celle de la capitulation, c’est celle d’une Europe… vous préférez innocenter Pétain que de construire une Europe qui nous permet de construire une défense.

Éric Zemmour : “Vous avez évoqué Pétain. J’ai beaucoup hésité à débattre avec vous. Je vais vous dire pourquoi.

Yves Jadot : “oui pourquoi.”

Eric Zemmour : oui, je vais vous le dire. Non seulement, vous avez dit il y a six mois qu’il ne fallait pas débattre avec moi. Vous avez fait des leçons de morale comme d’habitude.

Yves Jadot : “vous n’étiez pas candidat“.

Eric Zemmour : “C’est moi qui aie hésité. Il y a que quelques semaines vous m’avez traité de Juif de service. Vous avez montré là, votre vrai visage, c’est-à-dire le visage non seulement d’un raciste, mais en plus le visage d’un allié des islamistes, parce que, ce sont eux qui parle comme cela. (…) Vous êtes un collabo des islamo-gauchistes.”

Autre moment de forte tension entre les deux hommes lorsqu’ils se sont jeté, réciproquement à la figure, leurs casiers judiciaires.

Yves jadot : “Je sais bien assez généralement que vous êtes pour l’impunité“.

Eric Zemmour : “C’est vous qui dites ça. Vous avez du culot. Vous qui protégez tous les criminels en France.

Yves Jadot : “C’est vous qui avez été condamné“.

Eric Zemmour : “Ha bon, parce que vous n’avez pas été condamné ?”.

Yves Jadot : “c’est faux“.

Eric Zemmour : “ha bon, vous n’avez pas été condamné ? Vous avez été condamné pour atteinte aux intérêts supérieurs de la Nation. Moi j’ai été condamné pour avoir dit la vérité.

Yves Jadot : “Ha non, cela s’appelle provocation à la haine raciale. Et peut être vous serez condamné pour violence sexiste.”

Léa Salamé : “Là, je suis obligée de vous arrêter, c’est très violent“.

Parfois, Eric Zemmour est vraiment très bon en trouvant la bonne formule au bon moment.

Yves Jadot : “la France, c’est ma maison et l’Europe mon village.

Eric Zemmour : “c’est compliqué votre histoire.

Yves Jadot : “non, c’est très simple…

Eric Zemmour : “et le monde qu’est-ce que c’est ?

Yves Jadot : “c’est un grand village“.

Eric Zemmour : “ha voilà. Vous êtes mondialiste“.

Yves Jadot : “Hé bien, c’est vrai, moi, j’aime l’humanité“.

Eric Zemmour : “Mais devenez président de l’humanité. Pourquoi se présenter à l’élection présidentielle en France. C’est plus simple.

Parfois, la tension était palpable entre Eric Zemmour et Léa Salamé dont le contentieux est lourd et ancien.

Éric Zemmour : “Je me bats pour eux, pour leur transmettre la France que nous ont transmise nos parents, et pour pas leur transmettre un Liban en grand, parce que c’est ça leur avenir si on ne fait rien et si je ne suis pas élu président de la République. Madame Salamé, vous devez connaitre...”.

Léa Salamé : “Laissez le Liban tranquille, il a suffisamment de problèmes”.

Eric Zemmour : Beaucoup de Libanais en France me disent que j’ai raison“.

Léa Salamé : “On n’ouvrira pas le sujet“.

Eric Zemmour : “D’ailleurs c’est pour ça que vous êtes en France et pas au Liban”.

18 mars 2022.

Les évêques ukrainiens adressent une lettre au pape pour lui demander la consécration de la Russie et de l’Ukraine au cœur immaculé de la Sainte Vierge conformément à la demande Fatima.

Voici la lettre publié dans la lettre de liaison du site internet “Fatima100“.

Saint-père,

En ces heures de douleur incommensurable et de terrible épreuve pour notre peuple, nous, évêques de la Conférence épiscopale d’Ukraine, devenons les porte-parole de l’appel implacable et sincère, soutenu par nos prêtres et nos personnes consacrées, qui nous vient de tout le peuple chrétien, afin que Votre Sainteté consacre notre Patrie et la Russie au Très Saint Cœur Immaculé de Marie.

En réponse à cet appel, nous implorons humblement Votre Sainteté d’accomplir publiquement un acte de consécration au Très Saint Cœur Immaculé de Marie de l’Ukraine et de la Russie, comme l’a demandé la Très Sainte Vierge de Fatima.

Que la Mère de Dieu, Reine de la Paix, accepte nos supplications : Regina pacis, ora pro nobis !

Le Saint-Siège va répondre à la demande des évêques ukrainiens de cette manière :

Le vendredi 25 mars, au cours de la célébration pénitentielle qu’il présidera à 17 heures dans la basilique Saint-Pierre, le pape François consacrera la Russie et l’Ukraine au Cœur Immaculé de Marie.

Le même acte, le même jour, sera accompli à Fatima par Son Éminence le cardinal Krajewski”., aumônier apostolique, en tant qu’envoyé du Saint-Père.

Une étrange réponse du Vatican, car elle ne me semble pas être totalement conforme à la demande de la Vierge Marie. Elle ne demande que la consécration de la Russie. Dès lors, pourquoi avoir associé l’Ukraine ?

Il est vrai que la Russie de 1917 recouvrait une partie de l’Ukraine actuelle, mais pas dans sa totalité. La Galicie et sa capitale Lvov ne faisaient pas partie de la Russie, elles n’ont d’ailleurs jamais été russe, sauf sous l’époque soviétique. Alors pourquoi ne pas inclure la Biélorussie ou les trois Etats baltes ?

A la vérité, la Russie inclut l’Ukraine et la Biélorussie. C’est un seul et même pays qui a été malheureusement divisé en 1991. La seule consécration de la Russie aurait suffi. Ajouter l’Ukraine rend sans doute invalide, cette consécration.

La consécration doit être faite par le pape. Bergoglio, est-il vraiment “pape” ? On peut légitimement se poser la question…

La date choisie par le Vatican n’est d’ailleurs pas anodine. C’est déjà un 25 mars… 1984, que Jean-Paul II avait consacré le monde au cœur Immaculé de la Vierge.

Concernant la consécration de Jean-Paul II, Sœur Lucie dira dans une lettre adressée au nonce apostolique du Portugal, Monseigneur Sante Portalupi :

Dans l’acte d’offrande du 13 mai 1982, la Russie n’apparaît pas clairement comme étant l’objet de la consécration. Et chaque évêque n’a pas organisé dans son diocèse une cérémonie publique et solennelle de réparation et de consécration de la Russie. Le pape Jean-Paul II a simplement renouvelé la consécration du monde faite par Pie XII le 31 octobre 1942. De cette consécration du monde, nous pouvons attendre quelques avantages, mais pas la conversion de la Russie.

Comme en 1942, les consécrations de 1982 et 1984 n’ont pas respecté la demande initiale. Sans doute, en sera-t-il de même pour celle de 2022. Toutefois, la Vierge Marie a tenu compte de l’effort en accordant “quelques avantages” pour le monde. En effet, quelques mois après la consécration, l’Union soviétique connaîtra de grands changements politiques. Arrivé au pouvoir de Gorbatchev, début de la politique de Perestroïka débouchant ensuite sur la chute du bloc communiste en 1989 et 1991.

Il en fut de même pour la consécration du 31 octobre 1942, en pleine Seconde Guerre mondiale. Elle ne fut pas conforme aux demandes de la Sainte-Vierge, mais eut des effets indéniables sur le monde comme le dit Sœur Lucie dans une lettre à l’évêque Gurza, le 28 février 1943 :

Le Bon Dieu m’a déjà montré son contentement de l’acte bien qu’incomplet selon son désir, réalisé par le Saint-Père et par plusieurs évêques. Il promet, en retour, de mettre bientôt fin à la guerre. La conversion de la Russie n’est pas pour maintenant.

Ce sont les batailles de Stalingrad (du 17 juillet 1942 au 2 février 1943) et d’El Alamein (23 octobre 1942 au 3 novembre 1942). Puis, il y aura le débarquement allié en Afrique du Nord (8 novembre 1942), puis en Sicile (juin-juillet 1943).

Nous verrons le 25 mars 2022.

Que se passera-t-il à partir du 25 mars 2022 ?

19 mars 2022.

Episode trois de la série de Macron.

Netflix à de la concurrence.

Macron au maquillage, Macron se concentre les yeux fermés, les jambes qui flagellent… 5, 4, 3, 2… 1… Il entre en scène. Nous sommes invités dans les coulisses de la présentation du programme du candidat.

Une chose me frappe, la jeunesse des gens qui travaille autour de lui. Que des trentenaires… Ha les trentenaires. Désolé de dire cela, au risque de déplaire à certains de mes lecteurs.

Aujourd’hui, nous avons deux plaies dans la société française, les “boomers” et les “trentenaires“. Les “boomers” et leurs petits-enfants. Les “boomers” ont sacrifié leurs enfants pour tout donner à leurs petits enfants. C’est le drame de notre époque. Personne ne le dit, personne ne veut l’entendre.

Je me sens concerné, car je fais partie de la génération sacrifiée à qui l’on ne laisse jamais la parole. Pris en tenaille entre deux générations tous aussi destructrice l’une que l’autre. Ces gens-là sont jeunes, on en a pour quarante ans, comme nous avons eux le droit à quarante ans de “boomer” après mai 68.

Ceux qui ont la vingtaine semblent devoir subir le même sacrifice que ma génération. Depuis 2020, ils ont payé très lourdement le poids des décisions des “boomers” et de leurs petits-enfants.

Nous sommes en plein dans la théorie des générations que l’on étudie en sociologie. La querelle éternelle entre les Anciens et les Modernes. Les Modernes prennent le pouvoir, ils détruisent tous puis les Anciens reviennent au pouvoir et ainsi de suite. Depuis la nuit des temps, elle se déroule avec toujours le même drame qui se répète.

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